Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction sur eux, les rompit et les donna à ses disciples pour qu’ils les distribuent à la foule. Luc 9,16
Le Lorsque j’ai institué le Saint Sacrement, j’ai cherché une créature, et ma Reine Mère s’est offerte pour recevoir cet acte et le dépôt de ce grand don.
Le livre du Ciel Tome 21, 16 avril 1927
Ma fille, lorsque j’accomplis un acte, je commence par regarder s’il existe une créature en qui je peux déposer cet acte, quelqu’un capable de prendre le bien que je fais, de veiller sur lui et de le protéger. Lorsque j’ai institué le Saint Sacrement, j’ai cherché une créature et ma Reine Mère s’est offerte pour recevoir cet acte et le dépôt de ce grand don en disant : « Mon Fils, si je t’ai offert mon sein pour veiller sur toi et te défendre, je t’offre maintenant mon cœur maternel pour recevoir ce grand dépôt. Je dispose autour de ta vie sacramentelle mes affections, les battements de mon cœur, mon amour, mes pensées et mon être tout entier pour te défendre, t’accompagner, t’aimer et te faire réparation. Je m’engage à te récompenser pour le don que tu nous fais. Confie-toi à ta Mère et je veillerai à défendre ta vie sacramentelle. Et puisque tu m’as constituée Reine de toute la Création, j’ai le droit de disposer autour de toi toute la lumière du soleil pour te rendre hommage et adoration. Je place autour de toi pour te rendre amour et gloire les étoiles, le ciel, la mer et tous les habitants de l’air. » Assuré de savoir où placer le grand dépôt de ma vie sacramentelle et faisant confiance à ma Mère qui m’avait donné toutes les preuves de sa
fidélité, j’instituais le Très Saint Sacrement. Elle était la seule créature digne d’en avoir la garde, de le défendre et de faire réparation pour mon acte. Tu vois donc que lorsque les créatures me reçoivent, je descends en elles accompagné des actes inséparables de ma Mère, et c’est uniquement à cause de cela que je peux supporter ma vie sacramentelle. C’est pourquoi il est nécessaire, lorsque je veux opérer une grande œuvre digne de moi, que je
commence par choisir une créature afin d’avoir premièrement un lieu où déposer mon don et, ensuite, d’obtenir réparation.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
« Maître, le soir approche, l’endroit est désert, éloigné des maisons et des villages, ombragé et humide. Il ne nous sera bientôt plus possible, ici, de nous voir ou de marcher. La lune se lève tard. Renvoie le peuple pour qu’il aille à Tarichée ou dans les villages du Jourdain acheter de la nourriture et chercher un logement.
– Il n’est pas nécessaire qu’ils s’en aillent. Donnez-leur à manger. Ils peuvent dormir ici comme ils ont dormi en m’attendant.
– Il ne nous reste que cinq pains et deux poissons, Maître, tu le sais.
– Apportez-les-moi.
– André, va chercher l’enfant. C’est lui qui garde la bourse. Il y a peu de temps, il était avec le fils du scribe et deux autres, occupé à jouer au roi et à se faire des couronnes de fleurs. »
André se hâte d’y aller, et Jean accompagné de Philippe se mettent à chercher Marziam dans la foule toujours en déplacement. Ils le trouvent presque en même temps, avec son sac de vivres en bandoulière, une longue branche de clématite enroulée autour de la tête et une ceinture de clématite d’où pend, en guise d’épée, une massette dont la garde est la massette proprement dite, et la lame sa tige. Avec lui, il y en a sept autres pareillement chamarrés, et ils font un cortège au fils du scribe, un enfant très grêle, plus fleuri que les autres qui tient le rôle de roi. Il a ce regard très sérieux de ceux qui ont beaucoup souffert.
« Viens, Marziam. Le Maître te demande ! »
L’enfant plante là ses amis et s’en va rapidement, sans même enlever ses… insignes floraux. Mais les autres le suivent et Jésus est vite entouré d’une couronne d’enfants parés de guirlandes. Il les caresse pendant que Philippe sort du sac un paquet avec du pain, au milieu duquel sont enveloppés deux gros poissons : deux kilos de poissons, guère plus. C’est insuffisant même pour les dix-sept personnes – ou plutôt dix-huit avec Manahen – de la troupe de Jésus.
On apporte ces vivres au Maître.
« C’est bien. Maintenant apportez-moi des paniers. Dix-sept, un pour chacun. Marziam distribuera la nourriture aux enfants… »
Jésus regarde fixement le scribe, qui est toujours resté à ses côtés, et il lui demande :
« Veux-tu, toi aussi, donner de la nourriture aux affamés ?
– Cela me plairait, mais j’en suis démuni moi aussi.
– Donne la mienne. Je te le permets.
– Mais… tu as l’intention de rassasier presque cinq mille hommes, sans compter les femmes et les enfants, avec ces deux poissons et ces cinq pains ?
– Sans aucun doute. Ne sois pas incrédule. Celui qui croit verra s’accomplir le miracle.
– Ah ! Dans ce cas, je veux bien distribuer la nourriture, moi aussi !
– Alors, fais-toi donner un panier, toi aussi. »
Les apôtres reviennent avec des corbeilles et des paniers larges et peu profonds, ou bien profonds et étroits. Le scribe revient avec un panier plutôt petit. On se rend compte que sa foi – ou son manque de foi – lui a fait choisir celui-ci comme le plus grand.
« C’est bien. Mettez tout ici devant et faites asseoir les foules en ordre, en rangs réguliers, autant que possible. »
Pendant ce temps, Jésus élève les pains avec les poissons par-dessus, il les offre, prie et bénit. Le scribe ne le quitte pas un instant des yeux. Puis Jésus rompt les cinq pains en dix-huit parts et les deux poissons en dix-huit parts. Il met un morceau de poisson dans chaque panier – un bien petit morceau – et fait des bouchées avec les dix-huit morceaux de pain. Chaque morceau est divisé en plusieurs bouchées. Elles ne sont guère nombreuses : une vingtaine, pas plus. Chaque morceau est placé dans un panier après avoir été fragmenté, avec le poisson.
« Et maintenant prenez et donnez à satiété. Allez-y. Va, Marziam, le donner à tes compagnons.
– Oh, comme c’est lourd ! » dit Marziam en soulevant son panier et en allant tout de suite vers ses petits amis. Il marche comme s’il portait un fardeau. Tome 4 – ch 273.1