De l’Évangile de Matthieu 6, 7-15
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens : ils s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés. Ne les imitez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant même que vous l’ayez demandé. Vous donc, priez ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Remets-nous nos dettes, comme nous-mêmes nous remettons leurs dettes à nos débiteurs. Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal. Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi. Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père non plus ne pardonnera pas vos fautes. »
Vous donc, priez ainsi…Mt 6,9
C’est ainsi que prie l’Église tout entière.
Le livre du Ciel Tome 24, 26 mai 1928
Ma fille, Dieu est ordre, et lorsqu’il veut accorder un bien aux créatures, il établit toujours son ordre divin, et tout ce qui est fait pour obtenir un si grand bien commence par Dieu, puisqu’il se place lui-même en tête pour prendre l’engagement et il ordonne ensuite les créatures dans le même but. C’est ce que j’ai fait moi-même pour accorder la Rédemption afin que les créatures puissent la recevoir. En formant le Notre Père, je me suis mis placé à sa tête et j’ai pris l’engagement de former ce Royaume ; et en l’enseignant à mes apôtres, j’ai disposé l’ordre dans les créatures afin qu’elles puissent obtenir un bien si grand. C’est ainsi que prie l’Église tout entière –il n’est pas une âme qui lui appartienne et qui ne récite pas le Notre Père. Et même si beaucoup le récite sans être intéressées à vouloir et à demander un Royaume si saint, que la Divine Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel, puisque l’intérêt est en Celui qui l’a enseigné, c’est mon intérêt qui est renouvelé lorsqu’elles le récitent, et j’entends ma
propre prière qui demande : « Que votre Règne arrive, que votre Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel. » Et si la créature, en récitant le Notre Père, avait cet intérêt de vouloir et de désirer ardemment mon Royaume, sa volonté serait fusionnée avec la mienne dans le même but. Toutefois, ma Volonté et mon intérêt demeurent toujours en chaque Notre Père. Vois quel est l’ordre divin : toutes demandent une même chose. Parmi celles qui demandent, il y a celles qui veulent faire ma Volonté, et celles qui la font. Tout cela est entrelacé, et les créatures frappent à la porte de ma Volonté, elles continuent à frapper, certaines avec force, d’autres plus doucement. Cependant, il y a toujours quelqu’un qui frappe pour demander que les portes soient ouvertes afin que ma Volonté puisse descendre et régner sur la terre. Et comme tout est établi et ordonné par la Divinité, elle attend celle qui doit donner le plus grand coup qui forcera les portes d’une force invincible, la force même de ma Divine Volonté ouvrira toutes grandes les portes et, avec ses douces chaînes d’amour, attachera la Volonté éternelle pour la faire venir et régner parmi les créatures. Elle sera comme une mariée qui, parant le marié de ses chaînes d’amour, le transporte triomphante parmi les créatures. Et tout comme la Sainte Vierge a mis fin aux heures de la nuit des patriarches et des prophètes, et a formé l’aube pour que se lève le soleil du Verbe éternel, celle-ci formera aussi l’aube qui fera se
lever le soleil du Fiat Voluntas Tua sur la terre comme au Ciel.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Ne vous séparez pas de moi. Oh ! Il est certain que je vous porterai au ciel si vous continuez à faire partie de moi. En outre, comme vous n’êtes pas tous “ciel” mais qu’il reste toujours en vous un peu de la fange de la Terre, je vous promets que la bénédiction du Père ne vous fera pas défaut, même sur cette boue : car le Père ne pourra que bénir son Fils, et ma Puissance vous recouvrira tellement. Si vous demeurez en moi et priez avec moi en disant “Notre Père” comme je vous l’ai enseigné, le Père vous donnera à la fois le Royaume des cieux, comme vous le demandez dans la première partie, et le pain quotidien et le pardon de vos fautes, comme il est demandé dans la seconde. Si vous demeurez en moi comme des enfants dans le sein de leur mère, notre Père ne pourra pas voir d’autre vêtement que celui que vous portez : moi-même, votre Rédempteur, celui qui vous engendre au ciel, et son Fils ; et il fera pleuvoir ses grâces sur son Fils, l’objet de toute sa complaisance pour lequel il a fait aussi, en plus de toutes choses, le pardon et la gloire, pour la joie de son Fils qui veut que vous soyez pardonnés et glorieux.
Votre mort, je l’ai détruite par la mienne. Vos fautes, je les ai annulées par mon sang. Je les ai rachetées par anticipation pour vous. J’ai tout rendu impuissant à vous nuire dans la vie future en clouant à ma croix votre mal, de celui d’Adam à celui de chacun de vous. Je peux dire que j’ai consommé tout le venin du monde en suçant l’éponge imprégnée de fiel et de vinaigre du Golgotha et que je vous ai rendu ce mal en bien : en effet, par ma mort je l’ai distillé et j’ai transformé la mixture de la mort en eau de Vie, jaillie de mon côté transpercé.
Demeurez en moi avec pureté et force. Ne soyez pas hypocrites mais sincères dans votre foi. Ce ne sont pas les pratiques extérieures qui constituent la foi et l’amour. Celles-là, les sacrilèges les mettent aussi en œuvre et ils s’en servent pour vous tromper et s’attirer des gloires humaines. Vous ne devez pas être ainsi.
Souvenez-vous que, de même que je vous ai régénérés à la vie de la grâce à laquelle vous étiez morts, je vous ai ressuscités avec moi à la Vie éternelle. Aspirez donc à ce lieu de vie. Recherchez tout ce qui peut vous servir pour y pénétrer, toutes les choses spirituelles : la foi, l’espérance, la charité, les autres vertus qui font de l’homme un enfant de Dieu. Recherchez la science infaillible, celle que contient mon enseignement. C’est elle qui vous rendra à même de vous diriger de telle sorte que le ciel soit à vous. Recherchez la gloire. Non pas la gloire dérisoire et souvent coupable de la terre, que je condamne fréquemment ; je juge toujours qu’elle n’est pas la gloire véritable, mais uniquement une mission que Dieu vous donne pour que vous en fassiez un moyen de parvenir à la gloire des cieux. La vraie gloire s’obtient par un renversement des valeurs du monde. Le monde dit : “Jouissez, accumulez, soyez orgueilleux, puissants, sans cœur, haïssez pour vaincre, mentez pour triompher, soyez cruels pour dominer.” Mais moi je vous dis : “Soyez modérés, continents, sans être avides de chair, d’or ou de puissance, soyez sincères, honnêtes, humbles, aimants, patients, doux, miséricordieux. Pardonnez à ceux qui vous offensent, aimez ceux qui vous haïssent, aidez ceux qui sont moins heureux que vous. Aimez, aimez, aimez.” Le 17 janvier (cahier 1944)