En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Ne pensez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre : je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive. Oui, je suis venu séparer l’homme de son père, la fille de sa mère, la belle-fille de sa belle-mère : on aura pour ennemis les gens de sa propre maison. Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi. Qui a trouvé sa vie la perdra ; qui a perdu sa vie à cause de moi la trouvera. Qui vous accueille m’accueille ; et qui m’accueille accueille Celui qui m’a envoyé. Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète recevra une récompense de prophète ; qui accueille un homme juste en sa qualité de juste recevra une récompense de juste. Et celui qui donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîche, à l’un de ces petits en sa qualité de disciple, amen, je vous le dis : non, il ne perdra pas sa récompense. » Lorsque Jésus eut terminé les instructions qu’il donnait à ses douze disciples, il partit de là pour enseigner et proclamer la Parole dans les villes du pays.
Qui vous accueille m’accueille, et qui m’accueille accueille Celui qui m’a envoyé. Mt 10, 40
Suivant la façon dont les âmes m’accueillent et me traitent sur la terre, Je les accueillerai et Je les traiterai au ciel.
Le livre du Ciel Tome 2, 2 août 1899
Ce matin, mon adorable Jésus s’est montré tout affligé et presque en colère contre les hommes, menaçant de leur envoyer les châtiments habituels et de faire mourir subitement les gens par les éclairs, la grêle et le feu. Je l’ai
supplié avec insistance de s’apaiser et Il m’a dit : « Les iniquités qui montent de la terre au ciel sont si nombreuses que si les prières et les souffrances des âmes victimes cessaient pour un quart d’heure, Je ferais sortir le feu des entrailles de la terre et J’en inonderais la population. » Il ajouta : « Regarde toutes les grâces que Je devais déverser sur les créatures. Comme elles n’y correspondent pas, Je suis forcé de les retenir. Pire encore, elles m’obligent à changer ces grâces en châtiments. Sois attentive, ô ma fille, afin de bien correspondre aux multiples grâces que Je déverse en toi. Car la correspondance à mes grâces est la porte qui me laisse entrer dans un cœur pour y faire ma demeure. Cette correspondance est comme cet accueil chaleureux et affable que l’on donne quand quelqu’un vient nous visiter, de telle sorte qu’attiré par ces politesses, le visiteur se sent obligé de revenir et se sent même incapable de partir. Tout est dans l’accueil à mon égard. Suivant la façon dont les âmes m’accueillent et me traitent sur la terre, Je les accueillerai et Je les traiterai au ciel. En leur ouvrant toutes grandes les portes du ciel, J’inviterai toute la cour céleste à venir les accueillir et Je les ferai asseoir sur les trônes les plus sublimes. Pour les âmes qui n’auront pas correspondu à mes grâces, ce sera le contraire. »
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
N’allez pas croire que je sois venu établir la concorde sur la terre et pour la terre. Ma paix est plus élevée que les paix faites par calcul pour se tirer d’affaire jour après jour. Je ne suis pas venu apporter la paix mais le glaive, le glaive tranchant pour couper les lianes qui retiennent dans la boue et ouvrir les chemins aux vols du surnaturel. Je suis venu opposer le fils au père, la fille à la mère, la bru à la belle-mère. Car je suis celui qui règne et qui a tous les droits sur ses sujets. Personne n’est plus grand que moi quand il s’agit des droits sur les affections. Car c’est en moi que tous les amours se centralisent et se subliment : je suis Père, Mère, Epoux, Frère, Ami et je vous aime comme tel, et comme tel je dois être aimé. Et quand je dis : “ Je veux ”, il n’y a pas de lien qui puisse résister et la créature est mienne. C’est moi qui l’ai créée avec le Père, c’est par moi-même que je la sauve et j’ai le droit de la posséder.
En vérité, les ennemis de l’homme, ce sont, en plus des démons, les hommes eux-mêmes ; et les ennemis de l’homme nouveau, du chrétien, ce seront les membres de sa famille par leurs lamentations, leurs menaces ou leurs supplications. Par conséquent, celui qui aimera désormais son père et sa mère plus que moi n’est pas digne de moi, celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi. Celui qui ne prend pas sa croix quotidienne, multiforme, faite de résignation, de renoncements, d’obéissances, d’héroïsmes, de douleurs, de maladies, de deuils, de tout ce qui manifeste la volonté de Dieu ou une épreuve qui vient de l’homme, et ne me suit pas avec elle, n’est pas digne de moi. Celui qui tient compte de sa vie sur terre plus que de sa vie spirituelle, perdra la vraie vie. Mais celui qui aura perdu sa vie sur terre par amour pour moi la retrouvera, éternelle et bienheureuse.
Qui vous accueille, m’accueille. Qui m’accueille, reçoit Celui qui m’a envoyé. Qui accueille un prophète en tant que prophète, recevra une récompense proportionnée à la charité dont il fait preuve à l’égard du prophète. Qui accueille un juste en tant que juste, recevra une récompense proportionnée à la charité dont il fait preuve à l’égard du juste. En voici la raison : celui qui, dans un prophète reconnaît un prophète, montre qu’il est prophète lui aussi, c’est-à-dire très saint, car l’Esprit de Dieu le tient dans ses bras ; et celui qui aura reconnu un juste comme juste, prouve que lui-même est juste, car les âmes qui se ressemblent se reconnaissent. Il sera donc donné à chacun selon sa justice.
Mais à qui aura donné même une seule coupe d’eau pure à l’un de mes serviteurs, fût-il le plus petit – les serviteurs de Jésus sont tous ceux qui le prêchent par une vie sainte, et les rois peuvent l’être comme les mendiants, les sages comme ceux qui ne savent rien, les vieillards comme les tout-petits, car à tous les âges et dans toutes les classes on peut être mes disciples –, qui donc aura donné à un de mes disciples ne serait-ce qu’une coupe d’eau en mon nom et parce que c’est mon disciple, en vérité je vous le dis, il ne perdra pas sa récompense. Tome 4 – ch 265.12