De l’évangile de Matthieu 9, 9-13
Il lui dit: Suis-moi. Mt 9,9
Suis-moi et sois en paix !
Le livre du Ciel Tome 13, 2 juin 1921
« Toutefois, en ce qui concerne ma Volonté, j’ai dit très peu ou rien. Je l’ai presque passée sous silence, insistant plutôt sur le fait que ce qui importait le plus pour moi était la Volonté de mon Père. Concernant les mérites de ma Volonté, son élévation et sa grandeur, les grands bienfaits qu’une créature reçoit quand elle vit en elle,
je n’ai presque rien dit parce qu’étant si immatures dans les choses du Ciel, les créatures n’auraient rien compris.
« Je leur ai uniquement enseigné comment prier le “ que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel ”, afin qu’elles soient disposées à connaître ma Volonté pour l’aimer et la réaliser et, ainsi, recevoir les bienfaits qu’elle comporte. Alors, ce que j’ai à accomplir dans les temps actuels, les enseignements que je dois offrir à tous au sujet de ma Volonté, je te les donne à toi. Les faire connaître est simplement achever les choses que je devais livrer
pendant que j’étais dans ce monde, comme accomplissement du but de ma venue sur la terre. Ne souhaites-tu pas, dès lors, que je réalise le dessein pour lequel je suis venu dans le monde ? Conséquemment, laisse-moi tout. Je vais m’occuper et m’assurer de tout. Suis-moi et sois en paix ! »
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Ils sont arrivés sur la place. Jésus va tout droit au comptoir de la gabelle où Matthieu est en train de faire ses comptes et de vérifier les monnaies qu’il répartit par catégories en les mettant dans des sacs de diverses couleurs qu’il place dans un coffre de fer que deux serviteurs attendent de transporter autre part. À peine l’ombre projetée par la grande taille de Jésus s’allonge sur le comptoir, Matthieu lève la tête pour voir celui qui vient payer en retard. Pierre, en attendant, dit à Jésus le tirant par la manche :
“Il n’y a rien à payer, Maître. Que fais-tu?”
131> Mais Jésus ne s’en occupe pas. Il fixe Matthieu qui, tout de suite s’est levé par respect. Un second regard pénétrant. Mais ce n’est pas, comme l’autrefois, le regard du juge sévère. C’est un regard d’appel affectueux. Il l’enveloppe, le pénètre d’amour. Matthieu devient rouge. Il ne sait que faire, que dire…
“Matthieu, fils d’Alphée, l’heure est sonnée. Viens. Suis-Moi !” lui déclare Jésus majestueusement.
“Moi ? Maître, Seigneur ! Mais sais-tu qui je suis ? C’est pour Toi, pas pour moi, que je le dis…”
“Viens, suis-Moi, Matthieu, fils d’Alphée” répète Jésus plus doucement.
“Oh ! comment puis-je avoir trouvé grâce près de Dieu ? Moi… Moi…”
“Matthieu, fils d’Alphée, j’ai lu dans ton cœur. Viens, Suis-Moi.”
La troisième invitation est une caresse.
“Oh ! tout de suite, mon Seigneur !”
Et Matthieu, en pleurant, sort de derrière le comptoir sans plus s’occuper de ramasser les pièces de monnaies éparses, de fermer le coffre. Rien.
“Où allons- nous, Seigneur ? demande-t-il quand il est près de Jésus. Où me conduis-tu?”
“Dans ta maison. Veux-tu donner l’hospitalité au Fils de l’homme ?”
“Oh !… mais… mais que vont-ils dire ceux qui te haïssent ?”
“Moi, j’écoute ce qu’on dit au Ciel, et là, on dit : “Gloire à Dieu pour un pécheur qui se sauve !”, et le Père dit : “Éternellement la Miséricorde se lèvera dans les Cieux et se répandra sur la terre et puisque Je t’aime d’un amour éternel, d’un amour parfait, voici qu’aussi, à ton égard J’use de miséricorde”. Viens. Et par ma venue, en plus du cœur, que ta maison soit sanctifiée.”
“Je l’ai déjà purifiée par l’espérance que j’avais dans l’âme… mais que mon esprit ne pouvait admettre qu’elle fût vraie… Oh ! moi avec tes saints…” et il regarde les disciples.
“Oui, avec mes amis. Venez. Je vous unis. Et soyez frères.”
Les disciples sont tellement stupéfaits qu’ils n’ont pas encore trouvé manière de dire une parole. Ils ont cheminé en groupe, derrière Jésus et Matthieu, sur la place toute ensoleillée, et maintenant absolument déserte, par un bout de route qui brûle dans un soleil éblouissant. Il n’y a personne dans les rues. Mais seulement le soleil et la poussière (…)
Ancienne édition : Tome 2, chapitre 62.
Nouvelle édition : Tome 2, chapitre 97.