De l’évangile de Jean 10, 11-18
Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. Jn 10,11
Bon Pasteur, si tu es si expert, donne-moi quelque chose pour mes maux, je suis dans un si grand état de souffrance !
Le livre du Ciel Tome 6, 16 mars 1904
Ce matin, me trouvant dans mon état habituel, je me suis trouvée sur les épaules d’une personne qui semblait vêtue comme un agneau. Elle avançait d’un pas lent. En avant d’elle, il y avait une espèce de voiture qui avançait plus vite. Dans mon intérieur, je me suis dit : « Cette personne avance lentement et je voudrais aller à l’intérieur de cette voiture qui avance plus vite. »
Je ne sais pas pourquoi, mais, dès que j’ai pensé à cela, je me suis trouvée à l’intérieur de cette voiture avec des gens qui m’ont dit :
« Qu’as-tu fait ? Pourquoi as-tu laissé le Pasteur ? Ce Pasteur, puisque sa vie se passe dans les champs, possède toutes les herbes médicinales, salutaires ou nocives. En restant avec lui, on peut toujours être en bonne santé. Si on le voit vêtu comme un agneau, c’est pour qu’il ressemble aux agneaux afin que ceux-ci s’approchent de lui sans crainte. Et, s’il marche lentement, c’est parce que cela est plus sécuritaire. »
En entendant cela, je me suis dit : « Puisqu’il en est ainsi, je voudrais être auprès de lui afin de lui parler de ma maladie. » À cet instant même, je l’ai trouvé tout près de moi. Tout heureuse, je lui ai dit à l’oreille : « Bon Pasteur, si tu es si expert, donne-moi quelque chose pour mes maux, je suis dans un si grand état de souffrance ! Comme je voulais parler davantage, il m’a coupé la parole en disant : « La véritable résignation – pas une résignation imaginaire – ne scrute pas les choses, mais elle adore en silence les dispositions divines.» Pendant qu’il disait cela, une ouverture se fit dans sa toison de mouton et je vis le visage de Notre-Seigneur avec sa tête couronnée d’épines.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Je suis le bon Pasteur. Et un pasteur, quand il est bon, donne sa vie pour défendre son troupeau contre les loups et les voleurs, tandis que le mercenaire, qui n’aime pas les brebis, mais l’argent qu’il gagne pour les mener au pâturage, ne se préoccupe que de se sauver lui-même avec son pécule sur lui. Et quand il voit apparaître un loup ou un voleur, il s’enfuit, quitte à revenir chercher plus tard quelque brebis laissée à moitié morte par le loup ou égarée par le voleur. Il tuera la première pour la manger, ou vendra la seconde comme lui appartenant pour grossir son magot, et il affirmera ensuite à son maître, avec des larmes mensongères, qu’il ne s’est pas sauvé une seule brebis. Peu importe au mercenaire que le loup saisisse et disperse les brebis, et que le voleur en fasse une razzia pour les mener chez le boucher. A-t-il peut-être veillé sur elles pendant qu’elles grandissaient et s’est-il donné du mal pour les rendre robustes? Mais le maître, qui sait combien coûte une brebis, combien d’heures de fatigue, combien de veilles, combien de sacrifices il a fallu, lui, il aime ces brebis qui sont à lui, et il en prend soin. Mais moi, je suis bien plus qu’un maître. Je suis le Sauveur de mon troupeau et je sais combien me coûte le salut d’une seule âme, et ainsi je suis prêt à tout pour en sauver une. Elle m’a été confiée par mon Père. Toutes les âmes m’ont été confiées avec l’ordre d’en sauver un nombre immense. Plus je réussirai à en arracher à la mort spirituelle, plus mon Père sera glorifié. Et c’est pour cela que je lutte pour les délivrer de tous leurs ennemis, c’est-à-dire de leur moi, du monde, de la chair, du démon et de mes adversaires qui me les disputent pour m’affliger. Moi, je fais cela parce que je connais la Pensée de mon Père. Et mon Père m’a envoyé pour faire cela parce qu’il connaît mon amour pour lui et pour les âmes. Les brebis de mon troupeau, elles aussi, me connaissent, moi et mon amour, et elles sentent que je suis prêt à donner ma vie pour leur plus grand bien.
J’ai quantité d’autres brebis, qui ne sont pas de ce bercail. Aussi ne me connaissent-elles pas, et presque toutes ignorent que j’existe et qui je suis. À beaucoup d’entre vous, ces brebis semblent pires que des boucs sauvages ; vous les jugez indignes de connaître la vérité et d’obtenir la vie et le Royaume. Et pourtant, il n’en est pas ainsi. Le Père les veut, elles aussi, et je dois donc les approcher, me faire connaître d’elles, faire connaître la Bonne Nouvelle, les conduire à mes pâturages, les rassembler.
167> Elles aussi écouteront ma voix, et elles finiront par l’aimer. Et il y aura un seul Bercail sous un seul Pasteur, et le Royaume de Dieu sera formé sur la terre, prêt à être transporté et accueilli dans les Cieux, sous mon sceptre, mon signe et mon vrai Nom.