De l’évangile de Jean 3, 22-30
Un homme ne peut rien s’attribuer, sinon ce qui vient du Ciel.
Ce qui est fait dans mon Vouloir appartient au ciel.
Le livre du Ciel Tome 33, 10 mars 1935
Ma bienheureuse fille, le ciel est toujours ouvert pour celle qui vit dans ma Volonté. Elle se penche et fait avec la créature ce qu’elle est en train de faire. Elles aiment, travaillent, prient et réparent ensemble. Ma Volonté aime tellement ces actes accomplis ensemble qu’elle ne les laisse pas dans les profondeurs de la terre, mais les apporte jusque dans le Séjour céleste pour le mettre à leur poste royal, telles des conquêtes faites dans le bas monde qui lui appartient comme à sa créature bien-aimée. Ce qui est fait dans mon Vouloir appartient au ciel. La terre n’est pas digne de le posséder ; et combien grandes sont la sécurité et le bonheur que la créature acquiert en pensant que ses actes sont tous au pouvoir du divin Fiat, qu’ils se trouvent au ciel comme étant sa propriété non pas humaine, mais divine, et qu’ils attendent celle dont ils veulent former la cour et la couronne de gloire. L’amour, la jalousie et l’identification de ma Volonté avec ces actes sont si grands qu’elle ne veut même pas les laisser dans la créature, mais qu’elle les conserve en elle-même comme partie de sa vie et de la créature afin d’en profiter et d’avoir le plaisir d’être aimée, c’est une avance de la gloire qu’elle lui donnera dans la céleste Patrie. Ces actes accomplis dans ma Volonté racontent l’histoire d’amour entre le Créateur et la créature, et il n’est pas de plus grand plaisir que d’entendre raconter combien j’ai aimé, combien mon amour en arrive à des excès, jusqu’à m’abaisser moi-même, à vouloir faire avec elle ce que fait la créature. De plus, la créature me dit son amour, d’avoir reçu mon acte en elle-même et qu’un amour réciproque se forme entre les deux et les rend heureux. Oh ! Comme il est beau de voir qu’alors que la créature est toujours en exil, ses actes sont au ciel comme mes conquêtes que j’ai faites dans la volonté humaine, et qu’ils prennent chacun leur office, certains pour m’aimer comme je sais aimer, d’autres pour m’adorer d’une adoration divine, et d’autres encore forment pour moi une musique céleste pour m’exalter, me louer et me remercier du grand prodige de l’œuvre de ma Volonté.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Il y a quelques jours, des disciples lui ont dit en notre présence : “ Rabbi, celui qui était avec toi au-delà du Jourdain et à qui tu as rendu témoignage, baptise maintenant. Et tous vont à lui. Tu vas rester sans fidèles. ” Jean a répondu :
“ Bienheureuse mon oreille qui entend cette nouvelle ! Vous ne savez pas quelle joie vous me faites. Sachez que l’homme ne peut rien prendre qui ne lui soit donné par le Ciel. Vous pouvez témoigner que j’ai dit : ‘ Je ne suis pas le Christ, mais celui qui a été envoyé devant lui pour lui préparer le chemin. ’ L’homme juste ne s’approprie pas un nom qui n’est pas le sien et, même si quelqu’un veut le louer en lui disant : ‘ C’est toi, celui-là ’, c’est-à-dire le Saint, il répond : ‘ Non. En vérité, non. Je suis son serviteur. ’ Et il en ressent également une grande joie car il dit : ‘ Voilà, c’est que je lui ressemble un peu si l’on peut me prendre pour lui. ’ Or que veut celui qui aime, si ce n’est ressembler à l’être aimé ? Seule l’épouse jouit de l’époux. Celui qui s’est entremis pour le mariage ne pourrait en jouir car ce serait immoralité et vol. Mais l’ami de l’époux qui se tient dans son voisinage et entend sa voix que remplit la joie nuptiale, éprouve une joie si vive qu’elle est un peu semblable à celle qui rend heureuse la vierge que l’ami a épousée et que cela lui donne un avant-goût du miel des paroles nuptiales. C’est ma joie, et elle est complète. Que fait encore l’ami de l’époux après l’avoir servi des mois durant et après avoir escorté son épouse jusqu’à la maison ? Il se retire et disparaît. Ainsi en est-il de moi ! Un seul reste : l’époux avec l’épouse : l’Homme avec l’Humanité. Ah ! Quelle parole profonde ! Il faut qu’il croisse et que je diminue. Celui qui vient du Ciel est au-dessus de tous. Les patriarches et les prophètes s’effacent à son arrivée, car il est pareil au soleil qui éclaire tout et d’une lumière si vive que les astres et les planètes, dont la lumière est éteinte, s’en revêtent ; quant à ceux qui ne sont que ténèbres par eux-mêmes, ils disparaissent dans sa suprême splendeur. Il en est ainsi, car, lui, il vient du Ciel, tandis que les patriarches et les prophètes doivent monter au Ciel, mais n’en proviennent pas. Celui qui vient du Ciel est au-dessus de tous et il annonce ce qu’il a vu et entendu. Mais celui qui ne tend pas vers le Ciel ne peut accepter son témoignage, et par conséquent il renie Dieu. Ceux qui acceptent le témoignage de celui qui est descendu du Ciel scellent leur foi en Dieu Vérité, et non pas fable sans vérité ; ils entendent la Vérité parce qu’ils ont une âme qui la recherche. Car Celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, parce que Dieu lui a donné l’Esprit avec plénitude ; or l’Esprit dit : ‘ Me voici. Prends-moi, Je veux être avec toi, qui es le délice de notre amour. ’ Car le Père aime le Fils sans mesure et lui a tout remis en main. Ceux donc qui croient au Fils possèdent la vie éternelle. Mais ceux qui refusent de croire au Fils ne verront pas la Vie et la colère de Dieu restera en eux et sur eux. ”
Voilà ce qu’il a dit. J’ai gravé ces paroles dans mon esprit pour te les rapporter, dit Mathias. Tome 2 – ch 127.4