« Mais toi, quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra. » Saint Matthieu (6,1-6.16-18)
« Ton Père qui voit dans le secret te le rendra […] Car ce qui peut être accompli dans le secret de l’amour et de la souffrance entre deux êtres qui s’aiment vraiment ne peut pas l’être avec un grand nombre. »
Le Livre du Ciel Tome 21, 16 mars 1927
« J’agis comme un roi dont le peuple s’est rebellé contre ses lois. Faisant usage de sa puissance, il met celui-ci en prison, envoie celui-là en exil, et enlève à cet autre tous ses biens. Bref, chacun a ce qu’il mérite selon la justice. Après un temps, le roi éprouve de la compassion pour son peuple. Dans sa tristesse, il choisit un de ses plus fidèles ministres et lui dit : « Tu as ma confiance, et j’ai décidé de te confier le mandat de rappeler ces pauvres exilés, de libérer les prisonniers et de rendre à tous les possessions que je leur avais prises ; et s’ils me sont fidèles, je redoublerai leurs biens et leurs bienfaits. » Le roi et son fidèle ministre discutent donc longuement et tout est changé, d’autant que ce ministre était toujours auprès du roi en le priant pour son peuple afin qu’il lui accorde la grâce du pardon et de la réconciliation. Ainsi, après avoir tout arrangé ensemble dans le secret, ils appellent les autres ministres et leur donnent l’ordre d’annoncer au peuple, aux prisonniers et aux exilés la bonne nouvelle que le roi veut faire la paix avec eux, qu’il veut que chacun reprenne sa place et retrouve tous les biens que le roi veut leur donner. Cette bonne nouvelle est annoncée, le peuple l’attend avec un grand désir et chacun se dispose par ses actes à recevoir sa liberté et le Royaume perdu. Et pendant qu’il répand cette bonne nouvelle, le fidèle ministre est toujours en contact avec le roi, le pressant par d’incessantes prières afin que le peuple reçoive les bienfaits qu’ils ont tous deux décidé de lui accorder. C’est exactement ce que j’ai fait. Car ce qui peut être accompli dans le secret de l’amour et de la souffrance entre deux êtres qui s’aiment vraiment ne peut pas l’être avec un grand nombre. Une douleur secrète et l’amour de ton Jésus unis à une âme que je choisis possèdent un tel pouvoir : moi, celui de donner, et elle, de supplier pour obtenir ce qui est nécessaire. Le secret entre toi et moi a permis la maturation des connaissances que je t’ai données sur le Royaume de mon divin Fiat et a fait monter jusqu’à lui tes nombreux actes. Le secret entre toi et moi m’a permis d’épancher ma longue tristesse pour tous ces siècles où ma Volonté, alors qu’elle était parmi les créatures et constituait la vie de chacun de leurs actes, était inconnue et demeurait dans un état de souffrance continuelle. Ma fille, ma souffrance épanchée dans le secret du cœur de celui qui m’aime possède la vertu de changer la justice en miséricorde et mon amertume en douceur. Je me suis donc confié à toi et après avoir tout décidé ensemble, j’ai appelé mes ministres en leur donnant l’ordre de faire connaître au peuple la bonne nouvelle de mon Fiat suprême, de toutes ses connaissances et de l’appel lancé à tous de venir dans mon Royaume, de sortir des prisons, de revenir de l’exil de leur propre volonté, et de prendre possession des biens qu’ils avaient perdus, afin de ne plus vivre malheureux et esclaves de la volonté humaine, mais heureux et libres dans ma Divine Volonté. Et tout comme ce secret possédait la vertu de nous faire converser cœur à cœur en révélant toutes les merveilles de ce Fiat éternel longtemps tenues secrètes, leur révélation frappera le peuple et ils viendront prier pour que mon règne vienne, ce qui mettra fin à tous leurs maux. »