« Des gens lui amènent un sourd qui avait aussi de la difficulté à parler et supplient Jésus de poser la main sur lui. Jésus l’emmena à l’écart, loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles, et, avec sa salive, lui toucha la langue. Puis, les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit : « Effata ! », c’est-à-dire : « Ouvre-toi ! » Saint Marc (7.31-37)
« Des gens lui amènent un sourd qui avait aussi de la difficulté à parler […] Vous avez des yeux et vous ne voyez pas, des oreilles et vous n’entendez pas, une langue et vous êtes muets. »
Le Livre du Ciel Tome 28, 2 août 1930
« Ma fille, ici-bas, toutes les choses, autant dans l’ordre naturel que dans l’ordre surnaturel, sont voilées. Il n’y a qu’au Ciel qu’elles sont dévoilées parce que dans la Patrie céleste, il n’y a pas de voiles et les choses sont vues comme elles sont. Ainsi, là-haut, l’intellect n’a pas à travailler pour les comprendre puisque d’elles-mêmes les choses se montrent comme elles sont. Et s’il existe un travail dans la demeure bienheureuse, s’il est possible d’appeler vraiment cela un travail, c’est d’être heureux et de jouir des choses que l’on voit ouvertement. Ce n’est pas comme cela ici-bas. Comme la nature humaine est corps et esprit, le voile du corps empêche l’âme de voir mes vérités. Les sacrements et tout le reste sont voilés. Moi-même, le Verbe du Père, j’avais le voile de mon Humanité. Toutes mes paroles et mon Évangile étaient sous la forme d’exemples et d’images et tous ceux qui venaient vers moi pour m’entendre avec foi dans le cœur, avec humilité et le désir de connaître les vérités que je leur manifestais afin de les mettre en pratique, me comprenaient. Ils déchiraient ainsi le voile qui cachait mes vérités et trouvaient le bien de mon action avec foi et humilité, et vouloir connaître mes vérités était pour eux un travail qu’ils accomplissaient. Et avec ce travail, ils déchiraient le voile et trouvaient mes vérités telles qu’elles sont en elles-mêmes. Par conséquent, ils restaient attachés à moi et au bien que mes vérités contenaient. D’autres ne faisaient pas ce travail ; ils touchaient le voile de mes vérités et non le fruit qui était en elles. Ils en étaient donc privés et ne comprenaient rien. Alors, me tournant le dos, ils m’ont quitté. Telles sont les vérités qu’avec tant d’amour j’ai manifestées sur ma Divine Volonté. Pour faire que mes vérités brillent comme des soleils dévoilés, ce qu’elles sont, les créatures doivent faire leur part, parcourir le chemin pour les toucher, qui est la foi. Elles doivent désirer mes vérités, vouloir les connaître, prier et humilier leur intelligence afin d’ouvrir leur intellect pour que le bien de la vie de mes vérités entre en elles. En faisant cela, elles déchireront le voile et trouveront les vérités plus brillantes que le soleil. Sinon, elles resteront aveugles et je répéterai les paroles de l’Évangile : « Vous avez des yeux et vous ne voyez pas, des oreilles et vous n’entendez pas, une langue et vous êtes muets. » Même dans l’ordre naturel, toutes les choses sont voilées. Les fruits ont le voile de la pelure. Qui aime le bien de manger les fruits ? Celui qui fait le travail de s’approcher de l’arbre, de cueillir le fruit et d’enlever la pelure qui cache le fruit. Celui-là aime le fruit et fait du fruit qu’il désire sa nourriture. Les champs sont voilés par la paille. Qui prend le bien que cache la paille ? Celui qui enlève la paille, prend le bien du grain pour former le pain et en faire sa nourriture quotidienne. Bref, 447 toutes les choses ici-bas ont un voile qui les recouvre pour donner à l’homme le travail, la volonté et l’amour de les posséder et de les aimer. Or mes vérités surpassent grandement les choses naturelles et se présentent aux créatures comme de nobles reines voilées dans l’acte de se donner à la créature. Mais mes vérités veulent le travail de la créature. Elles veulent les pas de la volonté de la créature qui s’en approche afin de les connaître, de les posséder et de les aimer, ce qui constitue les conditions nécessaires pour déchirer le voile qui les cache. Lorsque le voile des vérités est levé, les vérités apparaissent dans la lumière pour se donner à celui qui les a cherchées. Voilà pourquoi certains lisent les vérités sur ma Divine Volonté sans comprendre ce qu’ils lisent ; plus encore, ils en sont confus. Il leur manque la vraie volonté de vouloir les connaître. On peut dire qu’il leur manque le travail pour les connaître, et sans travail, on ne peut rien obtenir ; ils ne méritent pas non plus un si grand bien. Et moi, avec justice, je leur refuse ce que je donne abondamment aux humbles, à ceux qui désirent ardemment le grand bien de la lumière de mes vérités. Ma fille, combien de mes vérités sont étouffées par ceux qui n’aiment pas les connaître et ne veulent pas faire leur petit travail pour les posséder ! Je sens qu’ils voudraient m’étouffer s’ils le pouvaient. Et dans ma douleur, je suis obligé de répéter ce qui est dit dans l’Évangile, et je le ferai par des actes : je prendrai de ceux qui n’ont rien ou seulement un peu de mes biens et je les laisserai dans leur misère noire parce que ces âmes, ne voulant pas mes vérités et ne les aimant pas, les gardent sans les apprécier et sans fruit. Et je donnerai plus abondamment à celles qui ont, car elles conserveront mes vérités comme de précieux trésors et les feront fructifier toujours plus. »
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
[ … ] 341.4 La femme demande :
« C’est ton frère ?
– Non. C’est mon Maître, notre Maître.
– D’où venez-vous ? demande-t-elle encore aux autres.
– De la mer de Galilée.
– De si loin ! Pourquoi ?
– Pour prêcher le salut.
– C’est presque le soir, arrêtez-vous chez moi. C’est une maison de pauvres, mais de gens honnêtes. Je peux vous donner du lait dès que mes fils reviendront avec les brebis. Mon mari vous accueillera volontiers.
– Merci, femme. Si le Maître le veut, nous resterons ici. »
La femme part vaquer à ses occupations pendant que les apôtres demandent à Jésus ce qu’ils doivent faire.
« Oui, c’est bien. Demain, nous irons à Cédès, puis vers Panéade. J’ai réfléchi, Barthélemy. Il convient de faire comme tu dis. Tu m’as donné un bon conseil. J’espère trouver ainsi d’autres disciples et les envoyer devant moi à Capharnaüm. Je sais qu’à Cédès il doit y en avoir maintenant quelques-uns, parmi lesquels les trois bergers libanais. »
La femme revient et demande :
« Alors ?
– Oui, brave femme, nous restons ici pour la nuit.
– Et pour le dîner. Oh ! Acceptez ! Cela ne me pèse pas. D’ailleurs, la miséricorde nous a été enseignée par certains qui sont disciples de ce Jésus de Galilée, appelé le Messie, qui fait tant de miracles et qui prêche le Royaume de Dieu. Mais ici, il n’est jamais venu, peut-être parce que nous sommes à la frontière syro-phénicienne. Mais ses disciples sont venus, et c’est déjà beaucoup. Pour la Pâque, nous, les villageois, nous voulons aller tous en Judée pour voir si nous trouvons ce Jésus, car nous avons des malades ; les disciples en ont guéri quelques-uns, mais pas tous. Et parmi eux, il y a un jeune homme, fils d’un frère de la femme de mon beau-frère.
– Qu’a-t-il ? demande Jésus en souriant.
– Il est… Il ne parle pas et n’entend pas. Il est né comme ça. Peut-être un démon est-il entré dans le sein de la mère pour la faire désespérer et souffrir. Mais il est bon, comme s’il n’était pas possédé. Les disciples ont dit que, pour lui, il faut Jésus de Nazareth parce qu’il doit y avoir quelque chose qui lui manque, et seul ce Jésus…
341.5 Ah ! Voici mes enfants et mon époux ! Melchias, j’ai accueilli ces pèlerins au nom du Seigneur et j’étais en train de parler de Lévi… Sarah, va vite traire le lait et toi, Samuel, descends prendre du vin et de l’huile dans la grotte et apporte des pommes du grenier. Dépêche-toi, Sarah, nous allons préparer les lits dans les chambres du haut.
– Ne te fatigue pas, femme. Nous serons bien n’importe où. Pourrais-je voir l’homme dont tu parlais ?
– Oui… Mais… Oh ! Seigneur ! Mais tu es peut-être le Nazaréen ?
– C’est moi. »
La femme s’écroule à genoux en s’écriant :
« Melchias, Sarah, Samuel ! Venez adorer le Messie ! Quelle journée ! Quelle journée ! Et moi, je l’ai dans ma maison ! Et je lui parle comme ça ! Et je lui ai apporté de l’eau pour laver sa blessure… Oh !… »
Elle s’étrangle d’émotion. Mais ensuite elle court à la bassine et la voit vide :
« Pourquoi avez-vous jeté cette eau ? Elle était sainte ! Oh ! Melchias ! Le Messie chez nous…
– Oui. Mais sois bonne, femme, et n’en parle à personne. Va plutôt chercher le pauvre garçon et amène-le moi ici… » dit Jésus en souriant…
341.6 Melchias revient promptement avec le jeune sourd-muet et ses parents, ainsi qu’avec la moitié du village au moins… La mère du malheureux adore Jésus et le supplie.
« Oui, ce sera comme tu veux. »
Il prend par la main le sourd-muet, l’éloigne un peu de la foule qui se presse et que les apôtres, par pitié pour la main blessée de Jésus, s’efforcent d’écarter. Jésus attire tout près de lui le handicapé, lui met ses index dans les oreilles et la langue sur les lèvres entrouvertes puis, levant les yeux vers le ciel qui s’assombrit, il lui souffle sur le visage et crie d’une voix forte : “ Ouvrez-vous ! ”, puis il se recule.
Le jeune homme le regarde un moment tandis que la foule chuchote. Il est surprenant de voir le changement du visage du sourd-muet, d’abord apathique et triste, puis surpris et souriant. Il porte les mains à ses oreilles, il les presse, les écarte… Il se convainc qu’il entend vraiment et ouvre la bouche en disant :
« Maman ! J’entends ! Oh ! Seigneur, je t’adore ! »
La foule est prise par l’enthousiasme habituel, et elle l’est d’autant plus qu’elle se demande :
« Mais comment peut-il déjà savoir parler s’il n’a jamais entendu un mot depuis qu’il est né ? Un miracle dans le miracle ! Il lui a délié la langue et ouvert les oreilles et, en même temps, il lui a appris à parler. Vive Jésus de Nazareth ! Hosanna au Saint, au Messie ! »
Et ils se pressent contre lui, qui lève sa main blessée pour bénir, pendant que quelques-uns, avertis par la femme de la maison, se lavent le visage et les mains avec les gouttes restées dans la bassine.
Jésus les voit et s’écrie :
« En raison de votre foi, soyez tous guéris. Rentrez chez vous. Soyez bons, honnêtes. Croyez à la parole de l’Evangile et gardez pour vous ce que vous savez jusqu’à ce que vienne l’heure de le proclamer sur les places et sur les routes de la terre. Que ma paix soit avec vous. »
Et il entre dans la vaste cuisine où le feu brille et où tremblent les lumières de deux lampes.