SOLENNITÉ DE SAINT JOSEPH
De l’évangile de Matthieu 1,16.18-21.24a
Or voici comment fut engendré Jésus-Christ : Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph.
La Reine du Ciel : 18ᵉ jour
Ma chère fille, écoute-moi bien. J’ai quitté le Temple avec le même courage que lorsque j’y suis venue, uniquement pour accomplir la Divine Volonté. Je me suis rendue à Nazareth, mais je n’y ai pas trouvé mes chers et saints parents. Durant le voyage, j’étais accompagnée uniquement de saint Joseph, que je voyais comme un ange gardien donné par Dieu, bien que j’avais aussi une cohorte d’anges qui m’accompagnaient. Toutes les choses créées s’inclinaient à mon passage et moi, en tant que Reine, je les baisais et les saluais en guise de remerciement. C’est ainsi que nous arrivâmes à Nazareth.
Je dois te dire que saint Joseph et moi, nous nous regardions avec réserve et modestie ; nous avions le coeur gros parce que chacun voulait faire savoir à l’autre que nous avions fait à Dieu le voeu de virginité perpétuelle. Finalement, le silence fut rompu et chacun de nous déclara ce fait. Oh ! comme nous nous sommes sentis heureux ! En rendant grâce au Seigneur, nous nous sommes promis mutuellement de vivre comme frère et soeur. J’étais très attentionnée en le servant. Nous nous regardions l’un l’autre avec vénération, et une grande paix régnait entre nous. Oh ! si tous voulaient se refléter en moi, en m’imitant ! Je m’adaptai très bien à une vie ordinaire. Je ne laissais rien paraître extérieurement de ces grands océans de grâces que je possédais.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Marie dit :
«Ma chère fille, à la fin de l’extase qui m’avait comblée d’une joie inexprimable [1], j’ai retrouvé mes sens de la terre ; la première pensée, perçante comme une épine de rose, qui a traversé mon cœur entouré des roses de l’Amour divin devenu mon époux depuis quelques instants, fut la pensée de Joseph.
Je l’aimais désormais, mon saint et prévenant gardien. Depuis le moment où la volonté de Dieu, par l’intermédiaire de la parole de son prêtre [2], avait voulu que je devienne l’épouse de Joseph, j’avais pu connaître et apprécier la sainteté de ce juste. À ses côtés, j’avais senti disparaître mon désarroi d’orpheline et je n’avais plus regretté l’asile du Temple que j’avais perdu.
125> Il avait pour moi la douceur de mon père disparu. Je me sentais autant en sécurité près de lui qu’auprès du prêtre. Toute hésitation avait disparu, et pas cela seulement : elle s’était tellement éloignée de mon cœur de vierge que je l’avais même oubliée. J’avais compris qu’aucune hésitation, aucune crainte ne se justifiait à l’égard de Joseph. La virginité que j’avais confiée à Joseph [3] était plus en sécurité qu’un enfant dans les bras de sa mère.
18.8 – Mais comment lui apprendre que j’allais être mère ? Je cherchais les mots pour le lui annoncer… difficile recherche ! Je ne voulais pas me flatter du don de Dieu, et je ne pouvais en aucune façon justifier ma maternité sans préciser : “Le Seigneur m’a aimée entre toutes les femmes et de moi, sa servante, il a fait son épouse.” Par ailleurs, je me refusais à le tromper en lui dissimulant mon état.
Mais, pendant que je priais, l’Esprit Saint dont j’étais remplie m’avait conseillé : “Tais-toi. Laisse-moi le soin de te justifier auprès de ton époux.” Quand ? Comment ? Je ne l’avais pas demandé. Je m’étais toujours fiée à Dieu comme une fleur se fie à l’eau qui l’abreuve. Jamais l’Éternel ne m’avait laissée sans son aide. Sa main m’avait soutenue, protégée, guidée jusqu’alors. Il allait encore le faire. Tome 1. Chapitre 18.