De l’évangile de Matthieu 10, 7-15
Je vous le dis en vérité: au jour du jugement, le pays de Sodome et de Gomorrhe sera traité moins rigoureusement que cette ville-là. Mt 10,15
Quelle honte elles éprouveront au jour du jugement…
Le livre du Ciel Tome 2, 7 mai 1899
À plusieurs reprises au cours de la journée, pendant que je méditais, Jésus est venu près de moi. Il m’a dit : « Ma personne est entourée des actions des âmes comme d’un vêtement. Plus leurs intentions sont pures et leur amour intense, plus elles me donnent de splendeur ; de mon côté, je leur donne plus de gloire, à tel point qu’au jour du jugement, je les ferai connaître au monde entier afin qu’on sache combien elles m’ont honoré et combien je les honore. » D’un air affligé, il ajouta : « Ma fille, qu’adviendra-t-il des âmes
ayant fait tant d’actions, même bonnes, sans pureté d’intention, par habitude ou par égoïsme ? en voyant ces actions, bonnes en soi, mais rendues mauvaises à cause de leurs intentions imparfaites ; au lieu de leur faire honneur, elles seront source de honte pour elles et pour bien d’autres. En fait, ce n’est pas la grandeur des actions qui m’importe mais l’intention avec laquelle elles sont faites. »
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Allez donc, guérissez les malades, purifiez les lépreux, ressuscitez les morts du corps et de l’âme, car le corps et l’âme peuvent être également malades, lépreux, morts. Et sachez, vous aussi, comment on s’y prend pour accomplir un miracle : par une vie de pénitence, une prière fervente, un désir sincère de faire briller la puissance de Dieu, une humilité profonde, une charité vivante, une foi ardente, une espérance qui ne se trouble pas devant les difficultés d’aucune sorte. En vérité, je vous dis que tout est possible à celui qui possède en lui ces éléments. Même les démons s’enfuiront quand vous prononcerez le nom du Seigneur, si vous avez cela en vous. Ce pouvoir vous est donné par moi et par notre Père. Il ne s’achète pas à prix d’argent. Seule notre volonté l’accorde et seule une vie juste le maintient. Mais comme il vous est donné gratuitement, donnez-le gratuitement aux autres, à ceux qui en ont besoin. Malheur à vous si vous rabaissez le don de Dieu en le faisant servir à remplir votre bourse. Ce n’est pas votre puissance, c’est la puissance de Dieu. Servez-vous-en, mais n’en faites pas votre propriété en prétendant : “ Elle m’appartient. ” Comme elle vous est donnée, elle peut vous être retirée.
Il y a un instant, Simon-Pierre a dit à Judas : “ As-tu la même démangeaison que Lucifer ? ” Il a donné une juste définition. Dire : “ Je fais ce que Dieu fait parce que je suis comme Dieu ”, c’est imiter Lucifer. On connaît son châtiment… Nous savons aussi bien ce qui est arrivé aux deux créatures du paradis terrestre qui mangèrent le fruit défendu, à l’instigation de l’Envieux qui voulait jeter d’autres malheureux dans son enfer, en plus des anges rebelles qui y étaient déjà, mais aussi à cause de leur démangeaison personnelle de parfait orgueil.
L’unique fruit de votre action qu’il vous soit permis de prendre, ce sont les âmes que vous conquerrez au Seigneur grâce à ces miracles et qui doivent lui être données. Voilà votre argent, rien d’autre. Dans l’autre vie, vous jouirez de ce trésor.
265.5 Allez, sans richesses. N’emportez ni or, ni argent, ni pièces de monnaie dans vos ceintures, ne prenez pas de sacs de voyage avec deux ou plusieurs vêtements, ni sandales de rechange, ni bâton de pèlerin ni armes humaines. Car, pour le moment, vos visites apostoliques seront courtes : nous nous retrouverons chaque veille de sabbat et vous pourrez changer vos vêtements humides de sueur sans avoir à emporter de vêtements de rechange. Nul besoin de bâton car le chemin est plus facile et ce qui sert sur les collines et les plaines est bien différent de ce qui sert dans les déserts ou sur les hautes montagnes. Pas besoin d’armes. Elles sont bonnes pour les hommes qui ne connaissent pas la sainte pauvreté et qui ignorent le divin pardon. Mais vous n’avez pas de trésors à garder et à défendre contre les voleurs. Le seul à craindre, l’unique larron pour vous, c’est Satan. Et lui, il se vainc par la constance et la prière, pas avec des épées et des poignards. (…)
En entrant dans une maison, employez ma salutation, qui est la plus douce qui soit. Dites : “ Que la paix soit avec vous, que la paix soit dans cette demeure ” ou bien : “ Que la paix vienne dans cette maison. ” Car, en tant qu’envoyés de Jésus et de la Bonne Nouvelle, vous portez la paix, et votre arrivée à un endroit y apporte la paix. Si la maison en est digne, la paix viendra et demeurera en elle ; si elle n’en est pas digne, la paix reviendra vers vous. Cependant, efforcez-vous d’être pacifiques pour que vous ayez Dieu pour Père. Un père aide toujours. Alors, aidés par Dieu, vous ferez et ferez bien toutes choses.
Il peut arriver aussi – c’est même certain – que telle ville ou telle maison ne vous reçoive pas : les gens ne voudront pas écouter vos paroles, vous chasseront, vous tourneront en dérision ou même vous poursuivront à coups de pierres comme des prophètes de malheur. C’est alors que vous aurez plus que jamais besoin de vous montrer pacifiques, humbles, doux dans votre manière de vivre. Car, sinon, la colère prendra le dessus et vous pécherez en scandalisant ceux que vous devez convertir et en augmentant leur incrédulité. Alors que si vous acceptez avec paix l’offense de vous voir chassés, ridiculisés, poursuivis, vous convertirez par la plus belle des prédications : la prédication silencieuse de la vraie vertu. Vous retrouverez un jour les ennemis d’aujourd’hui sur votre chemin, et ils vous diront : “ Nous vous avons recherchés, car votre manière d’agir nous a persuadés de la vérité que vous annoncez. Veuillez nous pardonner et nous accueillir comme disciples. Car nous ne vous connaissions pas, mais maintenant nous savons que vous êtes saints ; et, si vous êtes saints, vous devez être les envoyés d’un saint, et nous croyons maintenant en lui. ” Mais en sortant de la ville ou de la maison où vous n’avez pas été accueillis, secouez jusqu’à la poussière de vos sandales pour que l’orgueil et la dureté de ce lieu ne s’attache même pas à vos semelles. En vérité, je vous le dis : au jour du Jugement, Sodome et Gomorrhe seront traitées moins durement que cette ville.