En ce temps-là, Jésus se mit à faire des reproches aux villes où avaient eu lieu la plupart de ses miracles, parce qu’elles ne s’étaient pas converties : « Malheureuse es-tu, Corazine ! Malheureuse es-tu, Bethsaïde ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, ces villes, autrefois, se seraient converties, sous le sac et la cendre. Aussi, je vous le déclare : au jour du Jugement, Tyr et Sidon seront traitées moins sévèrement que vous. Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu’au ciel ? Non, tu descendras jusqu’au séjour des morts ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez toi avaient eu lieu à Sodome, cette ville serait encore là aujourd’hui. Aussi, je vous le déclare : au jour du Jugement, le pays de Sodome sera traité moins sévèrement que toi. »
” Ma fille, n’est-il pas juste que ma Justice frappe l’homme et détruise presque totalement ceux qui souillent la terre en faisant disparaître avec eux des régions entières…”
Le livre du Ciel Tome 16, 29 mai 1924
« Ma fille, comme Je me sens amer ! Les créatures m’ont transpercé de trois clous, non pas dans mes mains, mais dans mon Cœur et ma poitrine, ce qui me donne les Souffrances de la Mort. Elles préparent trois conspirations, chacune plus laide que les autres. Et, dans ces conspirations, elles visent mon Église. L’homme ne veut pas renoncer au mal. Au contraire, il s’y précipite davantage. En disant cela, Il me montra des réunions secrètes dans lesquelles on complotait sur la manière d’attaquer l’Église, de causer de nouvelles guerres ou de nouvelles
révolutions. Combien de maux horrifiants pouvaient être vus ! Mon doux Jésus reprit la parole : « Ma fille, n’est-il pas juste que ma Justice frappe l’homme et détruise presque totalement ceux qui souillent la terre en faisant disparaître avec eux des régions entières, afin que la terre soit purifiée de tant de vies pestilentielles et de tant de démons incarnés qui, sous l’apparence du bien, complotent la ruine de l’Église et de la société ? Crois tu que mon absence auprès de toi est pour des futilités ? Non et non ! Au contraire, plus mon absence est prolongée, plus graves
seront les châtiments. Souviens-toi de tout ce que Je t’ai dit au sujet de ma Volonté. Aussi, les fléaux et les destructions serviront à atteindre ce que Je t’ai dit : que ma Volonté en vienne à régner sur la terre. Mais elle
doit trouver la terre purifiée et, pour qu’elle le soit, les destructions sont nécessaires. Par conséquent, patience, ma fille, et ne quitte jamais ma Volonté. Parce que tout ce qui prend place à l’intérieur de toi servira à faire en sorte que ma Volonté vienne triomphalement régner chez les hommes. » À la suite de ces propos de Jésus, je me résignai, oui, mais dans une grande affliction. La pensée du grand mal régnant dans le monde et mes privations de Jésus étaient comme un couteau à deux tranchants qui me tuait et qui ajoutait à mon tourment, sans me faire
mourir. Le lendemain matin, mon doux Jésus se montra tout blotti à l’intérieur de moi. Il me dit : « Ma fille, Je suis posté en toi. De ton intérieur, Je regarde ce que le monde fait. En toi Je trouve l’air de ma Volonté Je ressens que Je peux y trouver tout le décorum qui convient à ma Personne.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
En vérité, je vous le dis, seuls les tout-petits savent reconnaître la vérité parce qu’il n’est pas de malice en eux.
– Tu as bien parlé, Maître » dit le chef de la synagogue. « Voilà pourquoi ma fille, encore sans malice, te voit tel que nous n’arrivons pas à te voir. Et pourtant, cette ville et les villes voisines voient déborder sur elles ta puissance, ta sagesse et ta bonté et, je dois le reconnaître, elles ne progressent qu’en méchanceté à ton égard. Elles ne se repentent pas et le bien que tu leur fais y fermente en haine contre toi.
– Qu’est-ce que tu dis, Jaïre ? Tu nous calomnies ! Nous sommes ici parce que nous sommes fidèles au Christ, dit un habitant de Bethsaïde.
– Oui, nous ! Mais combien sommes-nous ? Moins de cent sur trois villes qui devraient être aux pieds de Jésus. Parmi ceux qui manquent – et je parle des hommes –, la moitié est hostile, un quart indifférent, quant à l’autre, je préfère penser qu’il ne peut pas venir. N’est-ce pas une faute aux yeux de Dieu ? Et est-ce qu’il ne punira pas toute cette hargne et cet entêtement dans le mal ? Parle, toi, Maître, qui sais ! Si tu te tais, c’est par bonté, mais pas parce que tu l’ignores. Tu es généreux, et on le prend pour de l’ignorance et de la faiblesse. Parle donc, et que ta parole puisse secouer au moins les indifférents, puisque les méchants ne se convertissent pas mais deviennent toujours plus méchants.
– Oui, c’est une faute et elle sera punie. Car le don de Dieu ne doit jamais être méprisé ni servir à faire du mal. Malheur à toi, Chorazeïn, malheur à toi, Bethsaïde, vous qui faites un mauvais usage des dons de Dieu ! Si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, il y aurait déjà longtemps que leurs habitants, vêtus de cilice et couverts de cendre, auraient fait pénitence et seraient venus à moi. C’est pourquoi je vous assure qu’il sera fait preuve d’une plus grande clémence pour Tyr et Sidon que pour vous au jour du Jugement. Et toi, Capharnaüm, crois-tu que tu seras élevée jusqu’au Ciel uniquement pour m’avoir accordé l’hospitalité ? Tu descendras jusqu’en enfer ! Car si les miracles qui ont eu lieu chez toi avaient eu lieu à Sodome, elle serait encore florissante, parce qu’elle aurait cru en moi et se serait convertie. On montrera donc plus de clémence pour Sodome au jour du jugement dernier – comme elle n’a pas connu le Sauveur et sa Parole, sa faute est moins grande – que pour toi qui as connu le Messie et entendu sa parole, mais ne t’es pas convertie. Cependant, puisque Dieu est juste, il sera fait preuve d’une grande miséricorde pour les habitants de Capharnaüm, de Bethsaïde et de Chorazeïn qui ont cru et se sanctifient en obéissant à ma parole. Car il n’est pas juste que les justes soient mêlés à la ruine des pécheurs.