De l’évangile de Marc 10, 46b-52
Et Jésus lui dit: Va, ta foi t’a sauvé. Marc 10,52
La volonté humaine est à présent une ombre à la foi ;
Les créatures sont presque comme des aveugles qui doivent compter sur d’autres pour croire que Dieu existe.
Tome 24 29 juin 1928
Ma fille, lorsque ma Volonté aura son Royaume sur terre et que les âmes vivront en elle, il n’y aura plus d’ombre ni d’énigmes dans la foi, et tout sera clarté et certitude. La lumière de ma Volonté apportera dans les choses créées elles-mêmes la claire vision de leur Créateur ; les créatures le toucheront de leurs propres mains en tout ce qu’il a fait par amour pour elles. La volonté humaine est à présent une ombre à la foi ; les passions sont des nuages qui en obscurcissent la claire vision, comme pour le soleil lorsque d’épais nuages se forment dans la basse atmosphère : bien que le soleil soit là, les nuages s’avancent contre le soleil et il semble faire aussi
sombre que si c’était la nuit ; et celui qui n’aurait jamais vu le soleil aurait de la difficulté à croire qu’il existe. Mais si un vent impétueux dispersait les nuages, qui oserait dire que le soleil n’existe pas, alors qu’ils toucheraient de leurs propres mains sa lumière radieuse ? Telle est la condition dans laquelle se trouve la foi parce que ma Volonté ne règne pas. Les créatures sont presque comme des aveugles qui doivent compter sur d’autres pour croire que Dieu existe. Mais lorsque régnera mon divin Fiat, sa lumière leur fera toucher de leurs propres mains l’existence de leur Créateur ; les autres n’auront donc plus à le dire – les ombres et les doutes auront disparu.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Jésus fait le geste de partir, mais du carrefour désormais dépassé, près des ânes laissés là par les miraculés, deux autres cris s’élèvent lamentables avec la cadence caractéristique des hébreux :
“Jésus, Seigneur ! Fils de David, aie pitié de moi !”
Et de nouveau, plus fort, pour dépasser les cris de la foule qui dit :
“Taisez-vous, laissez aller le Maître La route est longue et le soleil tape de plus en plus fort. Qu’il puisse être sur les collines avant la chaleur”.
Mais ils crient de nouveau :
“Jésus, Seigneur, Fils de David, aie pitié de moi.”
Jésus s’arrête de nouveau pour dire :
“Allez prendre ceux qui crient et amenez-les ici.”
Des volontaires s’en vont. Ils rejoignent les deux aveugles et leur disent :
“Venez. Il a pitié de vous. Levez-vous car il veut vous exaucer. Il nous a envoyés pour vous appeler en son nom”
Et ils cherchent à conduire les deux aveugles à travers la foule.
Mais si l’un se laisse conduire, l’autre, plus jeune et peut-être plus croyant, prévient le désir des volontaires et il s’avance seul, avec son bâton qu’il pointe en avant, le sourire et l’attitude caractéristiques des aveugles sur leur visage levé pour chercher la lumière, et il semble que son ange le conduise tant sa marche est rapide et sûre. S’il n’avait pas les yeux blancs, il ne semblerait pas aveugle. Il arrive le premier devant Jésus qui l’arrête en disant :
“Que veux-tu que je te fasse ?”
“Que je voie, Maître, Fais, Ô Seigneur, que s’ouvrent mes yeux et ceux de mon compagnon.”
Et l’autre aveugle étant arrivé, on le fait agenouiller près de son compagnon.
Jésus met les mains sur leurs visages levés et il dit :
“Qu’il soit fait comme vous le demandez. Allez ! Votre foi vous a sauvés !”
263> Il enlève ses mains et deux cris sortent des lèvres des aveugles :
“Je vois, Uriel !”
“Je vois, Bartimée !”
Et puis, ensemble :
“Béni Celui qui vient au nom du Seigneur ! Béni Celui qui l’a envoyé ! Gloire à Dieu ! Hosanna au Fils de David”
Et ils se jettent tous deux, le visage au sol, pour baiser les pieds de Jésus. Ensuite les deux aveugles se lèvent et celui qui s’appelle Uriel dit :
“Je vais me montrer à mes parents et puis je reviens te suivre, ô Seigneur.”
Mais Bartimée dit de son côté :
“Je ne te quitte pas. Je vais envoyer quelqu’un pour les prévenir. Ce sera toujours de la joie. Mais me séparer de Toi, non. Tu m’as donné la vue, je te consacre ma vie. Aie pitié du désir du dernier de tes serviteurs.”
“Viens et suis-moi. La bonne volonté rend égales toutes les conditions et seul est grand celui qui sait le mieux servir le Seigneur.”
Jésus reprend sa marche au milieu des hosannas de la foule et Bartimée s’y mêle, criant hosanna avec les autres, et disant :
“J’étais venu pour avoir un pain, et j’ai trouvé le Seigneur. J’étais pauvre, maintenant je suis ministre du Roi saint. Gloire au Seigneur et à son Messie.”