Si 35, 15b-17.20-22a ; Ps 33 ; Tim 4, 6-8. 16-18 ;
En ce temps-là, à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres, Jésus dit la parabole que voici : « Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L’un était pharisien, et l’autre, publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts). Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même : ‘Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes – ils sont voleurs, injustes, adultères –, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.’ Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : ‘Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !’ Je vous le déclare : quand ce dernier redescendit dans sa maison, c’est lui qui était devenu un homme juste, plutôt que l’autre. Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. »
Commentaire du père Jean-Jacques :
La vie chrétienne est un chemin de conversion. Nous découvrons qui nous sommes et nous apprenons à connaître Celui qui nous a créés.
« Mon Dieu, Je te rends grâce ».
La prière est toujours une prise de conscience de ce que je suis devenu grâce à Dieu. Elle est l’expérimentation quotidienne d’être aimé. Nous revenons toujours à Dieu car tout nous vient de Lui. Elle est le langage d’un cœur plein de reconnaissance. Elle n’est pas centrée uniquement sur nous comme « ce pharisien » de l’Évangile ; elle est une fenêtre vers le monde. La prière ouvre nos cœurs et nous remplit de compassion pour tous.
« Prends pitié de moi pécheur ».
J’entre dans la prière de Jésus en moi. Et c’est ce qui nous permet d’aller plus loin dans la foi. « Je ne suis rien et Tu es tout » disait la Sainte. Nous vivons tous ce défi extraordinaire de nous laisser sauver par le Christ. Le pécheur que je suis découvre la joie immense du pardon et de la guérison pour l’abandon total entre ses mains. Dieu entend cette prière humble qui espère tout de Lui. Ce publicain prie de tout son cœur car il sait qu’il sera entendu et il peut se présenter tel qu’il est, en paix devant ce Dieu qui l’aime.
C’est la prière de Marie dans son Magnificat : « Il s’est penché sur son humble servante, et sa miséricorde s’étend d’âge en âge ».
Laissons-nous conduire par cette prière de foi et entrons davantage dans la gratitude. Sachons écouter nos cœurs ces jours-ci pour nous laisser surprendre. Regardons autour de nous pour donner au Christ la joie d’un cœur qui peut encore s’émerveiller de la vie qu’il reçoit.
Bonne semaine.
Père Jean-Jacques Duten