« Amen, amen, je vous le dis : vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’homme. » Jn 1,51
Alors, j’ai vu le Ciel ouvert d’où est sorti un soleil qui m’a touchée de ses rayons.
Le livre du Ciel Tome 17, 17 septembre 1924
Je pensais à la sainte Divine Volonté en m’efforçant de me fusionner en Elle, afin de pouvoir embrasser toutes les créatures et de présenter à mon Dieu tous leurs actes comme un seul acte. Alors, j’ai vu le Ciel ouvert d’où est sorti un soleil qui m’a touchée de ses rayons. Ces rayons pénétrèrent dans le plus profond de mon âme et la touchèrent aussi. Par suite, mon âme s’est transformée en un soleil dont les rayons allèrent toucher le soleil d’où provenait ma blessure. Comme je continuais à accomplir mes actes pour tous dans la Divine Volonté, ces actes furent couverts des rayons de ce soleil et convertis en actes divins qui, se diffusant sur tous et en tous, formèrent une toile de
Lumière qui ramena l’ordre entre le Créateur et les créatures. J’étais enchantée de cela et, sortant du premier soleil, mon aimable Jésus me dit : Ma fille, vois comme est beau le soleil de ma Volonté ! Quelle Puissance, quelle Merveille ! Dès qu’une âme veut se fusionner en ma Volonté pour embrasser toutes les créatures, ma Volonté se transforme en un soleil qui touche cette âme et la transforme en un autre soleil. Puis, en accomplissant ses actes dans ce soleil, l’âme forme des rayons qui viennent toucher le soleil de la suprême Volonté. Couvrant toutes les
créatures de ses rayons, l’âme aime et glorifie le Créateur et fait réparation au nom de toutes les créatures. Et elle ne fait pas cela avec l’Amour et la Gloire humaine, mais avec l’Amour et la Gloire de la Divine Volonté, étant donné que le Soleil de ma Volonté a opéré en elle.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Fête des archanges Michel, Gabriel et Raphaël
[Maria Valtorta écrit : ]
Venant du nord-est, trois personnages resplendissants à l’allure royale et des plus dignes s’approchent de moi en marchant, comme de simples mortels, sur les champs de saphir. Ils n’ont toutefois aucune condescendance, bien au contraire. Ils marchent avec souplesse, sans perdre leur aspect solennel. Ils me regardent en souriant et se sourient en me désignant les uns aux autres par un échange de regards. Au fur et à mesure qu’ils s’approchent, je vois les mouvements de leurs beaux yeux – ceux du premier sont bleu saphir, ceux du deuxième très noirs, ceux du troisième d’un marron doré –, briller dans leur sourire et à la lumière du paradis. Ils vont jusqu’au bout du domaine céleste, au-delà duquel se trouve le vide jusqu’à l’échelon inférieur où je me trouve, toute en vénération et en extase. Ils s’arrêtent là en me regardant et en souriant comme seul un ange peut sourire, et ils se tiennent à la taille comme trois frères qui s’aiment et se promènent ensemble.
Ce sont les trois archanges : Gabriel, Michel et Raphaël.
J’essaie d’en faire un portrait. Ce sont trois jeunes hommes superbes. On dirait des jeunes de vingt, – même de dix-huit – à trente ans. Le plus jeune est Raphaël, le plus âgé (à en juger par son aspect) est Michel, dont la beauté est terrible.
Le premier à droite était Gabriel, qui semble avoir de vingt-quatre à vingt-cinq ans. Grand, élancé, les traits fortement spiritualisés et dans une extase d’adorateur perpétuel. Blond comme l’or pur, il a les cheveux ondulés jusqu’à lui toucher presque les épaules – plus exactement la base du cou – et retenus par un fin anneau incrusté de diamants : on aurait dit un faisceau de lumière incandescente plus que du métal et des pierres précieuses. Il porte un de ces vêtements de lumière tissée – diamants et perles – que j’ai souvent vus sur les corps glorieux. Une tunique longue et floue, très chaste, qui lui cachait complètement les pieds et laissait à peine découverte sa main droite qui pendait de côté et dont la forme était fort belle. Il me regardait de ses yeux saphir et son sourire presque surnaturel m’effrayait, bien que ce fût un sourire.
L’autre, au centre, était aussi grand que son compagnon mais il avait, comme je l’ai dit, une beauté austère terrible. Ses cheveux bruns étaient plus courts que ceux de son compagnon et plus bouclés. Il avait une ossature robuste, son front était privé de tout de diadème mais il portait sur la poitrine une espèce de médaillon en or et en pierres attaché au cou par deux chaînettes en or et de la forme suivante: [dessin]. Les pierres qui y sont enchâssées forment des caractères, un nom peut-être, mais je n’arrive pas à lire ces mots, ces lettres, qui ne sont pas comme les nôtres. Il est revêtu d’or flamboyant, d’un vêtement qui éblouit tant il resplendit. On dirait une flamme claire (mais dorée, et non rougeâtre) qui recouvre ses membres agiles et robustes. Son regard noir est sévère et lance des éclairs. Il ne me fait pas peur, parce que je sens qu’il n’est pas en colère contre moi, mais qu’il m’aime au contraire. Mais c’est un regard terrible qui doit être angoissant pour les pécheurs et pour Satan. Michel n’a ni épée ni lance, au contraire de ses représentations, mais ses armes, ce sont ses yeux. Son sourire lui-même est sévère, très austère.
Le troisième porte un vêtement d’une délicate couleur émeraude et ajusté par une ceinture sertie de pierres précieuses ; il paraît revêtu de la couleur qu’on observe lorsqu’on regarde une émeraude à contre-jour. Il est grand, avec de longs cheveux bruns comme ceux de Gabriel. Ils sont d’une couleur précieuse, un châtain émaillé de petites tâches d’or foncé. Il semble être le plus jeune de tous et me rappelle un peu l’apôtre saint Jean par son doux sourire juvénile. Mais Raphaël a les yeux d’une douce couleur noisette et un regard paisible, patient, qui est une caresse. Il sourit plus humainement que les autres. Tout en lui ressemble davantage à ce que nous sommes.
C’est tout à fait le “ bon jeune ” du livre de Tobie. On a envie de mettre sa main dans la sienne, en toute confiance, et de lui dire : « Guide-moi ! En toute chose ! »
Tous trois me regardent, sourient, se sourient mutuellement. Puis ils me saluent. Les Cahiers de 1945-1950, 21 décembre 1945