Alors le serviteur qui avait reçu cinq talents d’argent alla les faire valoir habilement et, après quelque temps, ils lui en rapportèrent cinq autres. Mt 25,16
Il (le Créateur) a doté l’homme de toutes ses divines qualités, lui accordant le libre arbitre afin de mettre notre dot au travail pour l’augmenter toujours…
Le livre du Ciel Tome 28, 6 novembre 1930
le Créateur, en créant l’homme, l’a doté de ses propriétés. Par conséquent, il l’a doté de son amour, de sa sainteté, de sa bonté, de son intelligence et de sa beauté. En somme, il a doté l’homme de toutes ses divines qualités, lui
accordant le libre arbitre afin de mettre notre dot au travail pour l’augmenter toujours, selon qu’il grandira plus ou moins, plaçant ses propres actes dans nos propres divines qualités, conformément à la tâche qui lui a été confiée de garder et de faire fructifier la dot que nous lui avons accordée. Notre infinie sagesse ne voulait pas mettre à
l’extérieur, l’œuvre de nos mains créatrices, notre naissance et notre fils, sans lui donner de ce qui est à nous. Notre amour n’aurait pas supporté de lui donner le jour (de le faire naître) –nu et sans biens. Cela n’aurait pas été digne de nos mains créatrices. Si nous ne lui avions rien donné, notre amour n’aurait pas eu beaucoup de raisons de l’aimer. Mais parce qu’il est nôtre qu’il a ce qui est de nous, et coûte tellement à notre amour, nous l’aimons beaucoup au point de lui donner ma vie. Lorsque les choses ne coûtent rien et n’ont rien reçu, elles ne sont pas aimées, et c’est exactement ce qui maintient brûlant et vivant le feu ardent de notre amour ; c’est parce que nous lui avons beaucoup donné que nous donnons encore à la créature. Vois-tu alors quelle grande différence il y a entre l’amour de la créature et celui du Créateur ? Si la créature nous aime, elle prend de notre bien que nous lui avons donné pour nous aimer. Elle aime, bien que ce soit le petit amour créé, comparé à l’amour créateur. Cependant, nous voulons ce petit amour ; nous languissons après lui. Nous le convoitons. Et lorsque la créature ne nous le donne pas, nous délirons. C’est comme pour un père qui aime son fils et lui fait don de ses biens. Et ce fils bien-aimé prend souvent les fruits de ces biens qu’il a reçus pour en faire cadeau à son père. Oh ! comme le père est heureux, et bien qu’il n’ait pas besoin de ces dons, il se sent aimé par son fils à cause de ces dons. Le don est la marque et la parole d’amour de son fils. Et l’amour du père grandit pour ce fils. Le père se sent honoré, satisfait d’avoir donné ses biens à celui qui l’aime et qui nourrit l’affection de son père. Mais quelle ne serait pas la douleur du père si le fils ne lui envoyait jamais rien de ce qu’il a reçu ! Il briserait ainsi son devoir le plus sacro-saint, l’amour entre le fils et le père, et transformerait ainsi en souffrance la joie et le bonheur de la paternité. Nous aimons la créature plus qu’un père, et tout notre bonheur est d’être aimés en retour. Et si la créature ne nous aime pas, notre paternité se changerait en chagrin si elle le pouvait. Par conséquent, ma fille, plus tu nous aimes, plus tu fais de dons à ton Père céleste. Ces dons nous plaisent parce qu’ils sont les fruits de nos biens divins accordés avec tant d’amour par ton Créateur.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Jésus se remet calmement à exposer sa pensée en parabole :
« Un homme qui allait entreprendre un long voyage et s’absenter longtemps appela tous ses serviteurs et leur confia tous ses biens. A l’un, il donna cinq talents d’argent, à un autre deux talents d’argent, à un troisième un seul talent, mais d’or. A chacun selon sa situation et son habileté. Puis il partit.
Alors le serviteur qui avait reçu cinq talents d’argent alla les faire valoir habilement et, après quelque temps, ils lui en rapportèrent cinq autres. Celui qui avait reçu deux talents d’argent fit la même chose et il doubla la somme qu’il avait reçue. Mais celui auquel le maître avait donné davantage, un talent d’or pur, paralysé par la peur de ne pas savoir s’y prendre, par la crainte des voleurs, de mille choses chimériques et surtout par la paresse, fit un grand trou dans la terre et y cacha l’argent de son maître.
De nombreux mois passèrent, et le maître revint. Il appela aussitôt ses serviteurs pour qu’ils lui rendent l’argent laissé en dépôt.
Celui qui avait reçu cinq talents d’argent se présenta et dit : “ Voici, mon seigneur. Tu m’en as donné cinq. Comme il me semblait qu’il était mal de ne pas faire fructifier l’argent que tu m’avais donné, je me suis débrouillé et je t’ai gagné cinq autres talents. Je n’ai pas pu faire davantage… ” “ C’est bien, très bien, serviteur bon et fidèle. Tu t’es montré fidèle en peu de choses, entreprenant et honnête. Je te donnerai de l’autorité sur beaucoup de choses. Entre dans la joie de ton maître. ”
Puis celui qui avait reçu deux talents se présenta et dit : “ Je me suis permis d’employer tes biens dans ton intérêt. Voici les comptes qui montrent comment j’ai employé ton argent. Tu vois ? Il y avait deux talents d’argent, maintenant il y en a quatre. Es-tu content, mon seigneur ? ” Et le maître fit au bon serviteur la même réponse qu’au premier.
Arriva en dernier celui qui, jouissant de la plus grande confiance de son maître, avait reçu le talent d’or. Il le sortit de sa cachette et dit : “ Tu m’as confié la plus grande valeur parce que tu sais que je suis prudent et fidèle, comme moi je sais que tu es intransigeant et exigeant, et que tu ne supportes pas des pertes d’argent, mais en cas de perte, tu t’en prends à celui qui est près de toi. Car, en vérité, tu moissonnes là où tu n’as pas semé et tu ramasses là où tu n’as rien répandu, sans faire cadeau du moindre sou à ton banquier ou à ton régisseur, pour quelque raison que ce soit. Il te faut autant d’argent que tu en réclames. Or moi, par crainte de diminuer ce trésor, je l’ai pris et l’ai caché. Je ne me suis fié à personne pas plus qu’à moi-même. Maintenant, je l’ai déterré et je te le rends. Voici ton talent. ”
“ – Serviteur injuste et paresseux ! En vérité, tu ne m’as pas aimé parce que tu ne m’as pas connu et que tu n’as pas aimé mon bien-être, puisque tu as laissé mon argent improductif. Tu as trahi l’estime que j’avais pour toi et c’est toi-même qui te contredis, t’accuses et te condamnes. Tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé, et que je ramasse là où je n’ai rien répandu. Alors pourquoi n’as-tu pas fait en sorte que je puisse moissonner et ramasser ? C’est ainsi que tu réponds à ma confiance ? C’est ainsi que tu me connais ? Pourquoi n’as-tu pas porté mon argent aux banquiers pour qu’à mon retour je le retire avec les intérêts ? Je t’avais instruit avec un soin particulier dans ce but et toi, paresseux et imbécile, tu n’en as pas tenu compte. Qu’on t’enlève donc le talent ainsi que tous tes autres biens, et qu’on les donne à celui qui a les dix talents. ”
“ – Mais lui en a déjà dix alors que celui-ci reste sans rien… ” lui objecta-t-on.
“ – C’est bien ainsi. A celui qui possède et le fait fructifier, il sera donné encore davantage, et même en surabondance. Mais à celui qui n’a pas parce qu’il n’a pas la volonté d’avoir, on enlèvera ce qui lui a été donné. Quant au serviteur inutile qui a trahi ma confiance et a laissé improductifs les dons que je lui avais faits, qu’on l’expulse de ma propriété et qu’il aille pleurer et se ronger le cœur. ”
Voilà la parabole. Comme tu le vois, rabbi, à qui avait reçu le plus il est resté le moins, car il n’a pas su mériter de conserver le don de Dieu. Et il n’est pas sûr qu’un de ceux dont tu dis qu’ils ne sont disciples que de nom et ont par conséquent peu de chose à faire valoir, ou même l’un de ceux qui, comme tu dis, m’entendent par hasard et ont seulement leur âme pour unique capital, n’arrive pas à avoir le talent d’or et même ce qu’il aura rapporté, qu’on aura enlevé à quelqu’un qui avait reçu davantage. Les surprises du Seigneur sont infinies parce que les réactions de l’homme sont innombrables. Vous verrez des païens arriver à la vie éternelle et des samaritains posséder le Ciel, et vous verrez des purs Israélites qui me suivent perdre le Ciel et la vie éternelle. Tome 4 – ch 281.9