2 M 7, 1-2.9-14 ; Ps 16 ; Th 2, 16 à 3, 5 ;
Évangile (Lc 20, 27-38)
En ce temps-là, quelques sadducéens – ceux qui soutiennent qu’il n’y a pas de résurrection – s’approchèrent de Jésus et l’interrogèrent : « Maître, Moïse nous a prescrit : Si un homme a un frère qui meurt en laissant une épouse mais pas d’enfant, il doit épouser la veuve pour susciter une descendance à son frère. Or, il y avait sept frères : le premier se maria et mourut sans enfant ; de même le deuxième, puis le troisième épousèrent la veuve, et ainsi tous les sept : ils moururent sans laisser d’enfants. Finalement la femme mourut aussi. Eh bien, à la résurrection, cette femme-là, duquel d’entre eux sera-t-elle l’épouse, puisque les sept l’ont eue pour épouse ? » Jésus leur répondit : « Les enfants de ce monde prennent femme et mari. Mais ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part au monde à venir et à la résurrection d’entre les morts ne prennent ni femme ni mari, car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection. Que les morts ressuscitent, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob. Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Tous, en effet, vivent pour lui. »
Commentaire du père Jean-Jacques :
« Ils ne peuvent plus mourir »
Nous vivons attachés au temps qui passe…
Chaque jour, nous ressentons notre dépendance à l’égard des personnes et des évènements. Cela nous rend tristes parce que nous appréhendons notre vie comme une contrainte presque inévitable ; comme le destin fatal de cette femme obligée d’épouser les frères de son mari à cause de la loi.
Croire au Christ mort et ressuscité nous affranchit de toutes dépendances. Et je peux percevoir ma mort comme une nouvelle porte à l’éternité que j’ai commencé à vivre ici-bas. Je peux déjà au réveil, faire le choix de ma vie tel que Dieu me l’ordonne dans son amour et sa Providence. Tout change dès lors que je reçois mon existence comme étant la volonté de Dieu pour moi. C’est déjà l’éternité des bienheureux où Dieu se trouve en tout pour celui qui le cherche.
« Ils sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection ».
J’oublie parfois que j’ai été assimilé à cette grande famille divine. Et mes actes peuvent avoir une portée éternelle sur cette terre. C’est peut-être cela : « vivre du Ciel ». Nous avons bien les pieds sur la terre, mais notre vie est éclairée et guidée par le même Esprit qui souffle sur la terre comme au Ciel.
« Que Dieu réconforte vos cœurs et les affermissent et tout ce que vous pouvez faire et dire de bien » (2e lecture). Par notre foi en la Résurrection, nous sommes une semence d’espérance et de joie pour tous les vivants.
« Le message de la foi chrétienne vient du ciel et il nous projette « au-delà de ce monde » (cf Pape François). Cherchons à entretenir ce trésor de notre foi. Chaque dimanche nous renouvelons notre confiance au Christ rédempteur et nous consolidons notre fraternité en nous aimant comme Il nous a aimés.
Bonne semaine.
Père Jean-Jacques Duten