De l’évangile de Luc 10, 13-16
Celui qui vous écoute m’écoute, et celui qui vous rejette me rejette; Luc 10,16
Mais il existe cependant une grande différence de la part des créatures : certaines m’écoutent…
Le livre du Ciel Tome 32, 12 mars 1933
« Vois, c’est uniquement pour toi que je descends du Ciel, que je suis conçu et que je viens au monde, et toi, viens te concevoir avec moi afin de renaître avec moi à une vie nouvelle que ton Jésus t’apporte ; regarde-moi, je pleure pour toi, je souffre pour toi, aie pitié de mes larmes et de mes souffrances, souffrons ensemble pour que tu répètes ce que j’ai fait et que tu modèles ta vie sur la mienne afin que je puisse te dire : ‘Ce qui est à moi est à toi et tu es la reproductrice de ma vie.’ » Et si je meurs, je lui demande de mourir avec moi, mais non pour la faire mourir, mais afin qu’elle renaisse de la vie même de celui qui l’aime tant. C’est ainsi que ma vie est continuellement répétée, car un amour passé ou futur ne me satisferait pas et ce ne serait ni l’amour ni la Rédemption d’un Dieu ; c’est l’acte
présent qui a la vertu de blesser, de conquérir et de disposer la créature à offrir sa vie pour l’amour de celui qui est dans l’acte d’offrir sa vie pour elle. Mais il existe cependant une grande différence de la part des créatures :
certaines m’écoutent et prennent comme un acte en action tout ce que nous avons fait, aussi bien dans la Création que dans la Rédemption ; elles forment leur vie avec nous et sentent couler dans leurs actes nos actes divins
et tout leur parle de Dieu. Par contre, d’autres les considèrent comme des choses du passé, elles n’en conservent que la mémoire et la mémoire ne forme en elles ni la vie divine ni l’héroïsme de la sainteté. Prends par conséquent les choses telles qu’elles sont réellement, toujours en acte, afin de toujours t’aimer et de toujours m’aimer.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
En vérité, je vous le dis, seuls les tout-petits savent reconnaître la vérité parce qu’il n’est pas de malice en eux.
– Tu as bien parlé, Maître » dit le chef de la synagogue. « Voilà pourquoi ma fille, encore sans malice, te voit tel que nous n’arrivons pas à te voir. Et pourtant, cette ville et les villes voisines voient déborder sur elles ta puissance, ta sagesse et ta bonté et, je dois le reconnaître, elles ne progressent qu’en méchanceté à ton égard. Elles ne se repentent pas et le bien que tu leur fais y fermente en haine contre toi.
– Qu’est-ce que tu dis, Jaïre ? Tu nous calomnies ! Nous sommes ici parce que nous sommes fidèles au Christ, dit un habitant de Bethsaïde.
– Oui, nous ! Mais combien sommes-nous ? Moins de cent sur trois villes qui devraient être aux pieds de Jésus. Parmi ceux qui manquent – et je parle des hommes –, la moitié est hostile, un quart indifférent, quant à l’autre, je préfère penser qu’il ne peut pas venir. N’est-ce pas une faute aux yeux de Dieu ? Et est-ce qu’il ne punira pas toute cette hargne et cet entêtement dans le mal ? Parle, toi, Maître, qui sais ! Si tu te tais, c’est par bonté, mais pas parce que tu l’ignores. Tu es généreux, et on le prend pour de l’ignorance et de la faiblesse. Parle donc, et que ta parole puisse secouer au moins les indifférents, puisque les méchants ne se convertissent pas mais deviennent toujours plus méchants.
– Oui, c’est une faute et elle sera punie. Car le don de Dieu ne doit jamais être méprisé ni servir à faire du mal. Malheur à toi, Chorazeïn, malheur à toi, Bethsaïde, vous qui faites un mauvais usage des dons de Dieu ! Si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, il y aurait déjà longtemps que leurs habitants, vêtus de cilice et couverts de cendre, auraient fait pénitence et seraient venus à moi. C’est pourquoi je vous assure qu’il sera fait preuve d’une plus grande clémence pour Tyr et Sidon que pour vous au jour du Jugement. Et toi, Capharnaüm, crois-tu que tu seras élevée jusqu’au Ciel uniquement pour m’avoir accordé l’hospitalité ? Tu descendras jusqu’en enfer ! Car si les miracles qui ont eu lieu chez toi avaient eu lieu à Sodome, elle serait encore florissante, parce qu’elle aurait cru en moi et se serait convertie. On montrera donc plus de clémence pour Sodome au jour du jugement dernier – comme elle n’a pas connu le Sauveur et sa Parole, sa faute est moins grande – que pour toi qui as connu le Messie et entendu sa parole, mais ne t’es pas convertie. Cependant, puisque Dieu est juste, il sera fait preuve d’une grande miséricorde pour les habitants de Capharnaüm, de Bethsaïde et de Chorazeïn qui ont cru et se sanctifient en obéissant à ma parole. Car il n’est pas juste que les justes soient mêlés à la ruine des pécheurs. Tome 4 – ch 266.13