De l’Évangile de Luc 6, 36-38
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés. Donnez, et l’on vous donnera : c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans le pan de votre vêtement ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira de mesure aussi pour vous. »
Pardonnez, et vous serez pardonnés. Lc 6,37
j’attends et j’attends encore son retour dans mon Cœur pour lui pardonner.
Le livre du Ciel Tome 33, 21 juillet 1935
Ma fille, courage, ton Jésus souffre également et les souffrances les plus douloureuses que me donnent les créatures sont les souffrances intimes qui me font verser du Sang et des flammes. Mais ma souffrance la plus grande est l’attente continuelle. Mes regards sont toujours fixés sur les âmes et lorsque je vois qu’une créature est tombée dans le péché, j’attends et j’attends encore son retour dans mon Cœur pour lui pardonner, et ne la voyant pas venir, je l’attends avec le pardon dans les mains. Cette attente est pour moi une souffrance renouvelée et forme en moi un tourment qui fait jaillir le Sang et les flammes de mon Cœur transpercé. Les heures et les jours me semblent des années ; oh ! comme il est difficile d’attendre. Mon amour est si grand pour la créature que lorsque je lui ai donné le jour, j’ai établi combien d’actes d’amour elle devait faire pour moi, combien de prières, combien de bonnes œuvres elle devait accomplir, et cela afin de permettre que je puisse l’aimer toujours, lui accorder les grâces, les secours pour faire le bien ; mais les créatures se servent de cela pour former les souffrances de l’attente. Oh ! combien d’anticipations d’un acte d’amour à l’autre, même si elles le font pour moi ; quelle lenteur à faire le bien, à prier, même si elles le font. Et moi j’attends et j’attends toujours ; je sens l’impatience de mon amour qui me fait délirer, languir, et former pour moi des souffrances si intimes que j’en mourrais si je pouvais mourir ; et je serais mort aussi souvent que je n’ai pas été aimé par les créatures.
