En ce temps-là, quand Jésus apprit la mort de Jean le Baptiste, il se retira et partit en barque pour un endroit désert, à l’écart. Les foules l’apprirent et, quittant leurs villes, elles suivirent à pied. En débarquant, il vit une grande foule de gens ; il fut saisi de compassion envers eux et guérit leurs malades. Le soir venu, les disciples s’approchèrent et lui dirent : « L’endroit est désert et l’heure est déjà avancée. Renvoie donc la foule : qu’ils aillent dans les villages s’acheter de la nourriture ! » Mais Jésus leur dit : « Ils n’ont pas besoin de s’en aller. Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Alors ils lui disent : « Nous n’avons là que cinq pains et deux poissons. » Jésus dit : « Apportez-les moi. » Puis, ordonnant à la foule de s’asseoir sur l’herbe, il prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction ; il rompit les pains, il les donna aux disciples, et les disciples les donnèrent à la foule. Ils mangèrent tous et ils furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait douze paniers pleins. Ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille, sans compter les femmes et les enfants.
Levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction ; il rompit les pains, il les donna aux disciples, et les disciples les donnèrent à la foule. Mt 14, 19
Tu dois savoir que pour chaque acte que tu accomplis dans ma Volonté, nous préparons pour toi la Table céleste.
Le livre du Ciel Tome 34, 10 mai 1937
Ma petite fille de mon Vouloir, chaque vérité que je te manifeste sur mon Fiat le fait grandir en toi. C’est une
bouchée de plus qui sert à te fortifier et à te rendre plus conforme à lui. C’est une gorgée que tu prends dans la mer immense de ma Volonté. C’est une propriété de plus que tu acquiers. Tu dois savoir que pour chaque acte que tu accomplis dans ma Volonté, nous préparons pour toi la Table céleste, et si tu aimes, nous te donnons à manger notre amour, si tu nous comprends, nous te nourrissons de notre Sagesse. Oh ! combien de merveilleuses et nouvelles connaissances elle te donne sur ton Créateur, si bien que ton Dieu devient la nourriture de choix. Par
conséquent, en tout ce que tu fais, il te nourrit de notre puissance, de notre bonté, de notre douceur, de notre force, de notre lumière et de notre miséricorde. La petitesse humaine qui vit dans notre Vouloir éternel absorbe, gorgée par gorgée, bouchée par bouchée, parce qu’elle est petite et autant qu’il est possible pour une créature d’absorber, ce qu’elle doit prendre de notre Être divin. Ce que nous lui servons fait notre délice à tous deux. Nous donnons et elle reçoit. Nous donnons de ce qui est à nous et elle nous donne sa petitesse. Nous faisons en elle ce que nous voulons, et elle se prête à notre travail. C’est un échange mutuel, une harmonisation, une conversation qui forme nos plus belles œuvres et nous développons la vie de notre Volonté dans la créature sans qu’elle fasse rien. Il est par conséquent nécessaire de travailler, de parler, de nous faire comprendre afin d’en faire les plus belles statues, les reproductions de notre vie. C’est pourquoi, lorsque nous trouvons des créatures qui veulent nous écouter, se donner à nous afin de nous recevoir, nous ne nous épargnons rien et nous faisons tout ce que nous pouvons pour ces créatures. Ma fille, lorsque la créature est nourrie de notre Fiat au point de ne pas vouloir d’autre nourriture et d’avoir formé la chaîne de ses actes tous scellés par les caractéristiques des divines vertus, Dieu reste ainsi prisonnier de ses divines vertus dans la créature. Alors, si elle aime, c’est Dieu qui manifeste la puissance de son
amour, de sa bonté, de sa sainteté, etc., dans les actes de la créature, si bien que la puissance des actes que Dieu accomplit dans la créature est si grande qu’elle recouvre le ciel et la terre, plane au-dessus de toutes les âmes pour les revêtir de la puissance de son amour, les emporter et leur donner le baiser du divin Vouloir, de sorte que la famille humaine ressent sa puissance, son amour qui veut régner.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
“Maître, le soir approche, l’endroit est désert, éloigné des maisons et des villages, ombreux et humide. Sous peu, ici il ne sera plus possible de nous voir ni de marcher. La lune se lève tard. Renvoie le peuple pour qu’il aille à Tarichée ou aux villages du Jourdain pour acheter de la nourriture et chercher un logement.”
357> “Il n’est pas nécessaire qu’ils s’en aillent. Donnez-leur à manger. Ils peuvent dormir ici comme ils ont dormi en m’attendant.”
“Il ne nous reste que cinq pains et deux poissons, Maître, tu le sais.”
“Apportez-les-moi.”
“André, va chercher l’enfant. C’est lui qui garde la bourse. Il y a peu de temps il était avec le fils du scribe et deux autres, occupé à se faire des couronnes de fleurs en jouant au roi.”
273.2 – André y va vivement et aussi Jean et Philippe se mettent à chercher Marziam dans la foule toujours en déplacement. Ils le trouvent presque en même temps, avec son sac de vivres en bandoulière, un long sarment de clématite enroulé autour de la tête et une ceinture de clématite de laquelle pend, en guise d’épée, une massette dont la garde est la massette proprement dite, la lame sa tige. Avec lui, il y en a sept autres pareillement chamarrés, et ils font un cortège au fils du scribe, un enfant très grêle, avec l’œil très sérieux de qui a tant souffert qui, plus fleuri que les autres, tient le rôle de roi.
“Viens, Marziam. Le Maître te demande !”
Marziam plante là ses amis et s’en va rapidement, sans même enlever ses… ornements floraux, mais les autres le suivent aussi et Jésus est vite entouré d’une couronne d’enfants enguirlandés. Il les caresse pendant que Philippe sort du sac un paquet avec du pain, au milieu duquel sont enveloppés deux gros poissons : deux kilos de poissons, un peu plus. Insuffisants même pour les dix-sept, ou plutôt les dix-huit avec Manahen, de la troupe de Jésus.
273.3 – On apporte ces vivres au Maître.
“C’est bien. Maintenant apportez-moi des paniers. Dix-sept, un pour chacun. Marziam donnera la nourriture aux enfants …”
Jésus regarde fixement le scribe qui est toujours resté près de Lui et lui demande :
“Veux-tu donner, toi aussi, la nourriture aux affamés ?”
“Cela me plairait, mais moi aussi j’en suis démuni.”
“Donne la mienne. Je te le permets.”
“Mais… tu as l’intention de rassasier presque cinq mille hommes, et en plus les femmes et les enfants, avec ces deux poissons et ces cinq pains ?”
358> “Sans aucun doute. Ne sois pas incrédule. Celui qui croit, verra s’accomplir le miracle.”
“Oh ! alors, je veux bien distribuer la nourriture, moi aussi !”
“Alors, fais-toi donner un panier, toi aussi.”
Les apôtres reviennent avec des paniers et des corbeilles larges et peu profonds, ou bien profonds et étroits. Et le scribe revient avec un panier plutôt petit. On se rend compte que sa foi ou son manque de foi lui a fait l’a fait choisir comme le plus grand possible.
“C’est bien. Mettez tout ici devant et faites asseoir les foules en ordre, en rangs réguliers, autant que possible.”
Et pendant cette opération, Jésus élève les pains avec les poissons par-dessus, les offre, prie et bénit. Le scribe ne le quitte pas un instant des yeux. Puis, Jésus rompt les cinq pains en dix-huit parts et de même les deux poissons en dix-huit parts. Il met un morceau de poisson, un bien petit morceau, dans chaque panier et fait des bouchées avec les dix-huit morceaux de pain. Chaque morceau en plusieurs bouchées. Elles sont nombreuses relativement : une vingtaine, pas plus. Chaque morceau est placé dans un panier, après avoir été fragmenté, avec le poisson.
273.4 – “Et maintenant prenez et donnez à satiété. Allez. Va, Marziam, le donner à tes compagnons.” Tome 4, chapitre 173.