Lundi 14 novembre 2022 - Missionnaires de la Divine Volonté

De l’Évangile de Luc 18, 35-43

Alors que Jésus approchait de Jéricho, un aveugle mendiait, assis au bord de la route. Entendant la foule passer devant lui, il s’informa de ce qu’il y avait. On lui apprit que c’était Jésus le Nazaréen qui passait. Il s’écria : « Jésus, fils de David, prends pitié de moi ! » Ceux qui marchaient en tête le rabrouaient pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! » Jésus s’arrêta et il ordonna qu’on le lui amène. Quand il se fut approché, Jésus lui demanda : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Il répondit : « Seigneur, que je retrouve la vue. » Et Jésus lui dit : « Retrouve la vue ! Ta foi t’a sauvé. » À l’instant même, il retrouva la vue, et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, adressa une louange à Dieu.

« Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Lc 18,41
Je veux ta compagnie dans l’incessant travail que je fais pour toutes les créatures ; je fais tout pour elles…

 

Le livre du Ciel Tome 30, 9 novembre 1931
Mon abandon dans le divin Vouloir continue. Oh ! avec quelle tendresse il m’attend dans son sein maternel
pour me dire : Fille de mon Vouloir, ne me laisse pas seul. Ta Maman te veut avec elle. Je veux ta compagnie dans l’incessant travail que je fais pour toutes les créatures ; je fais tout pour elles, je ne les quitte pas un seul instant sinon elles perdraient leur vie. Et pourtant, il n’y en a pas une qui me reconnaisse ; au contraire, elles m’offensent alors que je fais tout pour elles. Oh ! que la solitude est pénible ! C’est pourquoi je soupire après toi, ma fille. Oh ! combien ta compagnie m’est chère dans mes actes ! La compagnie rend doux le travail, elle en enlève le poids et
elle est porteuse de joies nouvelles. Mais alors que mon esprit était perdu dans la Divine Volonté, mon aimable Jésus me dit en faisant sa petite visite : Ma fille, ma Volonté est infatigable ; voulant maintenir la vie, l’ordre et l’équilibre de toutes les générations et de l’univers entier, elle ne peut et ne veut cesser son travail. D’autant que chacun de ses mouvements est une naissance liée par des liens inséparables. L’air donne une image de ma Volonté: personne ne le voit, mais il donne naissance au souffle des créatures et il est inséparable de la respiration humaine. Oh ! si l’air cessait de se laisser respirer, la vie de toutes les créatures s’arrêterait d’un seul coup. Ma Volonté est plus que l’air qui n’est que le symbole de ce qui produit la vie de la respiration, de la vertu vitale de mon divin Vouloir. Ma Volonté est en elle-même la vie et la vie incréée. Dieu maintient établis tous les actes des créatures, et leur nombre. La promesse de ces actes, parce qu’ils sont établis par Dieu, est prise par ma Divine Volonté : elle les ordonne et introduit en eux sa vie ; mais qui permet l’accomplissement de ces actes établis par l’Être suprême ? La créature qui coopère et se laisse dominer par la Divine Volonté et qui avec sa coopération et son règne sent le lien et
l’inséparabilité avec elle, et sent couler sa vie divine dans ses actes. Mais si la créature ne coopère pas, elle perd le règne de ma Divine Volonté et au lieu de faire ma Volonté, elle fait la sienne, et chaque acte de la volonté humaine forme un vide pour le divin dans l’âme. Ces vides défigurent la pauvre créature et comme elle a été faite pour Dieu, lui seul peut combler ces vides, car tous les actes établis devraient être remplis de l’Être divin. Oh ! que ces vides sont horribles. Ils sont comme des voies tordues, des actes sans commencement divin et sans vie. C’est
pourquoi rien ne détruit plus la créature que sa volonté. Ma Volonté est un acte opérant et incessant à l’intérieur et à l’extérieur de la créature. Mais qui reçoit cet acte opérant ? La créature qui la reconnaît dans tous ses actes, celle qui l’aime, qui l’estime et qui l’apprécie. Étant reconnue, ma Volonté laisse toucher son acte opérant et incessant et la créature sent en elle ses bras, la puissance de ses mouvements, la vertu vivifiante de son souffle, la formation de la vie dans les battements de son cœur. Partout, à l’extérieur comme à l’intérieur, la créature se sent revivifiée, touchée, étreinte, embrassée par ma Volonté. Et lorsque ma Volonté voit que la créature ressent ses étreintes amoureuses, elle la serre encore plus fort contre son sein divin et forme ses douces chaînes d’inséparabilité entre elle et sa créature bien-aimée.

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Jésus fait mine de partir, mais du carrefour désormais dépassé, près des ânes laissés là par les miraculés, deux autres cris lamentables s’élèvent avec la cadence caractéristique des Hébreux :
       « Jésus, Seigneur ! Fils de David, aie pitié de moi ! »
       La foule vocifère :
       « Taisez-vous, laissez passer le Maître La route est longue, et le soleil frappe de plus en plus fort. Il faut qu’il puisse arriver sur les collines avant la chaleur.
       Mais ils reprennent d’autant plus fort :
       « Jésus, Seigneur, Fils de David, aie pitié de moi. »
       Jésus s’arrête de nouveau :
       « Allez chercher ceux qui crient, et amenez-les-moi. »
       Des volontaires s’en vont. Ils rejoignent les deux aveugles, et leur disent :
       « Venez. Il a pitié de vous. Levez-vous, car il veut vous exaucer. Il nous a envoyés vous appeler en son nom. »
       Et ils cherchent à conduire les deux aveugles à travers la foule.
       Mais, si l’un se laisse faire, l’autre, plus jeune et peut-être plus croyant, prévient le désir des volontaires et s’avance seul, avec son bâton qu’il pointe en avant, le sourire et l’attitude caractéristiques des aveugles sur leur visage levé pour chercher la lumière. On pourrait croire que son ange gardien le guide, tant sa marche est rapide et assurée. S’il n’avait pas les yeux blancs, il ne semblerait pas aveugle. Il arrive le premier devant Jésus, qui l’arrête :
       « Que veux-tu que je fasse pour toi ?
       – Que je voie, Maître ! Seigneur, fais que mes yeux et ceux de mon camarade s’ouvrent. »
       L’autre aveugle étant arrivé, on le fait s’agenouiller à côté de son compagnon.
       Jésus pose les mains sur leurs visages levés et dit :
       « Qu’il soit fait comme vous le demandez. Allez ! Votre foi vous a sauvés ! »
       Quand il retire ses mains, deux cris jaillissent de la bouche des aveugles :
       « Je vois, Uriel !;
       – Je vois, Bartimée ! »
       Puis, ensemble :
       « Béni celui qui vient au nom du Seigneur ! Béni celui qui l’a envoyé ! Gloire à Dieu ! Hosanna au Fils de David ! »
       Et ils se jettent tous deux à terre, le visage au sol, pour baiser les pieds de Jésus. Ensuite, les deux miraculés se lèvent, et celui qui s’appelle Uriel annonce :
       « Je vais me montrer à mes parents, puis je reviens te suivre, Seigneur. »
       De son côté, Bartimée déclare :
       « Moi, je ne te quitte pas. Je vais envoyer quelqu’un pour les prévenir. Ce sera toujours une joie pour eux. Mais me séparer de toi, non ! Tu m’as donné la vue, je te consacre ma vie. Aie pitié du désir du dernier de tes serviteurs.
       – Viens et suis-moi. La bonne volonté rend égales toutes les conditions, et seul est grand celui qui sait le mieux servir le Seigneur. »
       Alors Jésus reprend sa marche au milieu des louanges de la foule, auxquels Bartimée se joint, criant hosanna avec les autres, et disant :
       « J’étais venu pour obtenir du pain, et j’ai trouvé le Seigneur. J’étais pauvre, maintenant je suis ministre du Roi saint. Gloire au Seigneur et à son Messie ! » Tome 5 – ch 580.10