De l’évangile Matthieu 1, 18-24
“Joseph fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie ton épouse..” Mt 1,20
Si, par la suite, saint Joseph apprit la chose, ce fut moi-même qui la lui révéla.
Le livre du Ciel Tome 12, 24 janvier 1921
« Ma fille, calme-toi. Je choisis qui je veux. Tu dois savoir que le début de la plupart de mes œuvres se passe
entre moi et une créature. Par la suite, il y a développement, expansion. Qui fut le premier spectateur du Fiat de ma Création ? Adam d’abord et Ève ensuite. Ils n’étaient donc pas une multitude ! Par la suite, avec les années, les multitudes ont été les spectateurs de la Création. « Dans le deuxième Fiat, ma Mère fut la seule spectatrice. Même saint Joseph n’en sut rien. Ma Mère était dans une condition semblable à la tienne. La Puissance créatrice qu’elle ressentait en elle était si grande que, toute confuse, elle ne trouvait pas en elle la force d’en parler à quiconque. Si,
par la suite, saint Joseph apprit la chose, ce fut moi-même qui la lui révéla. Plus tard, mon Humanité se fit connaître davantage, mais pas à tous. Ce second Fiat germa comme une semence dans le sein virginal de Marie, y forma un épi apte à se multiplier et à conduire à la lumière du jour cette grande merveille. Il en ira ainsi pour le troisième Fiat.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Marie dit : (…)
25.9 Mon Joseph a lui aussi connu sa Passion. Elle a débuté à Jérusalem quand il s’est rendu compte de mon état. Comme pour Jésus et pour moi, elle a duré plusieurs jours. Spirituellement, elle ne lui a pas été moins douloureuse. C’est uniquement en raison de la sainteté de mon époux qu’elle a été contenue sous une forme tellement digne et secrète qu’elle est restée peu connue au fil des siècles.
Ah, notre première Passion ! Qui pourrait en décrire l’intensité intime et silencieuse, ou ma souffrance de constater que le Ciel ne m’exauçait pas encore en révélant à Joseph le fond du mystère ?
Il m’avait suffi, pour le comprendre, de le voir aussi respectueux à mon égard que d’ordinaire. S’il avait su que je portais en moi le Verbe de Dieu, il aurait adoré ce Verbe en mon sein par les gestes de vénération dus à Dieu ; il n’aurait pas manqué de les faire, tout comme je n’aurais pas refusé de les recevoir, non pas pour moi, mais pour celui qui était en moi et que je portais de la même manière que l’Arche d’alliance portait les tables de la Loi et le vase de la manne.
Qui pourrait décrire mon combat contre le découragement qui tendait à me submerger pour me faire croire que j’avais espéré en vain dans le Seigneur ? Ah, quelle rage Satan a dû éprouver, je suppose ! Je sentais le doute me saisir aux épaules et allonger ses tentacules glacés pour emprisonner mon âme et l’empêcher de prier. Le doute est terriblement dangereux pour une âme ; il est même mortel, car c’est le premier agent de cette maladie mortelle nommée “ désespoir ” contre laquelle il faut réagir de toutes ses forces pour ne pas voir périr son âme et perdre Dieu.
Qui pourrait décrire dans sa pleine réalité la souffrance de Joseph, ses pensées, le trouble de ses affections ? Tel une petite barque prise dans une grande tempête, il était entraîné dans un tourbillon d’idées opposées, dans une foule de réflexions plus cruelles et plus pénibles les unes que les autres. En apparence, c’était un homme trahi par sa femme. Il voyait s’écrouler tout à la fois sa bonne renommée et l’estime du monde, il se voyait déjà montré du doigt et objet de la pitié du village à cause d’elle, il voyait l’amour et le respect qu’il me portait succomber à l’évidence des faits.
25.10 A ce point, sa sainteté resplendit encore plus que la mienne. J’en témoigne avec mon amour d’épouse, car je désire que vous aimiez mon Joseph, cet homme sage et prudent, patient et bon qui, loin d’être étranger au mystère de la Rédemption, lui est intimement lié : c’est en effet pour elle qu’il offrit sa souffrance et qu’il s’offrit lui-même, sauvant ainsi le Sauveur au prix de son propre sacrifice et par sa sainteté.
S’il avait été moins saint, il aurait agi de manière humaine : il m’aurait dénoncée comme adultère pour que je sois lapidée et que le fils de mon péché périsse avec moi. S’il avait été moins saint, Dieu ne lui aurait pas donné la lumière pour le guider dans cette épreuve. Mais Joseph était saint, et son âme pure vivait en Dieu. Sa charité était vive et ardente. Par sa charité, il vous sauva le Sauveur, aussi bien en ne m’accusant pas devant les anciens que lorsqu’il abandonna tout avec une prompte obéissance pour emmener Jésus en Égypte et le sauver.
25.11 Si ces trois jours de la passion de Joseph ont été courts, ils n’en furent pas moins d’une intensité terrible, tout comme pour moi ceux de cette première passion. Car je comprenais sa souffrance et ne pouvais la soulager d’aucune manière par obéissance au décret de Dieu qui m’avait dit : “ Tais-toi ! ”