« Si vous ne voyez pas de signes et de prodiges, vous ne croirez donc pas ! » Saint Jean (4, 43-54)
la Divine Volonté est un miracle permanent. La créature qui vit en elle est porteuse des œuvres divines, et ses champs d’action sont la Création et la Rédemption.
Tome 32,25 mai 1933
Je suis toujours avec le Fiat suprême, son doux empire, son puissant attrait, ses baisers de lumière qu’il dépose dans mes actes pour s’y enfermer afin de former sa vie ; il est le doux enchantement de ma petite âme et entre émerveillement et étonnement, je m’exclame : Oh ! Divine Volonté, combien tu m’aimes pour t’abaisser jusqu’à mon petit acte pour y enfermer ta vie opérante ; et mon petit esprit se perdait en lui lorsque mon doux Jésus, lui aussi sous le charme des manières admirables de son Vouloir, toute bonté et tendresse, me dit :
Très chère fille de ma Divine Volonté, mon divin Vouloir est en lui-même un miracle continuel. Descendre dans la bassesse de l’acte de la créature pour y former son acte, sa vie, est le plus grand miracle qu’il ait été donné d’opérer. Sa vertu pénètre tout, son baiser de lumière ravit l’acte de la créature, elle le travaille, le transforme, et sa miraculeuse vertu forme son acte dans celui de la créature sans le détruire. Il utilise l’espace pour y installer son acte et se sert du vide pour y former sa vie, si bien que de l’extérieur, on voit l’acte humain et de l’intérieur, les merveilles, la sainteté, le grand miracle de l’acte divin. Ainsi la créature qui fait ma Volonté et vit en elle n’a pas besoin de miracles, car elle vit sous la pluie des miracles de mon Vouloir et possède en elle-même la source, la fontaine qui transforme la créature dans la miraculeuse vertu de ma Divine Volonté, de sorte que l’on voit en elle le miracle de la patience invaincue, le miracle de l’amour éternel envers Dieu, le miracle de la prière continuelle sans fatigue, et si l’on voit des souffrances, ce sont des miracles de conquêtes, de triomphes et de gloire qu’elle enferme dans ses souffrances. Car à l’âme qui vit en elle, ma Volonté veut donner le miracle de l’héroïsme divin, et dans les souffrances, elle place le poids et la valeur infinis, l’empreinte, le sceau et les souffrances de ton Jésus.
Tu dois savoir, ma fille, que notre amour envers celle vit dans la Divine Volonté est si grand que nous lui faisons don de tout ce que nous faisons dans la Création et la Rédemption, et elle fait sien tout ce qui est nôtre, et comme tout est à elle et à nous, comme une chose connaturelle dans ses actes, et qu’elle cherche la Divine Volonté, elle se trouve tantôt dans le ciel, tantôt dans le soleil, dans la mer, etc. Elle sent en elle-même toute la sainteté de nos œuvres qui sont aussi les siennes, et identifiée avec elles, elle comprend ce que signifie conserver un ciel toujours étendu, un soleil qui donne toujours sa lumière, une mer qui toujours murmure, un vent qui par ses tourbillons apporte à tous les caresses de son Créateur ; elle se sent ciel, étoiles, soleil, mer et vent et, oh ! comme elle nous aime. Et avec la force ravissante de son amour qui est notre amour, elle vient déposer toute chose devant notre Trône divin et, oh ! combien nous sommes enchantés par ses notes et ses courants d’amour. Nous pouvons dire que si nous conservons cette créature sur la terre, c’est pour faire d’elle la porteuse de nos œuvres que nous avons répandues dans la Création, et il semble qu’elle les rassemble pour venir à nous et nous dire combien nous l’avons aimée et combien elle nous aime. Mais c’est plus beau encore lorsqu’elle passe dans le Royaume de mes actes de la Rédemption. Avec quel amour elle va d’un acte à l’autre, les embrasse, les adore et les remercie, les enferme dans son cœur et me dit dans son amour : « Jésus, ta vie sur terre s’est terminée, mais tes œuvres, tes paroles et tes souffrances sont restées ; touche-moi maintenant pour continuer ta vie et que tout ce que tu as fait serve à ma vie, sinon je ne peux former de moi-même un autre Jésus. Si tu ne me donnes pas tout, je ne suis pas capable de former ni de continuer ta vie sur la terre. » Et, tout amour, tu lui réponds : « Ma fille, tout t’appartient, prends de moi ce que tu veux. D’ailleurs, plus tu prendras plus je serai heureux et plus je t’aimerai. » Mais la plus belle chose de cette heureuse créature, c’est qu’en voulant tout et en prenant tout, elle s’aperçoit qu’elle ne peut pas contenir tout ce qu’elle a reçu et qu’elle vient à son Jésus, me donne tout, se répand en moi avec sa petitesse, son petit vouloir, et, oh ! combien j’en suis heureux. Je peux dire que ce sont de continuels échanges de vie que nous faisons, moi en elle et elle en moi. La force de l’union de celle qui vit dans notre Volonté est telle entre nous que pas plus qu’elle, nous ne pouvons la séparer de nos œuvres. Si cela se pouvait, ce serait comme si l’on séparait en deux la lumière du soleil, et il est impossible de diviser l’unité de la lumière. Et si l’on voulait essayer de diviser la lumière, elle en serait humiliée et, avec la force de son unité, elle s’en moquerait. Ou encore, ce serait vouloir fendre le ciel en deux, séparer la force du vent, l’unité de l’air, toutes choses impossibles parce que leur vie, la force qu’ils possèdent est dans leur unité. C’est dans ces conditions que l’on trouve la créature qui vit dans notre Volonté, avec sa force, son mérite, sa beauté, sa sainteté dans la force unique et unie avec son Créateur. Par conséquent, sois attentive et que ta vie soit en nous, avec nous et avec nos œuvres.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Jésus se dirige peut-être vers le lac. Certainement il se rend à Cana en se dirigeant vers la maison de Suzanne. Avec Lui, il y a ses cousins. Ils s’arrêtent dans la maison, se reposent et se restaurent. Les parents [1] et les amis de Cana l’écoutent comme on devrait toujours le faire. Jésus instruit simplement ces bonnes personnes. Il console la peine de l’époux de Suzanne qui doit être malade car elle n’est pas là et j’entends qu’on parle avec insistance de ses souffrances. C’est alors qu’entre un homme bien vêtu qui se prosterne aux pieds de Jésus.
“Qui es-tu ? Que veux-tu ?”
Pendant que cet homme soupire et pleure, le maître de maison tire Jésus par son vêtement et Lui dit tout bas :
“C’est un officier du Tétrarque. Ne t’y fie pas trop.”
“Parle donc. Que veux-tu de Moi !”
“Maître, j’ai appris que tu es revenu. Je t’attendais comme on attend Dieu. Viens tout de suite à Capharnaüm. Mon garçon est couché, tellement malade que ses heures sont comptées. J’ai vu Jean ton disciple. Il m’a appris que tu venais ici [2]. Viens, viens tout de suite, avant qu’il ne soit trop tard.”
“Comment ? Toi qui es le serviteur du persécuteur du saint d’Israël, comment peux-tu croire en Moi ? Vous ne croyez pas au Précurseur du Messie. Comment, alors, pouvez-vous croire au Messie ?”
“C’est vrai. Nous péchons par incrédulité et par cruauté. Mais aie pitié d’un père ! Je connais Kouza et j’ai vu Jeanne. Je l’ai vue avant et après le miracle, et j’ai cru en Toi.” [3]
“Oui, vous êtes une génération tellement incrédule et perverse que sans signes et sans prodiges vous ne croyez pas. Il vous manque la première qualité indispensable pour obtenir le miracle.”
“C’est vrai ! C’est tout à fait vrai ! Mais, tu le vois… Je crois en Toi à présent et, je t’en prie: viens, viens tout de suite à Capharnaüm. Je te ferai, trouver une barque à Tibériade pour que tu viennes plus rapidement [4]. Mais viens avant que mon petit ne meure !” et il pleure, désolé.
“Je ne viens pas pour l’instant. Mais va à Capharnaüm. Dès ce moment ton fils est guéri et il vit.” [5]
“Que Dieu te bénisse, mon Seigneur. Je crois. Mais comme je veux que toute ma maison te fasse fête, viens ensuite à Capharnaüm dans ma maison.”
“Je viendrai. Adieu. La paix soit avec toi.” L’homme sort en hâte et on entend tout de suite après le trot d’un cheval.