De l’Évangile de Luc 19, 1-10
En ce temps-là, entré dans la ville de Jéricho, Jésus la traversait. Or, il y avait un homme du nom de Zachée ; il était le chef des collecteurs d’impôts, et c’était quelqu’un de riche. Il cherchait à voir qui était Jésus, mais il ne le pouvait pas à cause de la foule, car il était de petite taille. Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui allait passer par là. Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et lui dit : « Zachée, descends vite : aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison. » Vite, il descendit et reçut Jésus avec joie. Voyant cela, tous récriminaient : « Il est allé loger chez un homme qui est un pécheur. » Zachée, debout, s’adressa au Seigneur : « Voici, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j’ai fait du tort à quelqu’un, je vais lui rendre quatre fois plus. » Alors Jésus dit à son sujet : « Aujourd’hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d’Abraham. En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »
En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. Lc 19,10
La Rédemption avait pour but de sauver l’homme de la ruine.
Le livre du Ciel Tome 13, 3 décembre 1921
Après l’accomplissement de la Rédemption, J’ai dû confirmer l’homme dans les dons de cette Rédemption. J’ai choisi les apôtres comme ministres des fruits de la Rédemption Avec l’aide des sacrements, ils devaient chercher l’homme tombé et le remettre en sécurité. La Rédemption avait pour but de sauver l’homme de la ruine. Comme Je te l’ai déjà dit : l’agir de l’âme vivant dans ma Volonté est même plus grand que la Rédemption elle-même. Pour être sauvé, il suffit de vivre une vie de compromis Tomber un moment et se relever le moment d’après n’est pas si difficile. Ma Rédemption a obtenu cela parce que Je voulais à tout prix sauver l’homme. J’en ai donné la responsabilité aux apôtres en tant que dépositaires des fruits de la Rédemption. À cette époque, J’ai dû me contenter du moindre, quitte à réserver pour une autre époque l’accomplissement de mes autres desseins. Vivre dans ma Volonté donne non seulement le salut, mais aussi la sainteté qui surpasse toute autre forme de sainteté et qui porte le sceau de la sainteté du Créateur. Les formes moindres de sainteté sont comme les précurseurs et les défricheurs pour cette sainteté complètement divine. De même que, dans la Rédemption, J’ai choisi mon
incomparable Mère comme intermédiaire entre les hommes et Moi-même pour qu’en soient appliqués les fruits. De même Je t’ai choisie comme intermédiaire pour que la sainteté de vivre dans ma Volonté puisse commencer, apportant ainsi au Créateur une gloire complète, vrai motif de la création de l’homme. Pourquoi alors ta surprise ? Ces choses ont été établies de toute éternité et personne ne peut les changer. Puisqu’il s’agit de quelque chose de grand, l’établissement de mon Royaume dans les âmes et sur la terre, J’ai agi comme un roi qui doit prendre possession d’un royaume. Au début, il n’y va pas lui-même. Mais, dans un premier temps, il fait préparer le palais royal. Ensuite, il envoie ses soldats pour préparer le royaume et pour soumettre le peuple à son autorité. Viennent ensuite les gardes d’honneur et les ministres. Vient finalement le roi. C’est ce qui est approprié pour un roi c’est ce que J’ai accompli, J’ai fait préparer mon palais royal qui est l’Église Les saints ont été les soldats qui m’ont fait connaître aux peuples. Ensuite sont venus les saints qui accomplissaient des miracles, comme les plus intimes de mes ministres. Maintenant, Je viens moi-même pour régner. C’est pourquoi, Je dois choisir une âme où Je puisse établir ma première demeure et fonder ce Royaume de ma Volonté. Par conséquent, laisse-Moi régner et prête-Moi pleine liberté ! »
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
« Voici le Nazaréen ! » crient des enfants en montrant la rue principale.
Femmes, hommes, malades, mendiants, tous s’empressent de courir à sa rencontre. La place s’est vidée. Seuls restent des mulets et des chameaux, attachés aux palmiers, et Zachée à son comptoir.
Puis il se lève et monte dessus. Il ne voit toujours rien, car beaucoup de gens ont détaché des branches et les agitent comme pour faire fête à Jésus, qui apparaît penché sur des malades. Alors Zachée enlève son vêtement et, ne gardant que sa tunique courte, il grimpe sur l’un des arbres. Il monte non sans peine sur le tronc gros et lisse qu’il enserre mal de ses jambes et de ses bras courts. Mais il y parvient, et s’assied à califourchon sur deux branches comme sur un perchoir. Ses jambes pendent de cette balustrade et il se plie en deux pour voir, comme quelqu’un qui est à une fenêtre et qui se penche pour regarder.
La foule arrive sur la place. Jésus lève les yeux et sourit au spectateur solitaire perché dans les branches.
«Zachée, descends immédiatement. Aujourd’hui, je demeure chez toi» ordonne-t-il.
Après un moment de stupeur, Zachée, le visage rougi par l’émotion, se laisse glisser à terre comme un sac. Il est agité et n’en finit pas de remettre son vêtement. Il ferme ses registres et sa caisse avec des gestes qu’il voudrait rapides et qui n’en sont que plus lents. Mais Jésus est patient et, en attendant, il caresse des enfants.
417.5 – Enfin Zachée est prêt. Il s’approche du Maître et le conduit vers une belle maison entourée d’un vaste jardin, au centre du bourg. C’est une belle cité, et même une ville de peu inférieure à Jérusalem pour ses bâtiments, sinon pour son étendue.
Jésus entre et, en attendant que le repas soit préparé, il s’occupe des malades et des bien portants, avec une patience… dont lui seul est capable.
Zachée va et vient en se donnant beaucoup de mal. Il ne se tient plus de joie. Il voudrait parler avec Jésus, mais le Maître est toujours entouré d’une foule de gens.
424> Finalement, Jésus les congédie tous en disant :
«Revenez au coucher du soleil. Maintenant, rentrez chez vous. Paix à vous. »
Tout le monde se dispense, et l’on sert le repas dans une salle belle et fraîche qui donne sur le jardin. Zachée a très bien fait les choses. Je ne vois pas de gens de sa famille, aussi je pense qu’il était célibataire, entouré seulement de nombreux serviteurs.
417.6 – À la fin du repas, quand les disciples s’éparpillent à l’ombre des buissons pour faire la sieste, Zachée reste avec Jésus dans la salle fraîche. Pendant un moment, Jésus reste même seul, car son hôte se retire comme pour lui permettre de se reposer. Puis il revient et écarte un peu le rideau pour regarder. Il voit que le Seigneur ne dort pas, mais réfléchit. Alors il s’approche. Il porte un coffre pesant qu’il pose sur la table, près de Jésus :
« Maître… on m’a parlé de toi, il y a un certain temps. Un jour, sur une montagne, tu as exposé nombre de vérités que nos docteurs ne savent plus dire. Elles me sont restées dans le cœur… et depuis lors, je pense à toi… Puis on m’a dit que tu es bon et que tu ne repousses pas les pécheurs. Moi, je suis pécheur, Maître. On m’a dit que tu guéris les malades. J’ai le cœur malade, parce que j’ai fraudé, parce que j’ai pratiqué l’usure, parce que j’ai été vicieux, voleur, dur envers les pauvres. Mais maintenant, me voilà guéri, parce que tu m’as parlé. Tu t’es approché de moi, et le démon de la volupté et de la richesse s’est enfui. Et moi, à partir d’aujourd’hui, je suis à toi, si tu ne me refuses pas. Et pour te prouver que je nais de nouveau en toi, je me dépouille de mes richesses mal acquises. Je te donne la moitié de mes biens pour les pauvres et l’autre moitié servira à restituer au quadruple ce que j’ai pris frauduleusement. Je sais qui j’ai escroqué. Et puis, après avoir rendu à chacun ce qui lui appartient, je te suivrai, Maître, si tu le permets… Je le veux. Viens. Je suis venu pour sauver et appeler à la lumière. Aujourd’hui, la lumière et le salut sont entrés dans la maison de ton cœur. Ceux qui, de l’autre côté du portail, murmurent parce que je t’ai racheté en m’asseyant à ton banquet, oublient que, comme eux, tu es un fils d’Abraham et que je suis venu sauver ce qui était perdu et donner la vie à ceux dont l’âme était morte. Viens, Zachée. Tu as compris ma parole mieux que beaucoup de ceux qui me suivent uniquement pour pouvoir m’accuser. Aussi, désormais, tu seras avec moi.» Tome 6, chapitre 417.