De l’évangile de Marc 2, 23-28
Voilà pourquoi le fils de l’homme est maître du sabbat. Mc 2,28
Ma fille, ne sois pas surprise. Après avoir travaillé, j’ai l’habitude de vouloir trouver le repos parmi mes œuvres..
Le livre du Ciel Tome 31, 28 août 1932
Ma fille, ne sois pas surprise. Après avoir travaillé, j’ai l’habitude de vouloir trouver le repos parmi mes œuvres qui sont plus qu’un doux lit, qui se prêtent dans l’acte de profonde adoration et qui, dans leur silence, me donnent le repos. Le repos après le travail est la récompense du travail. C’est le plaisir et le bonheur que le sacrifice sait comment donner. N’est-ce pas ce que j’ai fait dans la Création ? J’ai commencé par créer avec mon Fiat parce que notre parole est travail ; elle est passage ; elle est tout. Et lorsque tout a été accompli et ordonné, j’ai trouvé le plus
beau et le plus doux des repos. Notre Être suprême alterne entre le travail et le repos. Le travail appelle le repos et le repos nous appelle au travail. Aussi, ne veux-tu pas que je me repose dans ton âme ? Tout ce que tu vois en toi n’est rien d’autre que l’œuvre de ton Jésus. Chaque parole que je t’ai dite était une œuvre que j’accomplissais, et par ma parole j’ai formé en toi une création nouvelle, plus belle que la Création elle-même. La Création devait servir le corps, tandis que cette nouvelle création devait servir les âmes afin de leur donner la vie de ma Volonté.
Si je n’alternais pas entre le travail et le repos, ce serait un signe que je n’avais pas la liberté de travailler dans ton âme avec ma puissance créatrice. J’aurais alors continué mon travail jusqu’à obtenir ce que je voulais, et ensuite je me serais reposé. Tant que je n’ai pas terminé une œuvre, je ne me repose pas, et si après un repos je travaille à nouveau, c’est parce que j’entreprends de nouvelles œuvres. Ne veux-tu pas que je me repose sous ce ciel serein, ces étoiles et ce soleil qui fait tomber sur moi cette pluie de douces et rafraîchissantes gouttes qui m’invitent au repos par leurs doux chants ? Et qui dans leur silence me disent : « Que tes œuvres, ta Volonté opérante et la puissance créatrice de la vie que tu nous as données sont belles ! Nous sommes tes œuvres, repose-toi en nous, et nous formerons ta gloire et ton adoration perpétuelle. » À ces douces paroles, je me repose et me réveille en même temps, et je préserve mon œuvre et prépare d’autres œuvres que je vais accomplir. Et si seulement tu savais ce qu’est mon premier travail après mon repos ! Je commence mon travail en disant à la créature un doux Je t’aime. Je veux commencer mon travail avec mon amour pour que la créature, se sentant blessée et captivée par la force irrésistible de mon amour, me permette d’agir et me donne le champ d’action de son âme. C’est ainsi que je commence toujours mes œuvres, en demandant le sacrifice par la force de l’amour. Mon amour lui procure le bonheur, l’investit, l’absorbe et l’enivre. Et la créature enivrée, devant cet amour, me permet de faire ce que je veux et parvient au sacrifice de sa propre vie. Parce que mon Je t’aime vient des profondeurs de ma Divinité qui contient l’immensité, il est partout ; il est infini, puissant et capable de faire toute chose ; il est sagesse et dispose de tout. Tout ce qui existe ressent alors la force de mon Je t’aime, et toute chose le répète avec moi. Le ciel le répète avec toute la cour céleste ; les étoiles le disent et leur scintillement se convertit en Je t’aime. Le soleil, le vent, l’air et l’eau disent : Je t’aime parce qu’ayant été dit par moi, mon Je t’aime a retenti en toute chose et partout, et tout le répète avec moi. Et la créature se sent sous la pluie d’un immense Je t’aime et, submergée par mon amour, elle me permet d’agir ; elle ne dit mot ; elle se prête à me laisser accomplir les plus belles œuvres. Et bien que la créature ressente le besoin de me dire aussi Je t’aime, elle voit que son Je t’aime est trop petit devant le mien
parce qu’il ne possède pas des armes qui sont immenses, puissantes et infinies. Et pourtant, elle ne veut pas qu’on la laisse en arrière et elle utilise la capacité de pouvoir le dire dans la puissance de ma Volonté. Et, oh ! Combien cela me rend heureux.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta:
« Nous avions faim. Nous avons demandé logement et nourriture au village où nous sommes arrivés hier soir. Ils nous ont chassés. Seule une petite vieille nous a donné de son pain et une poignée d’olives. Que Dieu le lui rende au centuple, car elle a donné tout ce qu’elle avait et s’est contentée de demander une bénédiction. Nous avons marché pendant un mille, puis nous nous sommes arrêtés, comme la Loi le prescrit, et nous avons bu l’eau d’un ruisseau. Plus tard, au crépuscule, nous sommes allés à cette maison… Ils nous ont repoussés. Tu vois que nous avions la volonté d’obéir à la Loi.
– Mais vous ne l’avez pas fait. Il n’est pas permis, pendant le sabbat, de faire des travaux manuels et il n’est jamais permis de prendre ce qui appartient à autrui. Mes amis et moi, nous en sommes scandalisés.
– Moi, au contraire, je ne le suis pas, dit Jésus. N’avez-vous jamais lu comment David, à Nob, prit les pains consacrés pour se nourrir[2], lui et ses compagnons ? Les pains consacrés appartenaient à Dieu, dans sa maison, réservés par un ordre éternel aux prêtres. Il est dit : “Ils appartiendront à Aaron et à ses fils qui les mangeront en un lieu sacré[3], car c’est une chose très sainte.” Néanmoins, David les prit pour lui et ses compagnons parce qu’ils avaient faim. Or si le saint roi entra dans la maison de Dieu et mangea les pains consacrés le jour du sabbat, lui à qui il n’était pas permis de s’en nourrir – pourtant la chose ne lui fut pas comptée comme péché puisque Dieu continua encore après cela de lui garder son amour -, comment peux-tu dire que nous sommes pécheurs si nous cueillons sur le sol de Dieu les épis qui ont poussé et mûri par sa volonté, les épis qui appartiennent aussi aux oiseaux ? Et tu refuses que les hommes s’en nourrissent, eux qui sont les enfants du Père ?
– Il avait demandé ces pains. Il ne les avait pas pris sans les demander. Et cela change tout ! Et puis, ce n’est pas vrai que Dieu n’a pas compté à David cet acte comme péché. Dieu l’a frappé durement !
– Mais pas pour cette raison. Pour sa luxure[4], pour son recensement[5], pas pour…, rétorque Jude.
– Oh ! Assez ! Ce n’est pas permis, voilà tout. Vous n’avez pas le droit de le faire, et vous ne le ferez pas.
217.4 – Allez-vous-en! Nous ne voulons pas de vous sur nos terres. Nous n’avons pas besoin de vous. Nous ne savons que faire de vous.
459> — Nous allons partir, dit Jésus en empêchant ses disciples de répliquer.
— Et pour toujours, souviens-t’en. Que jamais plus Jonathas, fils d’Uziel, ne te trouve sur son chemin. Va-t’en !
— Oui, nous partons. Toutefois, nous nous retrouverons. Cette fois, ce sera Jonathas qui voudra me voir pour répéter ma condamnation et délivrer pour toujours le monde de moi. Mais ce sera alors le Ciel qui te dira : “Il ne t’est pas permis de faire cela”, et cette parole “il ne t’est pas permis” résonnera dans ton cœur comme une sonnerie de trompette pendant toute ta vie et au-delà. De même que, le jour du sabbat, les prêtres violent au Temple le repos sabbatique sans pécher, nous aussi, les serviteurs du Seigneur, nous pouvons recevoir amour et secours du Père très saint sans pour autant commettre de faute, puisque l’homme nous refuse l’amour. Il y a ici quelqu’un de bien plus grand que le Temple et qui peut prendre ce qu’il veut de la création, car Dieu a disposé toutes choses pour servir d’escabeau à la Parole. Et moi, je prends et je donne. Il en est ainsi des épis du Père servis sur l’immense table qu’est la terre, comme de la Parole. Je prends et je donne. Aux bons comme aux mauvais, car je suis la Miséricorde.
Mais vous ignorez ce qu’est la miséricorde. Si vous saviez ce que cela signifie, vous comprendriez aussi que je ne veux qu’elle[6]. Si vous saviez ce qu’est la miséricorde, vous n’auriez pas condamné des innocents. Mais vous l’ignorez. Vous ne savez pas non plus que je ne vous condamne pas, vous ne savez pas que je vous pardonnerai et que je demanderai même au Père de vous pardonner. Car c’est la miséricorde que je veux, et non le châtiment. Mais vous, vous ne le savez pas. Vous ne voulez pas le savoir. C’est là un péché plus grand que celui que vous m’imputez, que celui que, selon vous, ces innocents ont commis. Du reste, sachez que le sabbat est fait pour l’homme et non pas l’homme pour le sabbat, et que le Fils de l’homme est le maître même du sabbat. Adieu…» Tome 3