De l’Évangile de Luc 19, 41-44
En ce temps-là, lorsque Jésus fut près de Jérusalem, voyant la ville, il pleura sur elle, en disant : « Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix ! Mais maintenant cela est resté caché à tes yeux. Oui, viendront pour toi des jours où tes ennemis construiront des ouvrages de siège contre toi, t’encercleront et te presseront de tous côtés ; ils t’anéantiront, toi et tes enfants qui sont chez toi, et ils ne laisseront pas chez toi pierre sur pierre, parce que tu n’as pas reconnu le moment où Dieu te visitait. »
En ce temps-là, lorsque Jésus fut près de Jérusalem, voyant la ville, il pleura sur elle…Lc 19,41
Jérusalem, avec ingratitude, n’a pas voulu me reconnaître et a rejeté le bien de la Rédemption…
Le livre du Ciel Tome 24, 3 octobre 1928
Mon pauvre esprit pensait à bien des choses concernant la Divine Volonté –particulièrement à la manière dont viendrait son Royaume, comment il se répandrait… et beaucoup d’autres choses qu’il n’est pas nécessaire d’écrire. Et mon bien-aimé Jésus, se manifestant en moi, me dit: Ma fille, si Rome a la primauté de mon Église, elle le doit à Jérusalem, parce que le commencement de la Rédemption était précisément à Jérusalem. C’est de cette patrie, dans la petite ville de Nazareth, que j’ai choisi ma Vierge Mère ; je suis moi-même né dans la petite ville de Bethléem et mes Apôtres étaient tous de ce pays. Et même si Jérusalem, avec ingratitude, n’a pas voulu me reconnaître et a rejeté le bien de la Rédemption, on ne peut nier que l’origine, le commencement, le premier peuple qui en reçut le bien venait de cette ville. Les premiers annonceurs de l’Évangile, ceux qui établirent le catholicisme à Rome, étaient mes Apôtres, tous de Jérusalem –c’est-à-dire de cette patrie. Il y aura maintenant un échange : si Jérusalem a donné à Rome la vie de la religion et par conséquent de la Rédemption, Rome donnera à Jérusalem
le Royaume de la Divine Volonté. Cela est si vrai que tout comme j’ai choisi une Vierge de la petite ville de Nazareth pour la Rédemption, j’ai choisi une autre vierge dans une petite ville d’Italie appartenant à Rome,
et à qui a été confiée la mission du Royaume du divin Fiat. Et comme cela doit être connu à Rome tout comme ma venue sur terre devait être connue à Jérusalem, Rome aura le grand honneur de s’acquitter envers Jérusalem pour le grand bien qu’elle en a reçu, qui est la Rédemption, en lui faisant connaître le Royaume de ma Volonté. Jérusalem se repentira alors de son ingratitude, et elle embrassera la vie de la religion qu’elle a donnée à Rome ; et, reconnaissante, elle recevra de Rome la vie du grand don du Royaume de ma Divine Volonté. Et non seulement
Jérusalem, mais toutes les autres nations recevront de Rome le grand don du Royaume de mon Fiat, ses premiers annonceurs, son Évangile tout rempli de paix, de bonheur et de restauration de la création de l’homme. Et mes manifestations n’apporteront pas seulement la sainteté, la joie, la paix et le bonheur ; mais la Création tout entière,
rivalisant avec eux, libérera de chaque chose créée tout le bien qu’elle contient et le déversera sur les créatures.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Quant à toi, cité qui veux ta perte et sur qui je pleure, sache que ton Christ prie pour ta rédemption. Ah ! si au moins, en cette heure qui te reste, tu savais venir à Celui qui serait ta paix ! Si au moins tu comprenais, en cette heure, l’Amour qui passe au milieu de toi, et si tu renonçais à la haine qui te rend aveugle, folle, cruelle contre toi-même et contre ton bien ! Un jour viendra où tu te rappelleras cette heure ! Mais il sera trop tard pour pleurer et te repentir ! L’Amour sera passé et aura disparu de tes routes ; il restera la Haine que tu lui as préférée. Or cette haine se retournera contre toi, contre tes enfants. Car on obtient ce qu’on a voulu, et la haine se paie par la haine.
Qui plus est, cette haine ne sera pas celle des forts contre un inoffensif : ce sera haine contre haine, et donc guerre et mort. Entourée de tranchées et d’hommes en armes, tu souffriras avant d’être détruite ; tu verras tomber tes fils tués par les armes et par la faim, et les survivants être prisonniers et méprisés. Alors tu demanderas miséricorde, et tu ne la trouveras plus parce que tu n’as pas voulu reconnaître ton Salut.
Je pleure, mes amis, parce que j’ai un cœur d’homme, et les ruines de ma patrie m’arrachent des larmes. Mais ce qui est juste doit s’accomplir, puisque, dans ces murs, la corruption dépasse toute limite et attire le châtiment de Dieu. Malheur aux citoyens qui sont la cause du mal de leur patrie ! Malheur aux chefs qui en sont la principale cause ! Malheur à ceux qui devraient être saints pour amener les autres à être honnêtes, mais qui profanent au contraire la Maison de leur ministère et eux-mêmes ! Venez. Mon action ne servira à rien. Mais faisons en sorte que la Lumière brille encore une fois au milieu des ténèbres ! » (…) Tome 9 – ch 590.8
Enseignement de Jésus :
« La scène racontée par Luc paraît sans lien, pour ainsi dire illogique : je déplore les malheurs d’une ville coupable et je ne sais pas compatir aux habitudes de cette ville ? Non. Je ne sais pas, je ne peux y compatir, puisque ce sont justement ces habitudes qui engendrent les malheurs ; leur vue avive ma douleur. Ma colère contre les profanateurs du Temple est la conséquence naturelle de ma méditation sur les calamités qui vont toucher prochainement Jérusalem. Ce sont toujours les profanations du culte de Dieu, de la Loi de Dieu, qui provoquent les châtiments du Ciel. En faisant de la Maison de Dieu une caverne de voleurs, ces prêtres indignes et ces indignes croyants (de nom seulement) attiraient sur tout le peuple malédiction et mort. Inutile de donner tel ou tel nom au mal qui fait souffrir un peuple. C’est celui-ci : “ Punition d’une vie de brutes. ” Dieu se retire, et le Mal s’avance. Voilà le fruit d’une vie nationale indigne du nom de chrétienne. Au cours des dernières décennies comme aujourd’hui, je n’ai pas manqué par des prodiges de secouer les âmes et d’appeler à la conversion. Mais, comme alors, je n’ai attiré sur moi et mes instruments que moquerie, indifférence et haine. Pourtant, les individus et les nations doivent se souvenir que leurs larmes sont vaines s’ils n’ont pas voulu reconnaître leur salut auparavant. C’est en vain qu’ils m’invoquent quand, à l’heure où j’étais avec eux, ils m’ont chassé par une guerre sacrilège qui, en partant de consciences particulières vouées au Mal, s’est répandue dans toute la nation. Les patries sont sauvées, moins par les armes que par une manière de vivre qui attire les protections du Ciel.