De l’évangile de Matthieu 13, 31-35
” Le royaume des cieux est comparable au levain qu’une femme a enfoui dans trois mesure de farine… Mt, 13-33
Nous avons choisi une autre âme tout intérieure, qui dira beaucoup et priera Dieu de concéder le royaume tant attendu.
Le livre du Ciel Tome 22, 30 juillet 1927
Nous avons choisi une autre âme tout intérieure, qui dira beaucoup et priera Dieu de concéder le royaume tant attendu. Les actes extérieurs, quoique bons et saints, ne peuvent pas me plaire autant que les actes intérieurs, car les actes extérieurs sont presque toujours imprégnés d’un air d’autoglorification, d’amour de soi et aussi quelquefois de blâme. Et le pauvre cœur ressent en lui-même les effets des louanges ou du blâme, après avoir fait des sacrifices, et ce qui est humain pénètre dans le champ et revêt les actes de la créature de son air ténébreux et, par conséquent, ils ne me parviennent pas aussi purs qu’ils le devraient. En revanche, un acte intérieur n’est ni louangé ni blâmé par qui que ce soit, et ce qui est humain ne peut y entrer. Comme elle ne se sent observée par personne, l’âme elle-même a l’impression qu’elle ne fait rien de grand et ses actes sont de ce fait imprégnés d’un air céleste. Par conséquent, sois attentive et que ton intérieur évolue toujours dans ma Volonté.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
– Maintenant écoutez la parabole du travail de Dieu dans les cœurs pour fonder son Royaume, car chaque cœur est un petit royaume de Dieu sur la terre. Ensuite, après la mort, tous ces petits royaumes s’agglomèrent en un seul, dans le Royaume des Cieux, Royaume sans bornes, saint, éternel.
Le Royaume de Dieu dans les cœurs est créé par le Divin Semeur. Il vient à son domaine – l’homme appartient à Dieu car tout homme Lui appartient dès son origine – et Il y répand sa semence. Puis Il s’en va vers d’autres domaines, vers d’autres cœurs. Les jours succèdent aux nuits et les nuits aux jours. Les jours amènent le soleil et la pluie : dans ce cas, le rayonnement de l’amour divin et l’effusion de la divine sagesse qui parle à l’esprit. Les nuits amènent les étoiles et le silence reposant : dans notre cas, les rappels lumineux de Dieu et le silence pour l’esprit afin de permettre à l’âme le recueillement et la méditation.
La semence, dans cette succession d’imperceptibles influences providentielles et puissantes, se gonfle, s’ouvre, met des racines, les enfonce, pousse à l’extérieur les premières petites feuilles, elle croît. Tout cela sans l’aide de l’homme. La terre produit spontanément l’herbe issue de la semence, puis l’herbe se fortifie et porte l’épi qui se lève, puis l’épi se dresse, se gonfle, se durcit, devient blond, dur, parfait dans la formation du grain. Quand il est mûr, le semeur revient et y met la faux parce qu’est venu pour cette semence le moment du parfait achèvement. Il ne pourrait se développer davantage et c’est le moment de le cueillir.
Dans les cœurs, ma parole fait le même travail. Je parle des cœurs qui accueillent la semence. Mais le travail est lent. Il faut éviter de tout abîmer par des interventions intempestives. Comme c’est dur pour la petite semence de s’ouvrir et d’enfoncer ses racines dans la terre ! Pour le cœur dur et sauvage, ce travail est difficile aussi. Il doit s’ouvrir, se laisser fouiller, accueillir des nouveautés, peiner pour les nourrir, apparaître différent parce que recouvert de choses humbles et utiles et non plus de l’attrayante, pompeuse, inutile et exubérante floraison qui le revêtait précédemment. Il doit se contenter de travailler humblement, sans attirer l’admiration pour réaliser utilement l’Idée divine. Il doit activer toutes ses capacités pour croître et former l’épi. Il doit se consumer d’amour pour devenir grain. Et quand, après avoir triomphé des respects humains tellement, tellement, tellement pénibles, après avoir fatigué, souffert pour s’adapter à son nouveau vêtement, voilà qu’il doit s’en dépouiller pour subir une taille cruelle.
206> Tout donner pour tout avoir. Rester dépouillé, pour être revêtu au Ciel de la robe des saints. La vie du pécheur qui devient saint est le plus long, le plus héroïque, le plus glorieux combat. Je vous le dis.