De l’évangile de Luc 16, 1-8
Un homme riche avait un gérant, qui lui fut dénoncé comme dilapidant ses biens. Lc 16,1
Car ils ne comprendraient pas la grande valeur de ces cadeaux…. plutôt, ils les mépriseraient et les dilapideraient.
Le livre du Ciel Tome 15, 25 mai 1923
« Fille bien aimée, par notre suprême Volonté, nous avons créé la grande machine de l’univers, les cieux, le
soleil, les océans, et tout le reste pour en faire cadeau. Mais à qui ? À ceux qui font notre Volonté. Tout leur a été accordé en tant que nos enfants légitimes. Nous avons fait cela par égard pour la dignité de nos œuvres.
Nous ne les donnons pas à des étrangers ou à des enfants illégitimes. Car ils ne comprendraient pas la grande valeur de ces cadeaux, pas plus qu’ils n’apprécieraient la grande sainteté de nos œuvres. Plutôt, ils les
mépriseraient et les dilapideraient. En offrant ces cadeaux à nos enfants légitimes, notre Volonté, qui est leur vie véritable, leur fait percevoir toutes les facettes de notre Amour manifestées à travers la Création. Car chaque chose créée exprime une facette particulière de notre Amour. Ils doivent donc nous payer de retour en nous donnant amour, gloire et honneur pour chacune de ces facettes de notre Amour. Ainsi les harmonies entre nous, nous rapprochent de plus en plus. Bien que ceux qui ne réalisent pas notre Volonté semblent jouir de ces cadeaux, ils le
font en tant qu’usurpateurs et enfants illégitimes. Comme notre Volonté ne demeure pas en eux, ils saisissent peu ou pas notre Amour pour eux se manifestant à travers la Création, pas plus que les grands bienfaits
que comporte notre Volonté. Un grand nombre ne savent même pas qui a créé toutes ces choses. Ils sont des étrangers qui, bien qu’ils vivent au milieu de tous ces biens, ne veulent pas les reconnaître comme nôtres.
Comme à un Fils légitime, mon Père céleste a confié le grand cadeau de tout l’univers à mon Humanité. Il n’y a rien pour lequel Je ne lui ai pas offert la réciprocité, cadeau pour Cadeau, amour pour Amour. Puis vint
ma Mère céleste qui savait parfaitement entrer en communion avec son Créateur. S’ajoutent maintenant les enfants de ma Volonté. Toute la Création exulte de joie, célèbre et, avec Moi, reconnaît en toi une fille légitime de la suprême Volonté. Toutes les créatures accourront vers toi, pas seulement pour te souhaiter la bienvenue, mais pour t’estimer, te défendre et te considérer comme un cadeau de leur Créateur.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Mais écoutez une parabole, et vous verrez que les riches eux aussi peuvent être sauvés en dépit de leur fortune, ou réparer leurs erreurs passées en faisant bon usage de leurs biens, même s’ils ont été mal acquis. Car Dieu, le Très-Bon, laisse toujours à ses enfants de nombreux moyens de se sauver.
Il y avait donc un riche qui avait un intendant. Certains, qui étaient ses ennemis parce qu’ils enviaient sa bonne situation, ou bien très amis du riche et par conséquent soucieux de son bien-être, accusèrent l’intendant devant son maître.
“ Il dissipe tes biens. Il se les approprie, ou bien il néglige de les faire fructifier. Fais attention ! Défends-toi ! ”
Après avoir entendu ces accusations réitérées, le riche ordonna à l’intendant de comparaître devant lui. Il lui dit :
“ On m’a rapporté à ton sujet telle et telle chose. Pourquoi donc as-tu agi de cette façon ? Rends-moi compte de ta gestion, car je ne te permets plus de t’en occuper. Je ne puis me fier à toi, et je ne peux donner un exemple d’injustice et de laisser-faire qui encouragerait mes autres serviteurs à agir comme tu l’as fait. Va et reviens demain avec toutes les écritures, pour que je les examine afin de me rendre compte de l’état de mes biens avant de les confier à un nouvel intendant. ”
Et il renvoya l’homme, qui partit, très soucieux, et qui réfléchit :
“ Que vais-je faire, maintenant que le maître me retire ma charge ? Je n’ai pas d’économies parce que, persuadé comme je l’étais de me tirer d’affaire, je dépensais tout ce que je prenais. M’embaucher comme paysan sous l’autorité d’un maître, c’est inenvisageable pour moi, car je ne suis plus habitué au travail et la bonne chère m’a alourdi. Demander l’aumône, cela me va encore moins. C’est trop humiliant ! Que faire ? ”
En réfléchissant longuement, il trouva un moyen de sortir de sa pénible situation. Il dit :
“ J’ai trouvé ! De la même façon que je me suis assuré jusqu’à présent une existence confortable, désormais je vais m’assurer des amis qui me recevront par reconnaissance lorsque je n’aurai plus l’intendance. Celui qui rend service a toujours des amis. Allons donc rendre service, pour qu’on en fasse autant à mon égard, et allons-y tout de suite, avant que la nouvelle ne se répande et qu’il ne soit trop tard. ”
Il alla trouver plusieurs débiteurs de son maître, et dit au premier :
“ Combien dois-tu à mon maître pour la somme qu’il t’a prêtée il y a trois ans, au printemps ? ”
L’autre répondit :
“ Cent barils d’huile pour la somme et les intérêts. ”
“ Oh ! mon pauvre ! Toi qui as tant d’enfants, dont certains sont malades, devoir verser un tel montant ? Mais ne t’a-t-il pas prêté la valeur de trente barils ? ”
“ Si. Mais j’étais dans un besoin pressant, et il m’a dit : ‘ Je te le prête, mais à condition que tu me rembourses ce que cette somme te rapportera en trois ans. ’ Elle m’a rapporté une valeur de cent barils, et je dois les lui verser. ”
“ Mais c’est un usurier ! Non, non. Lui, il est riche et tu as à peine de quoi manger. Il a peu de famille, et toi une famille nombreuse. Ecris que cela t’a rapporté cinquante barils et n’y pense plus. Je jurerai que c’est vrai, et tu en profiteras. ”
“ Mais tu ne me trahiras pas ? S’il vient à savoir ? ”
“ Penses-tu ! C’est moi l’intendant, et ce que je jure est sacré. Fais ce je te conseille, et sois heureux. ”
L’homme écrivit, signa et dit :
“ Sois béni ! Mon ami et mon sauveur ! Comment t’en récompenser ? ”
“ Mais en aucune façon ! Néanmoins, si à cause de toi je devais souffrir et être chassé, m’accueillerais-tu par reconnaissance ? ”
“ Mais bien sûr ! Bien sûr ! Tu peux y compter. ”
L’intendant alla trouver un autre débiteur auquel il tint à peu près le même langage. Celui-ci devait rendre cent boisseaux de blé car pendant trois années la sécheresse avait détruit ses récoltes, et il avait dû emprunter au riche pour nourrir sa famille.
“ Mais tu n’y penses pas : rendre le double de ce qu’il t’a prêté ! Refuser du blé ! Exiger le double de quelqu’un qui a faim et qui a des enfants, alors que les vers attaquent ses réserves trop abondantes ! Ecris quatre-vingts. ”
“ Mais s’il se souvient qu’il m’en a donné vingt, puis vingt, puis encore dix ? ”
“ Mais de quoi veux-tu qu’il se souvienne ? C’est moi qui te les ai prêtés, or moi je ne veux pas m’en souvenir. Fais ainsi, et tire-toi d’affaire. Il faut de la justice entre pauvres et riches ! Pour moi, si j’étais le patron, je n’en réclamerais que cinquante, et je t’en ferais peut-être même cadeau. ”
“ Tu es bon. Si tout le monde était comme toi ! Souviens-toi que ma maison est pour toi une maison amie. ”
L’intendant alla chez les autres avec la même méthode, se déclarant prêt à souffrir pour remettre les choses en place avec justice. Cela lui valut une pluie de promesses d’aides et de bénédictions.
381.5 Rassuré sur son avenir, il alla tranquillement trouver son maître qui, de son côté, avait filé l’intendant et découvert son petit jeu. Il le loua pourtant :
“ Ta manière d’agir n’est pas bonne, et je ne l’approuve pas. Mais je loue ton habileté. En vérité, en vérité, les enfants du siècle sont plus avisés que ceux de la Lumière. ”
Ces mots du riche, je vous les dis moi aussi :
“ La fraude n’est pas belle, et je n’approuverai jamais personne de s’y livrer. Mais je vous exhorte à être au moins comme les enfants du siècle, habiles à utiliser les moyens du siècle, pour les faire servir de monnaie pour entrer dans le Royaume de la Lumière. ” Pour le dire autrement : faites-vous des amis avec les richesses terrestres, ces moyens injustement répartis et employés à l’acquisition d’un bien-être passager, sans valeur dans le Royaume éternel : ces amis vous en ouvriront les portes. Faites du bien avec les moyens dont vous disposez, restituez ce que vous ou d’autres de votre famille ont pris indûment, libérez-vous de votre attachement maladif et coupable aux richesses. Tout cela sera comme des amis qui, à l’heure de votre mort, vous ouvriront les portes éternelles et vous recevront dans les demeures bienheureuses.
Comment pouvez-vous exiger que Dieu vous donne ses richesses paradisiaques, s’il voit que vous ne savez pas faire bon usage même des biens terrestres ? Voulez-vous — par quelque supposition impossible — qu’il admette dans la Jérusalem céleste des éléments dissipateurs ? Non, jamais. Là-haut, on vivra dans la charité, la générosité et la justice. Tous pour Un et tous pour tous. La communion des saints est une société active et honnête, c’est une société sainte. Et il n’y a personne qui puisse y entrer, s’il s’est montré injuste et infidèle.