FÊTE DE LA TOUSSAINT
Le livre du Ciel Tome 24, 13 mai 1928
Ma fille, lorsqu’une âme vit dans ma Volonté, tout est en son pouvoir, car ma Volonté est dépositaire et gardienne de tout ce qu’ont fait ma Maman et tous les Saints. Il lui suffit de le vouloir, et de vouloir prendre ce qu’ils ont fait, pour que l’amour accoure vers elle, que les prières l’investissent, que les vertus se mettent en place, attendant
celles qui auront l’honneur d’être appelées à donner vie à leurs actes et à former leur magnifique et éclatante couronne. La Reine du Ciel sent alors que son amour et ses prières sont répétés, et les Saints leurs vertus, par la créature sur la terre –et, oh ! comme ils aiment voir leurs actes répétés ! Il n’est pas de plus grande gloire qui puisse être accordée aux habitants du Ciel que de répéter leur amour, leurs prières, leurs vertus ; et je ressens à nouveau l’amour et les prières de ma Maman. Leur écho résonne en toi et en le répétant, tu le répercutes dans le Ciel et tous reconnaissent leurs actes dans tes actes.
De l’Évangile de Matthieu 5, 1-12a
En ce temps-là, voyant les foules, Jésus gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui. Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait. Il disait : « Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux. Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés. Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage. Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés. Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde. Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu. Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu. Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des Cieux est à eux. Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez- vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! »
Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! Mt 5, 1-12
“Tout est à vous, régnons ensemble.”
le livre du Ciel Tome 20, 13 février 1927
Imagine un roi avec son royaume ; toutes les terres, les maisons et les villes sont sa propriété exclusive. Il n’est rien
qui ne lui appartienne, non seulement du fait que ce royaume est le ciel, mais aussi par le droit de propriété faisant que ces choses lui appartiennent. Or, ce roi, par bonté d’âme, veut voir son peuple heureux et lui distribue gratuitement ses fermes, ses villas et ses terres, lui fournissant une habitation gratuite dans ses villes de telle sorte que tous peuvent être riches, chacun selon sa condition. Et il accorde ce grand bien à son peuple dans le seul but que tous le reconnaissent comme roi, lui accordent un empire absolu et reconnaissent que les terres qu’ils occupent leur ont été données gratuitement par le roi afin qu’il puisse être glorifié, reconnu et aimé pour le bien qu’il leur a fait. Et voilà que ce peuple, ingrat, ne le reconnaît pas comme roi et réclame un droit de propriété sur les terres en niant qu’elles lui ont été données par le roi. Ce roi ne serait-il pas frustré de la gloire du bien qu’il a fait à son peuple? Et si tu ajoutes qu’ils utilisent ses terres sans bénéfice pour eux-mêmes, que certains ne les travaillent pas, que d’autres en ôtent les plantations les plus belles, que certains rendent sordides les jardins les plus agréables, de telle sorte qu’ils se fabriquent eux-mêmes leur propre malheur et leur misère, tout cela mis ensemble constituerait un déshonneur et une douleur que nul ne pourrait apaiser, au détriment de la gloire du roi. Cela n’est que l’ombre de ce qu’a fait et fait encore ma suprême Volonté. Personne ne nous a donné un centime pour recevoir le bien du soleil, de la mer, de la terre ; nous avons tout donné gratuitement et uniquement pour les rendre heureux et afin qu’ils reconnaissent mon Fiat suprême qui les a tant aimés et ne veut rien d’autre que leur amour et son règne. Qui pourrait dédommager ce roi pour la perte de gloire que ce peuple ne lui a pas donnée, et apaiser son immense chagrin ? Supposons à nouveau que quelqu’un de ce même peuple, se revêtant de la juste douleur de son roi et voulant lui rendre sa gloire, commence à rénover la terre qu’il occupe de façon en faire le jardin le plus beau et le plus agréable du royaume. Puis il va dire à tous que son jardin est un don que lui a fait le roi parce qu’il l’aime ; puis il appelle le roi dans son jardin et lui dit : ‘Ce sont vos terres. Il est juste qu’elles soient toutes à votre disposition.’ Le roi est si ravi de cette loyauté qu’il lui dit : ‘Je veux que tu sois roi avec moi et que nous régnions ensemble.’ Oh ! comme il voit sa gloire restaurée et son chagrin apaisé par ce membre de son peuple. Mais cet homme ne s’arrête pas là ; il parcourt tous les chemins du royaume et, réveillant les gens par sa parole, il amène une bonne partie d’entre eux à l’imiter et à former le peuple royal qui accorde le droit de régner à son roi. Et le roi se sent rétabli dans sa gloire et, en récompense, il leur donne le titre d’enfants du roi et leur dit : ‘Mon royaume est le vôtre, régnez, mes enfants.’ Tel est mon dessein que dans mon Royaume il n’y ait pas des serviteurs, mais mes enfants, rois avec moi. Cela viendra avec ma Divine Volonté. Oh ! comme elle attend que lui soit rendue sa gloire complète dans la Création ; et que l’on reconnaisse que tout lui appartient afin de pouvoir dire : ‘Tout est à vous –régnons ensemble.’ Combien elle attend que ses connaissances sur le Fiat suprême parcourent les chemins afin
de réveiller, d’appeler, de presser les créatures à venir dans mon Royaume pour y constituer mes vrais enfants à qui je peux donner le titre de rois.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Vous dites : “ Comment conquérir Dieu et son Royaume en suivant une autre voie plus douce que la voie sévère du Sinaï ? ”
Il n’y a pas d’autre chemin que celui-là. Néanmoins, ne le regardons pas sous le jour de la menace, mais sous le jour de l’amour. Ne disons pas : “ Malheur à moi si je ne fais pas ceci ! ” en restant tremblants dans l’attente du péché, que nous pensons inévitable. Mais disons : “ Bienheureux serai-je si je fais ceci ! ” Dans un élan de joie surnaturelle, joyeux, élançons-nous vers ces béatitudes qui naissent de l’observation de la Loi, comme les roses naissent dans un buisson épineux.
“ Bienheureux si je suis pauvre en esprit : le Royaume des Cieux est à moi !
Bienheureux si je suis doux : j’obtiendrai la terre en héritage !
Bienheureux si je suis capable de pleurer sans me révolter : je serai consolé !
Bienheureux si j’ai faim de justice, plus que du pain et du vin qui rassasient la chair : la Justice me rassasiera !
Bienheureux si je suis miséricordieux : la miséricorde divine s’appliquera à moi !
Bienheureux si je suis pur de cœur : Dieu se penchera sur mon cœur pur, et je le verrai !
Bienheureux si j’ai l’esprit de paix : Dieu m’appellera son fils ; car je serai dans la paix et l’amour, et Dieu est l’Amour qui aime ceux qui lui sont semblables !
Bienheureux si, par fidélité à la justice, je suis persécuté : pour me dédommager des persécutions de la terre, Dieu, mon Père, me donnera le Royaume des Cieux !
Bienheureux si je suis outragé et accusé à tort pour savoir être ton fils, ô Dieu ! Ce n’est pas la désolation, mais la joie que cela doit m’apporter, car cela me mettra au niveau de tes meilleurs serviteurs, les prophètes, qui furent persécutés pour la même raison et avec lesquels je crois fermement que je partagerai la même récompense, grande, éternelle, dans le Ciel qui m’appartient ! ”
Tel est le regard que nous devons porter sur le chemin du salut, à travers la joie des saints. Tome 3 – ch 170.5