De l’évangile de Luc 14, 1-6
Est-il permis, ou non, de faire une guérison le jour du sabbat? Lc 14,3
une loi de grâce et d’amour..
Le livre du Ciel Tome 16, 8 novembre 1923
« Fille de ma Suprême Volonté, j’écris dans ton âme la loi de ma Volonté et sur le bien qu’elle procure.
Je veux d’abord écrire dans ton âme puis, petit à petit, te donner des explications. » Je lui dis : « Mon Jésus, je voudrais te parler de l’état de mon âme. Oh ! comme je me sens mal ! Dis-moi pourquoi
tu m’as laissée ? Que dois-je faire pour ne pas te perdre ? » Il me répondit : « Ne t’afflige pas, ma fille. Tu dois savoir que lorsque je suis venu sur la terre, je suis venu abolir les lois anciennes ou les perfectionner.
« Cependant, même si j’abolissais ces lois, je ne m’abstenais pas de les observer ; je les observais même plus parfaitement que les autres personnes. Ayant à concilier en moi l’ancien et le nouveau, je voulus tout observer de manière à donner aux anciennes lois leur achèvement en plaçant sur elles le sceau de leur remplacement et à
présenter la nouvelle loi que j’étais venu instaurer sur la terre, une loi de grâce et d’amour par laquelle j’allais enfermer en moi tous les sacrifices, étant donné que j’allais être le seul et unique sacrifié. En conséquence, tous les autres sacrifices n’étaient plus nécessaires car, étant homme et Dieu, le mien était amplement suffisant pour
satisfaire pour tous.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Jésus, aie pitié de moi ! »
On entend ce cri de détresse malgré les fenêtres fermées, car la salle est bien close et les lampes allumées, sans doute à cause du froid.
« Qui m’appelle ?
– Quelque importun. Je vais le faire chasser. Ou quelque mendiant. Je lui ferai donner un pain.
– Jésus, je suis malade. Sauve-moi !
– Je l’ai dit : un importun. Je punirai les serviteurs pour l’avoir laissé passer. »
Et Ismaël se lève. Mais Jésus, plus jeune d’au moins vingt ans et qui le dépasse du cou et de la tête, l’oblige à se rasseoir en lui mettant la main sur l’épaule et en ordonnant :
« Reste, Ismaël. Je veux voir celui qui me cherche. Faites-le entrer. »
Un homme aux cheveux encore noirs entre. Il peut avoir dans les quarante ans. Mais il est enflé comme un tonneau et jaune comme un citron, avec les lèvres violettes entrouvertes et la bouche haletante. Il est accompagné par la femme de la première partie de la vision.
L’homme avance avec peine à cause de sa maladie et parce qu’il a peur : il voit qu’on le regarde d’un si mauvais œil ! Mais Jésus a quitté sa place et s’est approché du malheureux pour le prendre par la main et l’amener au milieu de la salle, dans l’espace vide entre les tables disposées en fer à cheval. Exactement sous le lampadaire.
« Que veux-tu de moi ?
– Maître… je t’ai tant cherché… depuis si longtemps… Je ne veux rien que la santé… pour mes enfants et ma femme… Toi, tu peux tout… Vois à quoi je suis réduit…
– Et tu crois que je puis te guérir ?
– Si je le crois !… Chaque pas m’est douloureux… chaque secousse pénible… et pourtant j’ai fait des milles pour te chercher… puis je t’ai suivi aussi en char… mais je ne te rattrapais jamais… Si je le crois !… Je suis étonné de n’être pas encore guéri, depuis que ma main est dans la tienne, car tout en toi est saint, ô Saint de Dieu. »
Le pauvre homme souffle comme un phoque sous l’effort qu’il fait pour tant parler. La femme regarde son mari et Jésus, et elle pleure.
335.13 Jésus les observe et sourit. Puis il se retourne et demande :
« Toi, vieux scribe (il parle au vieil homme à la voix chevrotante qui a parlé le premier), réponds-moi : est-il permis de guérir un jour de sabbat ?
– Pendant le sabbat aucun travail n’est permis.
– Même pas de sauver quelqu’un du désespoir ? Ce n’est pas un travail manuel.
– Le sabbat est consacré au Seigneur.
– Quelle œuvre plus digne d’un jour sacré que de faire en sorte qu’un enfant de Dieu dise à son Père : “ Je t’aime et je te loue parce que tu m’as guéri ” ?
– Il doit le faire même s’il est malheureux.
– Chanania, sais-tu qu’en ce moment ton bois le plus beau est en train de brûler, et que toute la pente du mont Hermon rougit de l’éclat des flammes ? »
Le vieil homme bondit comme si un serpent l’avait mordu :
« Maître, dis-tu la vérité ou bien est-ce une plaisanterie ?
– Je dis la vérité. Je vois et je sais.
– Ah ! Malheureux que je suis ! Mon bois le plus beau ! Des milliers de sicles en cendres ! Malédiction ! Maudits soient les chiens qui m’y ont mis le feu ! Que leurs viscères brûlent comme mon bois ! »
Le petit vieux est désespéré.
« Ce n’est qu’un bois, Canania, et tu te plains ! Pourquoi ne loues-tu pas le Seigneur dans ce malheur ? Cet homme ne perd pas du bois qui repousse, mais la vie et le pain de ses enfants, et il devrait louer quand toi tu ne le fais pas ? Donc, scribe, il ne m’est pas permis de le guérir le jour du sabbat ?
– Maudit soyez-vous, toi, lui et le sabbat ! J’ai bien autre chose à penser, moi… »
Et, bousculant Jésus qui lui avait mis une main sur le bras, il sort furieux et on l’entend brailler de sa voix chevrotante pour avoir son char.
« Et maintenant ? » demande Jésus en tournant son regard vers les autres. « A votre tour, dites-moi : est-ce permis ou non ? »
Personne ne répond. Eléazar baisse la tête après avoir entrouvert les lèvres, que pourtant il referme, saisi par le froid qui a envahi la salle.
« Eh bien ! Moi, je vais parler » dit Jésus.
Son aspect est imposant et sa voix est un tonnerre, comme toujours quand il va opérer un miracle.
« Je vais parler. Je parle. Je dis : homme, qu’il te soit fait selon ce que tu crois. Tu es guéri. Loue l’Eternel. Va en paix. »