Évangile (Jn 10, 11-18)
En ce temps-là, Jésus déclara : « Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis. Le berger mercenaire n’est pas le pasteur, les brebis ne sont pas à lui : s’il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s’enfuit ; le loup s’en empare et les disperse. Ce berger n’est qu’un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui. Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis. J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur. Voici pourquoi le Père m’aime : parce que je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau. Nul ne peut me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. »
Commentaire du père Jean-Jacques:
« Moi je suis le bon pasteur, le vrai berger qui donne sa vie pour ses brebis ».
L’Évangile nous a laissé cette image forte du Christ qui a traversé tous les temps sans jamais vieillir. « Le Bon Pasteur qui donne sa vie pour ses brebis ». Voilà la Pâques du Christ : la Croix et la Résurrection. Il le redit trois fois. « Il engage tout homme dans son passage de la mort à la vie » dit Benoit XVI.
« En nul autre que Lui, il n’y a de salut » (Première lecture). Car rien n’arrête le berger quand il s’agit de retrouver et de protéger une de ses brebis égarées. Mais aujourd’hui, dans notre société en recherche, les hommes sont-ils encore capables de reconnaître le « Bon Pasteur au milieu des loups » ?
« Je connais mes brebis et mes brebis me connaissent ».
C’est un pasteur vigilant et sans cesse aux aguets des dangers qui entourent la vie de ses enfants. Il les aime et pour cette seule raison, encore aujourd’hui, Il cherche comment ramener l’homme perdu dans sa maison. Il est toujours aussi actif qu’avant, mais nous ne le voyons pas. Nous l’ignorons souvent sans comprendre ce qu’Il fait pour chacun. Chaque rencontre avec Lui est un sauvetage continu. Il nous protège de l’adversaire et se fait « remède » pour nous conserver la santé de l’âme et du corps. Mais « Il est la pierre rejetée par les bâtisseurs » (Ps 118).
Rien n’a changé depuis 2000 ans, tel est le sort de Ce Pasteur amoureux : abandonné, méprisé et oublié de ses enfants qu’Il ne se lasse pas d’aimer.
« J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos ».
Quand le danger nous guette nous n’avons pas toujours le réflexe de nous tourner vers Celui qui pourra garantir notre sécurité.
Alors qu’Il ne se contente pas de veiller sur les siens, Il nous entraine dans sa mission rédemptrice aux périphéries de l’enclos qu’est l’Église. C’est une « mission sans frontière » avec Jésus qui répète sa vie en nous pour que s’accomplisse sa volonté sur ce monde.
« Que vienne son Règne sur la terre comme au Ciel ».
Père Jean-Jacques Duten