De l’Évangile de Jean 8, 51-59
En ce temps-là, Jésus disait aux Juifs : « Amen, amen, je vous le dis : si quelqu’un garde ma parole, jamais il ne verra la mort. » Les Juifs lui dirent : « Maintenant nous savons bien que tu as un démon. Abraham est mort, les prophètes aussi, et toi, tu dis : “Si quelqu’un garde ma parole, il ne connaîtra jamais la mort.” Es-tu donc plus grand que notre père Abraham ? Il est mort, et les prophètes aussi sont morts. Pour qui te prends-tu ? » Jésus répondit : « Si je me glorifie moi-même, ma gloire n’est rien ; c’est mon Père qui me glorifie, lui dont vous dites : “Il est notre Dieu”, alors que vous ne le connaissez pas. Moi, je le connais et, si je dis que je ne le connais pas, je serai comme vous, un menteur. Mais je le connais, et sa parole, je la garde. Abraham votre père a exulté, sachant qu’il verrait mon Jour. Il l’a vu, et il s’est réjoui. » Les Juifs lui dirent alors : « Toi qui n’as pas encore cinquante ans, tu as vu Abraham ! » Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : avant qu’Abraham fût, moi, JE SUIS. » Alors ils ramassèrent des pierres pour les lui jeter. Mais Jésus, en se cachant, sortit du Temple.
Es-tu donc plus grand que notre père Abraham ? Jn 8,53
Chez Abraham : ma Divine Volonté a produit un acte d’héroïsme, et il est devenu l’homme héroïque ;
Le livre du Ciel Tome 23, 13 novembre 1927
Ma fille, il n’existe pas de bien qui ne vienne de ma Divine Volonté, mais il y a une grande différence entre le règne de ma Volonté sur les créatures et la production d’un acte unique de ma Volonté qui se communique aux créatures. Chez Abraham : ma Divine Volonté a produit un acte d’héroïsme, et il est devenu l’homme héroïque ; chez Moïse: un acte de puissance, et il est devenu l’homme des prodiges ; chez Samson : un acte de force, et il est devenu l’homme fort ; chez les prophètes, ma Divine Volonté a révélé ce qui concernait le Rédempteur qui doit venir,
et ils sont devenus prophètes ; et ainsi de suite pour tous ceux qui se sont distingués par des prodiges ou des vertus inhabituelles. Suivant l’acte que ma Divine Volonté produisait, s’ils y adhéraient et y correspondaient, ils recevaient le bien de cet acte. Cela n’est pas régner, ma fille, et ce n’est pas non plus former le Royaume de ma Volonté. Pour le former, il faut non pas un seul acte, mais l’acte continuel que possède ma Volonté. Voilà ce qu’elle veut donner aux créatures pour former son Royaume : son acte continuel de puissance, de bonheur, de lumière, de
sainteté, et d’une indescriptible beauté. Ce que mon Fiat est par nature, il veut que les créatures le soient en vertu de son acte continuel qui contient tous les biens possibles et imaginables. Dirais-tu qu’un roi règne parce qu’il a édicté une loi ou accordé un bienfait à son peuple ? Certainement pas ! Le règne véritable consiste à former la vie de son peuple avec toutes ses lois, à leur donner le régime juste qui convient à leur vie, ainsi que tous les moyens nécessaires pour que rien ne manque à leur bien-être. Le roi, pour régner, doit avoir sa vie au milieu de son
peuple et faire que sa volonté et ses biens soient un avec son peuple, de telle sorte que le roi forme la vie de son peuple et le peuple la vie de son roi, sinon ce n’est pas un règne véritable. Tel est le règne de ma Volonté: se rendre inséparable des enfants de son Royaume, leur donner tout ce qu’elle possède au point qu’ils en débordent, afin d’avoir des enfants heureux et saints du même bonheur et de la même sainteté que ma Volonté. Or, on peut voir que malgré les nombreux prodiges accomplis par les saints, les prophètes et les patriarches, ils n’ont pas formé mon Royaume au sein des créatures. Ils n’en ont pas non plus fait connaître le prix et le grand bien que possède ma Volonté, ni ce qu’elle peut et veut donner, ni le dessein de son règne, car il leur manquait l’acte continuel et la vie permanente de ma Volonté. Ainsi, n’en connaissant pas la profondeur, ils se sont préoccupés d’autres choses
que ce qui concernait ma gloire et leur bien, et ils ont mis de côté ma Volonté, dans l’attente d’un temps plus favorable où le Père, dans sa bonté, ferait d’abord connaître, avant de donner, un bien et un Royaume si grand et si saint qu’ils ne pouvaient même en rêver.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
“Je ne mourrai que comme Homme pour ressusciter au temps de Grâce, mais comme Verbe je ne mourrai pas. La Parole est Vie et elle ne meurt pas. Et celui qui accueille la Parole a en lui la Vie et ne meurt pas pour l’éternité, mais il ressuscite en Dieu, car Moi je le ressusciterai.”
“Blasphémateur ! Fou ! Démon ! Es-tu plus que notre père Abraham qui est mort, et que les prophètes ? Qui prétends-tu être ?”
“Le Principe, Moi qui vous parle.”
Il se produit un charivari et pendant ce temps le lévite Zacharie pousse insensiblement Jésus dans un coin du portique, aidé en cela par les fils d’Alphée et par d’autres qui l’aident, peut-être sans même savoir ce qu’ils font.
507.11 – Quand Jésus est bien adossé au mur et protégé par les plus fidèles qui sont devant Lui, et que le tumulte s’apaise un peu même dans la Cour, il dit de sa voix si pénétrante et si belle, si calme, même dans les moments les plus troublés :
“Si je me glorifie par Moi-même, ma gloire n’a pas de valeur. Chacun peut dire de lui-même ce qu’il veut. Mais Celui qui me glorifie c’est mon Père dont vous dites qu’il est votre Dieu, bien qu’il soit si peu vôtre que vous ne le connaissez pas et que vous ne l’avez jamais connu et ne voulez pas le connaître à travers Moi qui vous en parle parce que je le connais. Et si je disais que je ne le connais pas pour apaiser votre haine envers Moi, je serais un menteur comme vous l’êtes vous quand vous dites que vous le connaissez. Je sais que je ne dois pas mentir pour aucune raison. Le Fils de l’homme ne doit pas mentir, même si de dire la vérité doit être la cause de sa mort. Car si le Fils de l’homme mentait, il ne serait plus le fils de la Vérité, et la Vérité le repousserait loin d’Elle. Je connais Dieu, et comme Dieu et comme Homme. Et comme Dieu et comme Homme, je garde ses paroles et je les observe. Israël, réfléchis ! C’est ici que s’accomplit la Promesse. C’est en Moi qu’elle s’accomplit. Reconnaissez-moi pour ce que je suis ! Abraham, votre père, a soupiré pour voir mon jour. Il l’a vu prophétiquement, par une grâce de Dieu, et il a exulté de joie, et vous qui le vivez en vérité…”
“Mais tais-toi ! Tu n’as pas encore cinquante ans et tu veux dire qu’Abraham t’a vu et que tu l’as vu ?” et leur rire moqueur se propage comme un flot empoisonné ou un acide qui ronge.
“En vérité, en vérité je vous le dis : avant qu’Abraham naisse,
Moi, je suis.”