Ma Mère, je veux que tu sois la Mère de tous, et ce que tu as fait pour moi, je veux que tu le fasses pour toutes les créatures.
Le livre du Ciel Tome 36, 28 décembre 1938
Écoute, ma fille, une autre surprise d’amour de ton Jésus et de ta céleste Mère. En tout ce que nous avons fait,
l’amour n’a jamais connu d’obstacle entre nous ; l’amour de l’un coulait dans l’amour de l’autre pour ne former qu’une seule vie. Mais en voulant faire la même chose avec les créatures, combien nous trouvons d’obstacles, de refus et d’ingratitudes. Mais mon amour n’arrête jamais. Tu dois savoir que lorsque mon inséparable Mère étendait sa Maternité à l’intérieur et à l’extérieur de mon Humanité, je la constituais et la confirmais ainsi, Mère de chaque pensée, de chaque souffle, de chaque battement de cœur, de chaque parole de toutes les créatures, et
j’étendais sa Maternité dans leurs œuvres, dans leurs pas, et dans toutes leurs souffrances. Sa maternité court partout. Dans les dangers de tomber dans le péché, elle court et couvre les créatures de sa Maternité pour les protéger de la chute ; et si elles tombent, elle leur laisse sa Maternité pour les défendre et les aider à se relever. Sa Maternité court et s’étend sur les âmes qui veulent être bonnes et saintes, comme si elle trouvait en elles son Jésus. Elle devient Mère de leur intelligence, elle guide leurs paroles, couvre les créatures et les cache dans son amour
maternel afin d’élever beaucoup d’autres Jésus. Sa Maternité se montre sur le lit des mourants, et en se servant des droits de son autorité de Mère que je lui ai donnés, elle me dit avec un accent si tendre que je suis incapable de rien lui refuser : « Mon Fils, je suis Mère et ce sont mes enfants. Je dois les mettre en sûreté. Si tu ne m’accordes pas cela, ma Maternité sera compromise. » Et en disant cela, elle les couvre de son amour et les cache dans sa Maternité pour les sauver. Mon amour était si grand que je lui ai dit : « Ma Mère, je veux que tu sois la Mère de tous, et ce que tu as fait pour moi, je veux que tu le fasses pour toutes les créatures. Étends ta maternité sur tous leurs actes, de telle sorte que je les verrai toutes couvertes et cachées dans ton amour maternel. » Ma Mère accepta et demeura confirmée, non seulement comme Mère de toutes les créatures, mais aussi comme Celle qui couvrira chacun de leurs actes de son amour maternel.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Le ciel devient toujours plus sombre. Il est désormais rare que les nuages s’entrouvrent pour laisser passer le soleil. Ils s’amoncellent au contraire en couches de plus en plus épaisses, blanches, verdâtres, ils se surmontent, se démêlent selon les caprices d’un vent froid qui parcourt le ciel par intervalles, puis descend sur la terre, puis se tait de nouveau ; l’air est presque plus sinistre quand il se tait, étouffant et mort, que quand il siffle, coupant et rapide. La lumière, d’abord vive outre mesure, est en train de devenir blafarde. Les visages prennent des teintes bizarres. Les soldats, sous leurs casques et dans leurs cuirasses d’abord brillantes, mais dorénavant enveloppées dans une lumière glauque sous un ciel de cendre, présentent des profils durs comme s’ils étaient sculptés. Les juifs, en majorité bruns de peau, de cheveux et de barbe, ont l’air de noyés tant leurs visages deviennent terreux. Les femmes ressemblent à des statues de neige bleutée à cause de leur pâleur exsangue que la lumière accentue. Jésus paraît devenir sinistrement livide, comme s’il commençait à se décomposer, comme s’il était déjà mort. Sa tête commence à retomber sur la poitrine. Les forces lui manquent rapidement. Il tremble malgré la fièvre qui le brûle. Et dans sa faiblesse, il murmure le nom qu’il ne prononçait jusqu’ici qu’au fond de son cœur : « Maman ! Maman ! » Il le murmure doucement, comme dans un soupir, comme s’il éprouvait déjà un léger délire qui l’empêche de se retenir autant que sa volonté le voudrait. Et Marie, chaque fois, ne peut s’empêcher de lui tendre les bras comme pour le secourir. Les gens cruels rient de ce spasme du Mourant et de celle qui le partage. Prêtres et scribes montent de nouveau par derrière les bergers, qui cependant se tiennent sur la plateforme basse. Comme les soldats voudraient les repousser, ils réagissent : « Ces Galiléens n’y sont-ils pas ? C’est aussi notre place, car il nous faut vérifier que justice est faite complètement, or nous ne pouvons pas voir de loin dans cette lumière étrange. » En fait, beaucoup commencent à être impressionnés par la lueur qui est en train d’envelopper le monde ; certains même ont peur. Les soldats eux aussi regardent le ciel, car une sorte de cône qui semble de l’ardoise tant il est sombre, s’élève comme un pin derrière un sommet. On pourrait croire à une trombe marine. Il s’élève, s’élève et produit des nuages de plus en plus noirs, comme si c’était un volcan vomissant de la fumée et de la lave. C’est dans cette lumière crépusculaire et effrayante que Jésus donne Jean à Marie et Marie à Jean. Il penche la tête, car la Mère, pour mieux voir, s’est mise plus près sous la croix, et il lui dit : « Femme, voici ton fils. Fils, voici ta Mère. » Marie a le visage encore plus bouleversé après cette parole, le testament de son Jésus, qui n’a rien à donner à sa Mère sinon un homme, lui qui, par amour de l’homme, la prive de l’Homme-Dieu né d’elle. Mais elle, la pauvre Marie s’efforce de ne pleurer que silencieusement, car elle ne peut pas, elle ne peut pas s’en empêcher… Ses larmes coulent malgré les efforts qu’elle fait pour les retenir, bien que sa bouche garde un sourire déchirant qu’elle fixe sur ses lèvres pour lui, pour le réconforter lui… Les souffrances ne cessent d’augmenter et la lumière ne cesse de décroître. Tome 10 – ch 609.15