De l’évangile de Matthieu 15, 29-37
Je suis saisi de compassion pour cette foule ; Mt 15,32
Mes regards génèrent des regards d’amour, de compassion, de tendresse et de miséricorde.
Le livre du Ciel Tome 33, 25 mars 1934
Ma fille, tous les actes de mon Humanité possédaient la vertu générative. C’est pourquoi l’esprit qui pense et
génère des pensées saintes, pense et génère science, sagesse, connaissances divines, vérité nouvelle. Tout cela coule comme un torrent dans l’esprit de la créature sans jamais cesser de générer. Ainsi, chaque créature possède tout cela comme en réserve dans son esprit, avec la différence que certaines honorent ces vertus et leur laisse la
liberté de produire le bien qu’elles possèdent, alors que d’autres ne s’en occupent pas et les étouffent. Mes regards génèrent des regards d’amour, de compassion, de tendresse et de miséricorde. Je ne quitte personne des yeux, mes regards se multiplient sur toutes les créatures et, oh ! Avec quelle pitié je regarde les misères humaines. Ma pitié est si grande que pour mettre la créature en sûreté, mon regard l’enferme dans ma pupille pour la défendre, l’entourer d’affection et d’une inexprimable tendresse au point d’en stupéfier le ciel tout entier. Ma langue parle et génère des paroles qui donnent la vie et des enseignements sublimes. Elle génère des prières, des flèches d’amour
pour donner la génération de mon amour ardent à toutes les créatures afin de me faire aimer par toutes. Mes mains génèrent des œuvres, des plaies, des clous, du sang, des étreintes, afin de donner à toutes les créatures un baume pour adoucir leurs plaies, des clous pour les blesser et les purger, du sang pour les laver, des embrassements pour les emporter en triomphe dans mes bras. Toute mon Humanité génère continuellement afin de se reproduire en chaque créature. Notre Amour divin consiste réellement en ceci : se reproduire en chaque créature. Et si nous n’avions pas la vertu générative, cela ne pourrait pas être une réalité, mais une façon de parler. Or c’est en nous que nous accomplissons d’abord les actes et si nous utilisons la parole, c’est afin de confirmer les actes. D’autant plus que mon Humanité est inséparable de la Divinité qui possède par nature la vertu générative et se tient au-dessus des créatures comme une Mère avec les bras ouverts pour générer en elles une vie admirable. Mais veux-tu savoir qui reçoit les effets, tout le fruit de cette génération continue ? C’est la créature en qui règne ma Volonté et qui non seulement reçoit la génération de mes actes, mais les reproduit de façon admirable.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Jésus est debout sur un gros rocher et il parle à une foule très nombreuse[6] répandue sur le plateau. Les disciples l’entourent. Lui, encore plus haut sur son rustique piédestal, domine une foule de gens de tous âges et de toutes conditions qui l’entourent.
Il doit avoir accompli des miracles car je l’entends dire : “Ce n’est pas à Moi mais à Celui qui m’a envoyé que vous devez offrir louange et reconnaissance. Et la louange, ce n’est pas celle qui sort comme un souffle des lèvres distraites. Mais c’est celle qui monte du cœur et qui est le véritable sentiment de votre cœur. Celle-là est agréable à Dieu. Que ceux qui sont guéris aiment le Seigneur d’un amour de fidélité, et que l’aiment les parents de ceux qui sont guéris. Du don de la santé retrouvée ne faites pas un mauvais usage. Plus que des maladies du corps, ayez peur des maladies du cœur. Et n’ayez pas la volonté de pécher. Car tout péché est une maladie. Et il y en a qui sont tels qu’ils peuvent donner la mort. Maintenant donc vous tous, qui à cette heure vous vous réjouissez, ne détruisez pas par le péché la bénédiction de Dieu. Votre joie tarirait car les mauvaises actions enlèvent la paix, et là où il n’y a pas de paix, il n’y a pas de joie. Mais soyez saints, soyez parfaits comme votre Père le veut. Il le veut parce qu’Il vous aime, et à ceux qu’il aime, il veut donner un Royaume. Mais dans son Royaume saint n’entrent que ceux que la fidélité à la Loi rend parfaits. La paix de Dieu soit avec vous.”
281> Jésus se tait. il croise les bras sur la poitrine et, les bras ainsi croisés, il observe la foule qui est autour de Lui. Puis il regarde tout autour. Il lève les yeux vers le ciel serein qui devient toujours plus sombre à mesure que la lumière décroît. Il réfléchit. Il descend de son rocher. Il parle aux disciples : “J’ai pitié de ces gens. Ils me suivent depuis trois jours. Ils n’ont plus de provisions avec eux. Nous sommes loin de tout village. Je crains que les plus faibles souffrent trop, si Moi je les renvoie sans les nourrir.”
“Et comment veux-tu faire, Maître ? Tu le dis : nous sommes loin de tout village. Dans ce lieu désert, où trouver du pain ? Et qui nous donnerait assez d’argent pour en acheter pour tout le monde ?”
“N’avez-vous rien avec vous ?”
“Nous avons quelques poissons et quelques morceaux de pain : les restes de notre nourriture, Mais cela ne suffit pour personne. Si tu les donnes à ceux qui sont les plus proches, cela va faire du grabuge. Tu nous en prives et tu ne fais du bien à personne.” C’est Pierre qui parle.
“Apportez-moi ce que vous avez.” Ils apportent un petit panier avec à l’intérieur sept morceaux de pain. Ce ne sont même pas des pains entiers. Il semble que ce soit de gros morceaux coupés dans de grandes miches. Ensuite les poissons petits, c’est une poignée de pauvres bestioles roussies.
“Faites asseoir cette foule par groupes de cinquante et qu’ils restent tranquilles et silencieux, s’ils veulent manger.”
Les disciples[7], les uns montant sur des pierres, les autres circulant parmi les gens, se donnent du mal pour mettre l’ordre réclamé par Jésus. À force d’insister ils y réussissent. Quelque enfant pleurniche parce qu’il a faim et sommeil, quelque autre parce que, pour le faire obéir, la mère ou quelque autre parent lui a administré une gifle.
Jésus prend les pains, pas tous naturellement : deux à la fois, un dans chaque main, les offre et puis les pose et le bénit. Il prend les petits poissons. Il y en a si peu qu’ils tiennent tous dans le creux de ses longues mains. Il les offre eux aussi et puis les pose et les bénit aussi.
“Et maintenant : prenez, faites le tour de la foule et donnez abondamment à chacun.”
Les disciples obéissent. Tome 5, chapitre 353.