SAINT DOMINIQUE (1170-1221) Fondateur de l’ordre des frères prêcheurs appelés couramment « dominicains ».
De l’Évangile de Matthieu 14, 22-36
Jésus avait nourri la foule dans le désert. Aussitôt il obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules. Quand il les eut renvoyées, il gravit la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul. La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire. Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer. En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils dirent : « C’est un fantôme. » Pris de peur, ils se mirent à crier. Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! » Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. » Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! » Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba. Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! » Après la traversée, ils abordèrent à Génésareth. Les gens de cet endroit reconnurent Jésus ; ils firent avertir toute la région, et on lui amena tous les malades. Ils le suppliaient de leur laisser seulement toucher la frange de son manteau, et tous ceux qui le faisaient furent sauvés.
Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? Mt 14, 31
Le doute diminue le courage.
Le livre du Ciel Tome 34, 8 avril 1937
Ma bienheureuse fille, courage. Le courage détruit les plus solides places fortes. Il peut vaincre les armées les mieux entraînées. Il affaiblit notre puissance, ou plutôt il se l’approprie et conquiert ce que veut la créature. Et nous, voyant qu’elle n’a pas le moindre doute d’obtenir ce qu’elle veut, car le doute diminue le courage, nous lui donnons plus que ce qu’elle demande. Ma fille, courage, confiance et insistance, amour dans notre Volonté, voilà
les armes qui nous blessent, nous affaiblissent, et permettent à la créature d’obtenir de nous ce qu’elle veut. Je veux te dire la raison pour laquelle je te retiens sur cette terre. Tu sais que notre Divine Volonté est immense et qu’il manque à la créature la capacité et l’espace pour être capable de l’embrasser tout entière. Il lui est par conséquent nécessaire de la prendre par petites gorgées, que tu lui donnes lorsque tu accomplis tes actes dans mon Vouloir. Lorsque je te manifeste une vérité concernant mon Vouloir, si tu pries, si tu désires que mon règne arrive, si tu souffres pour l’obtenir, ce sont toutes des petites gorgées qui augmentent la capacité et forment l’espace où placer les gorgées de mon Vouloir. Et en faisant cela, tu enfermes tantôt une génération, tantôt une autre, qui doit posséder le Royaume du divin Fiat. Tu dois savoir que les générations sont comme une famille où chacun a droit à l’héritage du Père, dont les membres forment un corps unique dont je suis la Tête. Et lorsqu’un membre accomplit et possède un bien, les autres membres acquièrent le droit de faire est de posséder ce bien. Tu n’as pas encore enfermé toutes ces générations qui doivent posséder ma Volonté et c’est pourquoi elles ont encore besoin de la chaîne de tes actes, de ton insistance et de tes souffrances afin de pouvoir prendre d’autres gorgées pour former l’espace, de leur donner le droit de vouloir posséder mon Royaume.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Il vole sur les flots, sur les crêtes écumeuses, dans les replis obscurs entre les vagues, les bras tendus en avant avec son manteau qui se gonfle autour des joues et qui flotte, comme il peut, serré comme il est autour du corps, avec un battement d’ailes.
274.3 – Les apôtres le voient et poussent un cri d’effroi que le vent apporte à Jésus.
“Ne craignez pas. C’est Moi.”
La voix de Jésus, malgré le vent contraire, se répand sans difficulté sur le lac.
“Est-ce bien Toi, Maître ?” demande Pierre. “Si c’est Toi, dis-moi de venir à ta rencontre en marchant comme Toi sur les eaux.”
Jésus sourit : “Viens” dit-il simplement, comme si c’était la chose la plus naturelle du monde de marcher sur l’eau. Et Pierre, demi-nu comme il est avec une courte tunique sans manches, fait un saut par-dessus bord et va vers Jésus.
Mais, quand il est à une cinquantaine de mètres de la barque et à peu près autant de Jésus, il est pris par la peur. Jusque-là, il a été soutenu par son élan d’amour. Maintenant l’humanité a raison de lui et… il tremble pour sa vie. Comme quelqu’un qui se trouve sur un sol qui se dérobe ou sur des sables mouvants, il commence à chanceler, à s’agiter, à s’enfoncer. Plus il s’agite et tremble de peur, plus il s’enfonce.
274.4 – Jésus s’est arrêté, et le regarde. Sérieux, il attend mais il ne lui tend même pas la main. Il garde ses bras croisés. Il ne fait plus un pas et ne dit plus un mot.
Pierre s’enfonce. Les chevilles disparaissent, puis les jambes, puis les genoux. Les eaux arrivent à l’aine, la dépassent, montent vers la ceinture. La terreur se lit sur son visage. Une terreur qui paralyse aussi sa pensée. Ce n’est plus qu’une chair qui a peur de se noyer. Il ne pense même pas à se jeter à l’eau. À rien. Il est hébété par la peur.
Finalement, il se décide à regarder Jésus. Et il suffit qu’il le regarde pour que son esprit commence à raisonner, à saisir où se trouve le salut.
“Maître, Seigneur, sauve-moi.”
Jésus desserre ses bras et, comme s’il était porté par le vent et par l’eau, il se précipite vers l’apôtre et lui tend la main en disant :
“Oh ! homme de peu de foi. Pourquoi as-tu douté de Moi ? Pourquoi as-tu voulu agir tout seul ?” Tome 4, chapitre 274.