Lundi 10 avril 2023 - Missionnaires de la Divine Volonté

OCTAVE DE PÂQUES

De l’Évangile de Matthieu 28, 8-15
En ce temps-là, quand les femmes eurent entendu les paroles de l’ange, vite, elles quittèrent le tombeau, remplies à la fois de crainte et d’une grande joie, et elles coururent porter la nouvelle à ses disciples. Et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur dit : « Je vous salue. » Elles s’approchèrent, lui saisirent les pieds et se prosternèrent devant lui. Alors Jésus leur dit : « Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront. » Tandis qu’elles étaient en chemin, quelques-uns des gardes allèrent en ville annoncer aux grands prêtres tout ce qui s’était passé. Ceux-ci, après s’être réunis avec les anciens et avoir tenu conseil, donnèrent aux soldats une forte somme en disant : « Voici ce que vous direz : “Ses disciples sont venus voler le corps, la nuit pendant que nous dormions.” Et si tout cela vient aux oreilles du gouverneur, nous lui expliquerons la chose, et nous vous éviterons tout ennui. » Les soldats prirent l’argent et suivirent les instructions. Et cette explication s’est propagée chez les Juifs jusqu’à aujourd’hui.
Elles s’approchèrent, lui saisirent les pieds et se prosternèrent devant lui. Mt 28,9
L’adoration est l’acte cultuel le plus grand que la créature puisse faire pour moi. 

 

Le livre du Ciel Tome 6, 17 décembre 1903
Me trouvant dans mon état habituel, je vis brièvement Jésus béni avec sa Croix sur les épaules pendant qu’il rencontrait sa très sainte Mère. Je lui dis : « Seigneur, que fit ta Mère au moment de cette si triste rencontre ? »
Il me répondit : « Ma fille, elle fit un acte d’adoration simple et profond. Plus un acte est simple, plus facilement il rejoint Dieu. Par cet acte simple, elle fit ce que je faisais moi-même intérieurement. Cela me fut immensément agréable, plus que si elle avait fait quelque chose de plus grand. La véritable adoration consiste en cela : la créature se dissout dans la sphère divine en s’unissant à Dieu dans tout ce qu’il fait. Pensez-vous qu’adorer par des paroles alors que l’esprit est ailleurs est de la vraie adoration ? Dans ce cas, la volonté est loin de moi : on m’adore en exerçant l’une de ses facultés pendant que les autres sont dispersées ? Non, je veux tout pour moi, tout ce que j’ai donné à la créature. L’adoration est l’acte cultuel le plus grand que la créature puisse faire pour moi. »

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Lundi de l’Ange
[Le lundi de l’Ange, appelé aussi lundi de Pâques, est le lundi après le dimanche de Pâques, en souvenir de ce qui se produisit à l’aube du lendemain du sabbat. Ce fut un Ange qui rassura les femmes accourues au sépulcre. Voir l’Évangile selon Saint Marc 28, 1-7]
Maria Valtorta écrit :
…Pendant ce temps, Suzanne* et Salomé**, après avoir quitté leurs compagnes et atteint les murs, sont surprises par le tremblement de terre. Effrayées, elles se réfugient sous un arbre et restent là, combattues entre leur grand désir d’aller au tombeau et celui de courir chez Jeanne. Mais l’amour triomphe de la peur, et elles repartent vers le tombeau.
Encore toutes apeurées, elles pénètrent dans le jardin et voient les gardes évanouis, ainsi qu’une grande lumière qui sort du tombeau ouvert. Cela augmente leur effroi, qui atteint son comble quand, se tenant par la main pour s’encourager mutuellement, elles se présentent sur le seuil et aperçoivent dans l’obscurité de la grotte sépulcrale une créature lumineuse et très belle, qui sourit doucement et les salue de là où elle se tient : appuyée à droite de la pierre de l’onction, dont la grisaille disparaît devant une si incandescente splendeur.
Elles tombent à genoux, abasourdies.
Mais l’ange leur parle avec douceur :
« N’ayez pas peur de moi. Je suis l’ange de la divine Douleur. Je suis venu pour me réjouir de la fin de celle-ci. La souffrance du Christ, son humiliation dans la mort sont terminées. Jésus de Nazareth, le Crucifié que vous cherchez, est ressuscité. Il n’est plus ici ! L’endroit où vous l’avez déposé est vide. Réjouissez-vous avec moi. Allez. Dites à Pierre et aux disciples qu’il est ressuscité et qu’il vous précède en Galilée. Vous le verrez encore là-bas pendant quelque temps, comme il l’a dit. »
Les femmes tombent visage contre terre, et quand elles le lèvent, elles s’enfuient comme si elles étaient poursuivies par un châtiment. Elles sont terrorisées et murmurent :
« Nous allons mourir ! Nous avons vu l’ange du Seigneur ! »
Arrivées en pleine campagne, elles se calment un peu et se concertent. Que faire ? Si elles racontent ce qu’elles ont vu, on ne les croira pas. Si elles disent qu’elles viennent de là, elles peuvent être accusées par les Juifs d’avoir tué les gardes. Non. Elles ne peuvent rien dire, ni aux amis ni aux ennemis…
Craintives, rendues muettes, elles reviennent par un autre chemin à la maison, et se réfugient au Cénacle, sans même demander à voir Marie… Et là, elles s’imaginent que ce qu’elles ont vu est une tromperie du Démon. Humbles comme elles le sont, elles jugent “qu’il n’est pas possible qu’il leur ait été accordé de voir le messager de Dieu. C’est Satan qui a voulu les épouvanter pour les éloigner de là.”
Elles pleurent et prient comme des fillettes effrayées par un cauchemar… […]
* Suzanne, épouse des noces de Cana
** Marie Salomé, la mère des apôtres Jean et Jacques. ch 619.6