De l’Évangile de Luc 11, 5-13
« Demandez, on vous donnera » Lc 11,9
” Y a-t-il autre chose que tu veux avoir de mon Être divin ? Prends ce que tu veux.”
Le livre du Ciel Tome 32, 1er octobre 1933
Tu dois savoir que celle qui fait ma Volonté et laisse ma vie couler dans ses actes appelle continuellement Dieu et ses attributs, et il se sent continuellement appelé par la créature. Elle l’appelle tantôt parce qu’elle veut sa puissance, tantôt son amour, tantôt sa sainteté, sa lumière, sa bonté, sa paix imperturbable ; bref, elle l’appelle toujours parce qu’elle veut ce qui est de Dieu, et toujours, il attend de pouvoir lui donner en retour ce qu’elle demande. Il se sent appelé et il l’appelle afin de lui dire : « Y a-t-il autre chose que tu veux avoir de mon Être divin ? Prends ce que tu veux. D’ailleurs, déjà alors que tu m’appelles, je prépare pour toi ma puissance, mon amour, ma lumière, ma sainteté, tout ce qui est nécessaire dans ton acte. » Si bien que Dieu appelle l’âme et l’âme appelle Dieu, et c’est un appel mutuel pour donner et pour recevoir. Et Dieu, afin de donner, forme la vie de ma Volonté dans la créature, la fait grandir et former le doux enchantement du Créateur lui-même. Un acte continuel possède ce pouvoir qui fait que Dieu ne sait comment se dégager de la créature, ni la créature de Dieu. Ils ressentent
le besoin irrésistible de rester attachés l’un à l’autre et seule ma Volonté sait produire ces actes continuels qui jamais ne cessent et forment le caractère véritable de la vie dans ma Volonté. À l’inverse, un caractère changeant, une œuvre brisée, sont le signe d’un vouloir humain qui ne procure ni fermeté ni paix et ne sait produire qu’épines et amertumes.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Jésus dit :
“Il est d’une importance suprême pour qui veut avancer dans la voie du Ciel de savoir maintenir les pouvoirs de l’âme fermement en Dieu. Quand cela se produit, l’âme est en sécurité.
Que sont les puissances de l’âme ? Je vais faire une comparaison humaine. Comment est faite la roue ? D’un cercle, de nombreux rayons fixés au cercle, d’un anneau qui réunit les rayons et les fait tourner autour d’un moyeu. De cette façon, la roue est fonctionnelle. Si une des parties est brisée, elle le sera moins, mais si l’anneau est brisé, elle ne le sera plus du tout.
Et maintenant, fais bien attention, ma petite Maria qui écoutes ton Maître. Le cercle, c’est l’humanité qui rassemble tous les pouvoirs moraux, physiques et spirituels qui sont dans un être créé. C’est une bande qui réunit tout d’un être humain. Les rayons sont les sentiments qui se concentrent en un anneau mystique – l’esprit – lequel les recueille et les diffuse, puisqu’il s’agit d’une double opération. Le moyeu est Dieu. Si votre humanité est abîmée par des caries charnelles, les sentiments restent détachés et finissent par s’éparpiller dans la poussière. Mais si l’esprit est ruiné ou même tout simplement détaché de son moyeu, alors l’admirable mouvement de l’être créé par Dieu s’arrête et la mort s’ensuit.
Il est donc absolument nécessaire, pour l’âme qui veut mériter le Ciel, de ne jamais se détacher du pivot divin. Ton humanité peut bien se prêter à aider le prochain, se donner de la peine pour le servir. Ça, c’est la charité. Mais que tes pensées ne cessent jamais de converger vers l’esprit et de rayonner de lui. Ainsi, elles se nourriront de Dieu et, même dans les humbles besognes, elles porteront son empreinte, car ton esprit est, et doit rester, axé sur Dieu, pivot divin de toute la création, pivot très suave de ton âme qui a trouvé sa Voie.
Lorsque les pouvoirs de l’esprit sont rivés en Dieu, tu peux croire qu’aucune force ne peut les arracher. Le mouvement devient de plus en plus vertigineux, et tu sais qu’il y a une force, qu’on appelle justement centripète, qui attire les choses d’autant plus vers le centre que le mouvement est plus vertigineux.
C’est l’amour qui imprime le mouvement. L’esprit rivé en Dieu aime Dieu, son pivot ; Dieu aime l’esprit axé sur lui, et ce double amour augmente le mouvement vertigineux, la course ailée dont le terme est la rencontre dans mon Royaume de l’esprit aimant avec son Créateur.”
Les Cahiers de 1943, 26 juin