Mal 3, 19-20a ; Ps 97 ; Th 3, 7-12 ;
Évangile (Lc 21, 5-19)
En ce temps-là, comme certains disciples de Jésus parlaient du Temple, des belles pierres et des ex-voto qui le décoraient, Jésus leur déclara : « Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit. » Ils lui demandèrent : « Maître, quand cela arrivera-t-il ? Et quel sera le signe que cela est sur le point d’arriver ? » Jésus répondit : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom, et diront : ‘C’est moi’, ou encore : ‘Le moment est tout proche.’ Ne marchez pas derrière eux ! Quand vous entendrez parler de guerres et de désordres, ne soyez pas terrifiés : il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne sera pas aussitôt la fin. » Alors Jésus ajouta : « On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume. Il y aura de grands tremblements de terre et, en divers lieux, des famines et des épidémies ; des phénomènes effrayants surviendront, et de grands signes venus du ciel. Mais avant tout cela, on portera la main sur vous et l’on vous persécutera ; on vous livrera aux synagogues et aux prisons, on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs, à cause de mon nom. Cela vous amènera à rendre témoignage. Mettez-vous donc dans l’esprit que vous n’avez pas à vous préoccuper de votre défense. C’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront ni résister ni s’opposer. Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos amis, et ils feront mettre à mort certains d’entre vous. Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie. »
Commentaire du père Jean-Jacques :
« Ne soyez pas terrifiés ».
L’Évangile cite un temps de : « guerres et de désordres ». Et c’est bien la réalité de notre monde d’aujourd’hui, ainsi que celui de notre Église.
En ces temps de douleurs et d’inquiétudes, la Parole de Dieu prend toute sa force : « il faut que cela arrive d’abord », dit le Christ.
Nous sommes invités ensemble, à conserver courageusement la foi de l’Évangile malgré la fragilité de notre institution et de ceux qui en sont les garants. Garder « le regard toujours fixé sur le Christ » (Hebr, 12,2), nous aide à assumer notre existence tel qu’elle se présente. Nous ne marchons pas seuls ou isolés des autres ; notre vie chrétienne survit grâce à notre volonté de nous retrouver pour célébrer ensemble la Résurrection de notre Sauveur. C’est là que l’histoire s’accomplit, –
Le Christ prend notre humanité pour la diviniser et la rendre à l’image de son Créateur.
« Persévérance ».
« C’est par notre persévérance » que nous parviendrons à « sauver notre vie » dit le Christ. J’aime reprendre cette parole du pape émérite,
Benoit XVI, qui compare le chrétien à celui qui espère contre toute espérance : St Paul, (Rom, 4,18). J’ai parfois conscience d’être jugé inconscient, tout simplement parce que mon espérance ne repose que sur la Foi et la confiance que j’ai dans l’Évangile du Christ. « Elle gardera notre vie », dit Jésus. Et voilà une réponse à toutes les inquiétudes qui traversent notre conscience.
L’amour que nous aurons les uns pour les autres, L’esprit de partage, et de prière que nous pouvons vivre ensemble sera le grand moyen d’entretenir en nous la flamme de l’espérance et de la joie du royaume qui vient.
Le Christ souffrant, mais vivant, vient partager ces temps de crises
Avec nous. « Écoutons-le » nous parler.
Père Jean-Jacques Duten