“Tu es fou : cette nuit même, on va te redemander ta vie. Et ce que tu auras accumulé, qui l’aura ?”
« Adieu, la terre est finie pour toi. Maintenant commence l’éternité. »
Le Livre du Ciel Tome 35, 22 mars 1938
Ma fille, le moment de la mort est le temps de la perte des illusions. À ce moment, toutes les choses se présentent les unes après les autres pour dire : « Adieu, la terre est finie pour toi. Maintenant commence l’éternité. » C’est pour la créature comme si elle était enfermée dans une chambre et que quelqu’un lui dise : «Derrière cette porte, il y a une autre chambre dans laquelle se trouvent Dieu, le Ciel, le Purgatoire, l’Enfer, en somme, l’éternité. » Mais la créature ne peut voir aucune de ces choses. Elle les entend affirmer par d’autres. Et ceux qui les lui disent ne peuvent pas les voir non plus. De sorte qu’ils parlent presque sans même trop y croire. Alors ils ne savent pas accorder beaucoup d’importance à leurs paroles. Ils ne leur donnent pas un ton de réalité – comme quelque chose qui est certain. Puis, un jour, les murs tombent. La créature peut voir de ses propres yeux ce qu’on lui avait dit avant. Elle voit son Dieu et son Père qui l’aimait d’un grand amour. Elle voit les dons qu’il lui a faits, un par un, et tous les droits d’amour qu’elle lui devait et qui ont été brisés. Elle voit que sa vie appartenait à Dieu, et non à elle-même. Tout passe devant elle : éternité, paradis, purgatoire, et enfer la terre qui s’en va, les plaisirs qui lui tournent le dos. Tout disparaît La seule chose qui lui reste présente dans cette pièce aux murs abattus : l’éternité. Quel changement pour la pauvre créature ! Ma bonté est si grande, et je veux sauver tout le monde. Je permets la chute de ces murs lorsque les créatures se trouvent entre la vie et la mort au moment où l’âme quitte le corps pour entrer dans l’éternité. Ainsi elles puissent faire au moins un acte de contrition et d’amour pour moi, en reconnaissant sur elles mon adorable Volonté. Je peux dire que je leur donne une heure de vérité afin de les sauver. Oh ! Si toutes connaissaient les actes d’amour que j’utilise au dernier moment de leur vie pour les empêcher d’échapper à mes mains plus que paternelles, elles n’attendraient pas ce moment. Elles m’aimeraient toute leur vie.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Écoutez cette parabole : les champs d’un homme riche lui avait rapporté d’abondantes récoltes. Elles étaient vraiment miraculeuses. Il contemple avec joie toute cette richesse qui s’accumule sur ses champs et sur son aire au point de ne pas trouver de place dans les greniers et de devoir être abritée sous des hangars provisoires et jusque dans les pièces de la maison. Et il dit : “ J’ai travaillé comme un esclave, mais la terre ne m’a pas déçu. J’ai travaillé pour dix récoltes, et maintenant je veux me reposer pour autant de temps. Comment ferai-je pour abriter toute cette profusion ? Je ne veux pas la vendre, car cela m’obligerait à travailler pour avoir une nouvelle moisson l’an prochain. Voici ce que je vais faire : je vais démolir mes greniers et j’en ferai de plus grands pour loger tout mon blé et tous mes biens. Puis je dirai à mon âme : ‘ O mon âme ! Tu as maintenant des biens pour plusieurs années. Repose-toi donc, mange, bois et profite de la vie. ’” Cet homme, comme beaucoup, confondait le corps et l’âme et mélangeait le sacré au profane : car en réalité, dans les jouissances et l’oisiveté, l’âme ne tire aucun profit, mais elle s’affaiblit, et celui-là aussi, comme beaucoup, s’arrêtait après la première bonne récolte dans les champs du bien, car il lui semblait avoir tout fait.
Mais ne savez-vous pas que, quand on a mis la main à la charrue, il faut persévérer une année, dix, cent, tant que dure la vie, car s’arrêter est un crime envers soi-même, parce qu’on se refuse une gloire plus grande, et c’est régresser, car celui qui s’arrête, généralement, non seulement ne progresse plus, mais revient en arrière ? Le trésor du Ciel doit augmenter d’année en année pour être bon. Car, si la miséricorde divine doit être bienveillante, même avec ceux qui ont eu peu d’années pour le former, elle ne sera pas complice des paresseux qui, ayant une longue vie, font peu de chose. Le trésor doit être en continuelle croissance. Autrement, ce n’est plus un trésor qui porte du fruit, mais un trésor inerte et cela se produit au détriment de la paix promise du Ciel.
Dieu dit à l’homme sot : “ Insensé ! Toi qui confonds le corps et les biens de la terre avec ce qui est esprit et qui tires d’une grâce de Dieu un mal, sache que, cette nuit même, on te redemandera ton âme ; et quand elle sera partie, ton corps restera sans vie. Ce que tu as préparé, à qui cela reviendra-t-il ? L’emporteras-tu avec toi ? Non. Tu arriveras dépouillé des récoltes terrestres et des œuvres spirituelles en ma présence, et tu seras pauvre dans l’autre vie. Il valait mieux faire de tes récoltes des œuvres de miséricorde pour ton prochain et pour toi. Car, en te montrant miséricordieux envers les autres, tu serais miséricordieux envers ton âme. Et, au lieu de nourrir des pensées d’oisiveté, il aurait mieux valu mettre en œuvre des activités d’où tu pouvais tirer un profit utile pour ton corps et de grands mérites pour ton âme, jusqu’au moment où je t’aurais appelé. ” L’homme mourut cette nuit-là et fut jugé avec sévérité. En vérité, je vous dis que c’est ce qu’il se passe pour l’homme qui thésaurise pour lui-même et ne s’enrichit pas aux yeux de Dieu. Tome 4 – ch 276.6