De l’Évangile de Marc 8, 1-10
En ces jours-là, comme il y avait une grande foule, et que les gens n’avaient rien à manger, Jésus appelle à lui ses disciples et leur dit : « J’ai de la compassion pour cette foule, car depuis trois jours déjà ils restent auprès de moi, et n’ont rien à manger. Si je les renvoie chez eux à jeun, ils vont défaillir en chemin, et certains d’entre eux sont venus de loin. » Ses disciples lui répondirent : « Où donc pourra- t-on trouver du pain pour les rassasier ici, dans le désert ? » Il leur demanda : « Combien de pains avez-vous ? » Ils lui dirent : « Sept. » Alors il ordonna à la foule de s’asseoir par terre. Puis, prenant les sept pains et rendant grâce, il les rompit, et il les donnait à ses disciples pour que ceux-ci les distribuent ; et ils les distribuèrent à la foule. Ils avaient aussi quelques petits poissons, que Jésus bénit et fit aussi distribuer. Les gens mangèrent et furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait sept corbeilles. Or, ils étaient environ quatre mille. Puis Jésus les renvoya. Aussitôt, montant dans la barque avec ses disciples, il alla dans la région de Dalmanoutha.
Les gens mangèrent et furent rassasiés. Mc 8,8
En mangeant ce pain, il mange ma Volonté qui s’y trouve, fortifiant ainsi son corps et son âme.
Le livre du Ciel Tome 17, 10 janvier 1925
Ma fille, ma Volonté agit continuellement au milieu des choses créées au profit des créatures. Mais qui amène à son achèvement ce que ma Volonté y accomplit ? Qui y place le point final ? La créature, ou plutôt la créature qui considère toutes les choses créées comme provenant de ma Volonté. « Considérons le blé. Après avoir donné à sa semence la vertu de germer et de se multiplier, ma Volonté voit à ce qu’elle soit mise en terre, que le soleil la rende fertile, que le vent la purifie, que la fraîcheur l’aide à prendre racine, et que la chaleur l’aide à se développer et à atteindre la maturité. Ensuite, ma Volonté donne aux machines la propriété de couper la récolte, de la battre et de la moudre, de sorte qu’elle se transforme en pâte à faire le pain. Finalement, ma Volonté appelle le feu à cuire cette pâte pour qu’elle devienne du pain, lequel elle porte à la bouche des créatures pour qu’elles s’en nourrissent. « Tu peux donc voir le long parcours que ma Volonté fait parcourir à la semence de blé pour qu’elle devienne du pain
au profit des créatures. Cependant, qui met le point final à cette intervention divine ? Celui qui prend le pain en tant que porteur de ma Volonté et s’en nourrit. En mangeant ce pain, il mange ma Volonté qui s’y trouve, fortifiant ainsi son corps et son âme. On peut dire que la créature est l’artisane du repos de ma Volonté à la suite de ses interventions auprès des créatures. « Il en va ainsi pour toutes les choses créées au service l’homme : ma Volonté intervient dans la mer et veille à la prolifération des poissons ; elle intervient sur la terre et y multiplie les plantes, les animaux et les oiseaux ; elle se déploie dans les espaces célestes et veille à ce que tout y fonctionne harmonieusement ; elle se fait les pieds, les mains et le cœur des créatures pour que ses innombrables bienfaits leur soient profitables. Mais sa joie provient seulement des créatures qui considèrent que toutes ces choses sont des fruits de ma Volonté.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Jésus se tait. Il croise les bras et observe la foule qui l’entoure. Puis il regarde tout autour. Il lève les yeux vers le ciel serein qui s’assombrit au fur et à mesure que la lumière décroît. Il réfléchit, descend de son rocher et s’adresse aux disciples :
« J’ai pitié de ces gens. Ils me suivent depuis trois jours. Ils n’ont plus de provisions. Nous sommes loin de tout village. Je crains que les plus faibles ne souffrent trop, si je les renvoie sans les nourrir.
– Et comment veux-tu faire, Maître ? Tu l’as dit toi-même : nous sommes loin de tout village. Dans ce lieu désert, où trouver du pain ? Et qui nous donnerait assez d’argent pour en acheter pour tout le monde ?
– N’avez-vous rien avec vous ? »
Pierre répond :
« Nous avons quelques poissons et quelques morceaux de pain : les restes de notre nourriture. Mais cela ne suffira jamais. Si tu les donnes à ceux qui sont les plus proches, cela va faire du grabuge. Tu nous en prives et tu ne fais de bien à personne.
– Apportez-moi ce que vous avez. »
Ils apportent un petit panier avec sept morceaux de pain à l’intérieur. Ce ne sont même pas des pains entiers. Ce doit être de gros morceaux coupés dans de grandes miches. Ensuite les petits poissons ne forment qu’une poignée de pauvres bestioles roussies par la flamme.
« Faites asseoir cette foule par groupes de cinquante et qu’ils restent tranquilles et silencieux s’ils veulent manger. »
Les disciples, les uns montant sur des pierres, les autres circulant parmi les gens, se donnent du mal pour établir l’ordre réclamé par Jésus. A force d’insister, ils y parviennent. Quelques enfants pleurnichent parce qu’ils ont faim et sommeil, d’autres parce que, pour les faire obéir, leur mère ou quelque autre parent leur a administré une gifle.
Jésus prend les pains, pas tous naturellement mais deux, un dans chaque main ; il les offre, les pose et les bénit. Il prend les petits poissons. Il y en a si peu qu’ils tiennent tous dans le creux de ses longues mains. Eux aussi, il les offre, les pose et les bénit.
« Et maintenant prenez, faites le tour de la foule et donnez abondamment à chacun. »
Les disciples obéissent .
Jésus, debout, blanche silhouette qui domine tout ce peuple assis en larges groupes qui couvrent tout le plateau, observe et sourit.
Les disciples vont et viennent toujours plus loin. Ils donnent tant et plus. Et le panier est toujours plein de nourriture. Les gens mangent, tandis que le soir descend et il s’établit un grand silence et une grande paix. Tome 5 – ch 353.2