De l’évangile de Jean 6, 44-51
Il est écrit dans les prophètes: Ils seront tous enseignés de Dieu. Jn 6,45
“Puisque mon Fiat est le Maître des maîtres, c’est lui qui crée la plus haute science, fais connaître les choses sans leurs voiles et telles qu’elles sont réellement.”
Le livre du Ciel Tome 32, 13 août 1933
Ma bienheureuse fille, tu pourrais dire que c’est un délire, une passion divine de ma Volonté qui veut vivre avec la créature et se soumettre à elle pour adopter la petitesse humaine. Pourquoi ? Parce que mon divin Vouloir a toujours un acte nouveau à donner à la créature, mais si elle ne vit pas avec lui et n’a pas l’habitude de faire ses actes en union avec lui pour ne former qu’un seul et même acte, je ne peux pas donner cet acte, parce que, premièrement, la créature ne serait pas digne de le recevoir et que, deuxièmement, elle ne comprendrait pas la valeur de ce grand don et n’aurait pas la vertu de l’absorber en elle comme sa propre vie. En vivant avec ma Divine Volonté, la créature acquiert une vie nouvelle, des voies divines, une science céleste, la pénétration des choses les plus profondes.
Bref, puisque mon Fiat est le Maître des maîtres, c’est lui qui crée la plus haute science, fais connaître les choses sans leurs voiles et telles qu’elles sont réellement. Aussi, en vivant avec la créature, il ne veut pas qu’elle reste ignorante, il l’instruit, lui fait ses surprises en lui rappelant sa divine histoire, ce qui la transforme et la rend capable de recevoir cet acte nouveau que mon Vouloir veut lui donner, et en chaque acte que l’âme accomplit en union avec mon Vouloir, elle acquiert une nouvelle prérogative de ressemblance divine. En vivant avec mon Vouloir, l’âme se raffine, s’embellit et devient dans nos mains créatrices le canevas désiré par le peintre, et plus la toile sera fine, plus belle sera l’image qu’il désire peindre sur cette toile. Il semble que les coups de son pinceau deviennent plus artistiques et ses couleurs d’autant plus vivantes que la toile est plus fine. Si bien que l’image
de la toile en devient vivante et acquiert une valeur qui fait l’admiration de tous. Or ma Volonté est plus qu’un Peintre divin et ne se lasse jamais de donner une beauté, une sainteté et une science nouvelles, et elle n’attend qu’un acte accompli avec elle pour l’enrichir, se faire mieux connaître et se servir de ses coups de pinceau divins pour élever cette âme à une hauteur et à une rare beauté propre à faire l’admiration des générations, de telle sorte que toutes l’appelleront bienheureuse. Tous seront heureux d’avoir la chance
de la regarder avec tous les nouveaux actes reçus par Dieu en vertu du fait qu’elle a agi dans ma Volonté. Elle sera louée et exaltée comme la plus belle
oeuvre de mon divin Fiat. Son désir de s’abaisser jusqu’à vivre dans la créature, son délire divin, sont des signes qu’il veut faire avec elle de
grandes choses et dignes de sa puissance créatrice. C’est pourquoi la vie dans mon Fiat est la plus heureuse fortune qui soit et devrait être le délire, la
passion et l’ambition ardente de toute créature.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
(…) Je vous rappelle ce qu’annoncent les prophètes sur l’incarnation du Verbe. Et je vous rappelle comment, plus pour nous israélites que pour tout autre peuple, nous croyons que Celui que nous n’osons pas nommer ne peut pas se donner une chair selon les lois humaines, qui plus est selon les lois d’une humanité déchue. Si le Très Pur, l’Incréé, s’est humilié jusqu’à se faire homme par amour pour l’homme, il ne pouvait choisir qu’un sein de Vierge plus pur que les lys pour revêtir de chair sa divinité.
Le Pain descendu du ciel au temps de Moïse a été placé dans l’arche d’or, recouverte du propitiatoire, veillée par les chérubins, derrière les voiles du Tabernacle. Et avec le Pain était la Parole de Dieu. Et il était juste qu’il en fût ainsi, parce que les dons de Dieu et les tables de sa très sainte Parole doivent être traités avec le plus grand respect. Mais alors qu’est-ce que Dieu aura préparé pour sa propre Parole et pour le Pain véritable descendu du Ciel ? Une arche plus inviolée et plus précieuse que l’arche d’or, couverte du précieux propitiatoire de sa pure volonté d’immolation, veillée par les chérubins de Dieu, voilée d’une candeur virginale, d’une parfaite humilité, d’une sublime charité et de toutes les vertus les plus saintes.
Alors ? Ne comprenez-vous pas encore que ma paternité est au Ciel et donc que c’est de là que je viens ? Oui, je suis descendu du Ciel pour accomplir le décret de mon Père, le décret de salut des hommes selon ce qui a été promis au moment même de la condamnation et répété aux patriarches et aux prophètes.
Mais cela, c’est la foi. Or la foi est donnée par Dieu à ceux qui ont une âme de bonne volonté. Aussi personne ne peut venir à moi s’il n’est pas conduit à moi par mon Père, qui le voit dans les ténèbres, mais avec un vrai désir de la lumière. (…)