De l’Évangile de Jean 21, 15-19
Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord de la mer de Tibériade. Quand ils eurent mangé, Jésus dit à Simon-Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes- tu vraiment, plus que ceux-ci ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes agneaux. » Il lui dit une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le pasteur de mes brebis. » Il lui dit, pour la troisième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Pierre fut peiné parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait : « M’aimes-tu ? » Il lui répond : « Seigneur, toi, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes brebis. Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c’est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. » Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu. Sur ces mots, il lui dit : « Suis-moi. »
« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Jn 21,17
“Nous nous aimons l’un l’autre avec un seul amour, avec une seule Volonté”
Le livre du Ciel Tome 36, 11 juillet 1938
Ma bienheureuse fille, courage, je suis avec toi. Je suis si heureux que tu écrives cela, car pour chaque mot que tu écris, je te donne un baiser, une étreinte est une de mes vies divines en cadeau. Sais-tu pourquoi ? Parce que je vois représentée dans ces écrits notre vie d’amour éternel, la copie de notre Divine Volonté opérante. Notre amour, réprimé depuis six mille ans, éclate et trouve un soulagement pour nos flammes en faisant connaître combien il aime la créature, au point de vouloir lui donner sa propre Volonté comme vie. Et cela pour que nous puissions dire des deux côtés : Ce qui est à moi est à toi. L’amour vrai n’est satisfait que lorsqu’il peut dire : « Nous nous aimons
d’un amour égal. Ce que je veux, elle le veut. S’il y avait une disparité quelconque d’amour, cela nous rendrait tous les deux malheureux, et si l’un voulait une chose et l’autre quelque chose d’autre, l’union, l’amour, prendraient fin. » Puisque mon amour est un amour vrai, sachant que la créature a un amour et une volonté limités, nous pouvons dire : “nous nous aimons l’un l’autre avec un seul amour, avec une seule Volonté”. Si l’un ne devient pas la volonté de l’autre, l’amour vrai n’existe pas et il ne peut pas naître. Par conséquent, tu devrais être heureuse de servir à l’épanchement de mon amour réprimé durant de nombreux siècles et à l’apaisement de mes flammes qui me rendent délirant. Aussi, aimons-nous d’un même amour et disons ensemble : Ce que tu veux, je le veux. Dis : Jésus, fais fondre ma volonté dans la tienne et donne-moi ta Volonté pour vivre.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Après un temps de silence, Jésus, qui était resté la tête penchée pour réfléchir, se redresse et fixe les yeux sur Pierre. Il l’observe avec son regard des heures de plus grand miracle et de plus grand commandement. Pierre en tressaille presque de peur et se rejette un peu en arrière… Mais Jésus pose la main sur l’épaule de Pierre pour le retenir de force, et il lui demande, en le tenant ainsi :
« Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu ?
– Bien sûr, Seigneur ! Tu sais que je t’aime, répond Pierre avec assurance.
– Pais mes agneaux… Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu ?
– Oui, mon Seigneur. Tu sais bien que je t’aime. »
Sa voix est moins ferme, elle est même un peu étonnée par la répétition de cette question.
« Pais mes agneaux… Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu ?
– Seigneur… Tu sais tout … Tu sais si je t’aime… »
La voix de Pierre tremble car, s’il est sûr de son amour, il a l’impression que Jésus, lui, ne l’est pas.
« Pais mes brebis. Ta triple profession d’amour a effacé ta triple négation. Tu es entièrement pur, Simon, fils de Jonas et moi, je te le dis : prends le vêtement de grand-prêtre et porte la sainteté du Seigneur au milieu de mon troupeau. Mets ta ceinture sur tes vêtements et reste ainsi jusqu’à ce que, de pasteur, tu deviennes-toi aussi agneau. En vérité, je te dis que lorsque tu étais plus jeune, tu te ceignais toi-même et tu allais où tu voulais, mais quand tu auras vieilli, tu étendras les mains, un autre te ceindra et te conduira là où tu ne voudrais pas. Mais maintenant, c’est moi qui te dis : “ Mets ta ceinture et suis-moi. ” Lève-toi et viens. »
Jésus se lève et Pierre en fait autant pour aller au bord de l’eau. Les autres éteignent le feu en l’étouffant sous le sable. Tome 10 – ch 633.8