Is 49, 3.5-6 ; Co 1, 1-3 ;
Jean 1, 29-34
Le lendemain, voyant Jésus venir vers lui, Jean le Baptiste déclara : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde ; c’est de lui que j’ai dit : L’homme qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. Et moi, je ne le connaissais pas ; mais, si je suis venu baptiser dans l’eau, c’est pour qu’il soit manifesté à Israël. » Alors Jean rendit ce témoignage : « J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et il demeura sur lui. Et moi, je ne le connaissais pas, mais celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit : “Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer, celui-là baptise dans l’Esprit Saint.” Moi, j’ai vu, et je rends témoignage : c’est lui le Fils de Dieu. »
Commentaire du père Jean-Jacques :
« Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde ». Ps 39
Jean-Baptiste annonce un Messie-Agneau, libérateur de tout mal.
Il évoque à la fois l’agneau pascal de Moise, l’Agneau faisant penser aussi au serviteur souffrant qui prend le péché des multitudes, et enfin « l’agneau donné par Dieu pour l’offrande d’Abraham.
Désigner l’Agneau-Dieu, c’est se reconnaître « appelé par Dieu »
(2e lecture), comme dit Paul. C’est aussi accepter que cet appel nous appelle résolument à chercher la volonté de Dieu et à nous reconnaître comme un peuple aimé par Dieu en qui Il veut révéler tout son Amour.
À chaque messe, nous redisons avant la communion : « Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde (…) », – pour témoigner comme chrétiens de notre foi, et de notre attachement au Christ qui nous a pardonnés pour nous faire participer à sa divinité.
« Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer, celui-là baptise dans l’Esprit-Saint ».
On disait que l’Esprit du Seigneur avait fondu sur le roi David pour sa mission. De Jésus, Jean-Baptiste nous dit qu’il est Celui sur qui l’Esprit demeure, afin de nous faire comprendre que toute son action sera aussi celle de l’Esprit. C’est une aire nouvelle pour toute l’humanité qui peut désormais recevoir l’Esprit de Dieu et se laisser conduire par la volonté divine. C’est à nous que revient cette prophétie d’Isaïe : « je fais de toi la lumière des nations » (1e lecture). En désignant l’Agneau de Dieu sur qui repose l’Esprit du Seigneur, je réponds à l’appel du Seigneur et de sa volonté. Je comprends le sens de mon baptême et de mon appartenance au Christ. C’est Lui qui nous a choisis et appelés et nous n’y sommes pour rien.
Méditons ces paroles cette semaine, et que notre prière soit pleine de gratitude envers le Père.
Rien ne nous séparera de ce choix amoureux de Dieu pour l’humanité.
Père Jean-Jacques Duten