– La naissance de la Vierge fut la renaissance de toute l’humanité. Mon pauvre esprit errait dans la Mer immense du Divin Fiat où tout est en acte, comme s’il n’y avait ni passé ni futur, mais où tout est présent et en acte. Ainsi, tout ce que ma petite âme veut trouver dans les Œuvres de son Créateur, elle le trouve comme s’Il était en train de le faire, en acte. Et comme je pensais à la naissance de ma Céleste Maman, pour lui rendre mes pauvres hommages, et que j’appelais à moi toute la Création pour chanter les louanges de la Reine Souveraine, mon doux Jésus me dit : Ma fille, Je veux Moi aussi, avec toi et toute la Création chanter les louanges de la naissance de l’Éminence de ma Maman. Tu dois savoir que cette naissance contenait en elle même la renaissance de la famille humaine tout entière, et toute la Création s’est sentie renaître dans la naissance de la Reine du Ciel. Toutes choses exultaient dans la joie d’avoir leur Reine. Toutes se sentaient jusqu’alors comme un peuple sans Reine et dans leur mutisme, elles attendaient cet heureux jour pour briser leur silence et dire : « Gloire, amour, honneur à Celle qui vient parmi nous en Reine. Nous ne serons plus sans défense, sans quelqu’un qui règne sur nous, sans fête, car elle s’est levée Celle qui forme notre gloire éternelle. » Cette Céleste petite enfant, en gardant intacte en son âme notre Divine Volonté, sans jamais faire la sienne, a retrouvé tous les droits de l’Adam innocent devant son Créateur et la souveraineté sur toute la Création. Par conséquent, tout se sentait renaître en elle et Nous vîmes en cette Sainte Vierge, en son petit Cœur, tous les germes des générations humaines. Ainsi, par elle, l’humanité acquit de nouveau les droits perdus et c’est pourquoi sa naissance fut la plus belle et la plus glorieuse. Dès sa naissance, elle contenait en son petit Cœur Maternel, comme sous deux ailes, toutes les générations, comme des enfants nés à nouveau dans son Cœur Virginal, pour les réchauffer, les abriter, les élever et les nourrir du sang de son Cœur Maternel. C’est pourquoi cette tendre et Céleste Mère aime tant les créa- tures parce que toutes ont pu renaître en elle, et elle ressent en son Cœur la vie de ses enfants. Est-il une chose que notre Divine Volonté ne puisse faire là où Elle règne et où Elle a sa Vie ? Ainsi, sous son bleu manteau, tous ressentent l’aile maternelle de leur Céleste Mère, et trouvent dans son Cœur Maternel la petite place où se mettre à l’abri. Or, ma fille, celle qui vit dans ma Divine Volonté renouvelle sa naissance et redouble les renaissances de toutes les générations humaines. Lorsque ma suprême Volonté vit dans un cœur et y répand la plénitude de sa Lumière infinie, Elle centralise tout, Elle fait tout, Elle renouvelle tout, Elle redonne tout ce que, durant des siècles et des siècles, Elle n’avait pas pu donner à travers les autres créatures. Cette créature peut donc être appelée l’aube du jour, le point du jour qui appelle le soleil, le soleil qui réjouit toute la terre, l’illumine, la réchauffe, et de ses ailes de lumière, mieux qu’une mère, embrasse tout, féconde toutes choses ; et avec son baiser de lumière donne les plus belles nuances de fleurs, les plus délicieuses saveurs de fruits, la maturité à toutes les plantes. Oh ! Si ma Divine Volonté régnait parmi les créatures, que de prodiges n’accomplirait- Elle pas chez elles. Par conséquent, sois attentive ; tout ce que tu fais dans ma Divine Volonté est une renaissance que tu vis en Elle, et renaître en Elle signifie renaître dans l’Ordre Divin, renaître dans la Lumière, renaître dans la Sainteté, l’Amour et la Beauté. Et en chaque acte de ma Volonté, la volonté humaine subit une mort, et mourant à tous les maux elle revit à nouveau à tous les Biens.