« Allons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame l’Évangile ; car c’est pour cela que je suis sorti. » Saint Marc (1, 29-39)
« Allons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame l’Évangile ; car c’est pour cela que je suis sorti. […] Je formais l’Église naissante et le nouveau sacerdoce qui ne se détachent ni des saintes Écritures ni de l’Évangile. »
Le Livre du Ciel Tome 23, 18 janvier 1928
« Ma fille, toutes mes œuvres se soutiennent les unes les autres. Et le signe qu’elles sont mes œuvres, c’est que l’une ne s’oppose pas à l’autre. Elles sont tellement reliées entre elles que l’une s’appuie sur l’autre. Cela est si vrai qu’après avoir formé mon peuple élu, d’où devait naître le Messie annoncé, j’ai formé les prêtres dans ce même peuple pour instruire et préparer au grand bien de la Rédemption. Je leur ai donné des lois, des manifestations et des inspirations qui ont constitué les saintes Écritures, que l’on appelle la Bible, et chacun s’appliquait à l’étudier. C’est pourquoi avec ma venue sur terre, je n’ai pas détruit, mais plutôt soutenu les saintes Écritures. Et mon Évangile annoncé ne s’opposait en rien aux Écritures ; les deux se soutenaient admirablement. Je formais l’Église naissante et le nouveau sacerdoce qui ne se détachent ni des saintes Écritures ni de l’Évangile. On les étudiait attentivement pour instruire le peuple, et l’on peut dire que quiconque ne veut pas puiser à cette source bienfaisante ne m’appartient pas, car elle est le fondement de mon Église et la vie même qui forme le peuple. Or ce que je manifeste sur ma Divine Volonté et que tu écris peut être appelé l’« Évangile du Royaume de la Divine Volonté ». Il ne s’oppose en rien aux saintes Écritures ni à l’Évangile que j’ai annoncé lorsque j’étais sur terre ; en fait, on peut l’appeler le soutien des deux. C’est pourquoi je permets et demande aux prêtres de venir, qu’ils lisent l’Évangile du Royaume de mon divin Fiat pour que je puisse leur dire comme à mes Apôtres : « Allez dans le monde entier prêcher l’Évangile », car je me sers de mes prêtres dans mes œuvres. Et tout comme j’avais des prêtres avant ma venue pour préparer le peuple, et les prêtres de mon Église pour confirmer ma venue et tout ce que j’ai dit, j’aurai aussi les prêtres du Royaume de ma Volonté. Voici, c’est à cela que serviront toutes les choses que je t’ai manifestées, toutes les vérités surprenantes, et les promesses de tant de biens que je veux accorder aux enfants du « Fiat Voluntas Tua » (Que Ta Volonté soit faite) ; ce sera l’Évangile, la base, la source inépuisable où chacun viendra puiser la vie céleste, le bonheur terrestre et la restauration de sa Création. Oh ! combien seront heureux ceux qui viendront avidement boire à grandes gorgées à ces sources de connaissances, car elles ont la vertu d’apporter la vie du Ciel et de bannir toute tristesse.»
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
60.2 Ils se dirigent vers une maison basse, plus basse encore que celle de Pierre à Bethsaïde, et encore plus proche du lac. Elle en est séparée par une bande de grève, et je crois que pendant les tempêtes les vagues viennent mourir contre le mur de la maison qui, si elle est basse, est en revanche très large comme pour loger beaucoup de monde.
Dans le jardin qui s’étend devant la maison, du côté du lac, il n’y a qu’une vieille vigne noueuse qui couvre une tonnelle rustique et un vieux figuier que les vents venant du lac ont complètement incliné vers la maison. Le feuillage ébouriffé de l’arbuste frôle les murs et bat contre le châssis des fenêtres, fermées pour s’abriter du soleil ardent qui frappe la petite maison. Il n’y a que ce figuier, cette vigne et un puits au muret bas et verdâtre.
« Entre, Maître. »
Des femmes sont occupées dans la cuisine, qui à réparer les filets, qui à préparer le repas… Elles saluent Pierre, puis s’inclinent, toutes confuses, devant Jésus. En même temps, elles le dévisagent avec curiosité.
« La paix soit à cette maison. Comment va la malade ?
– Parle, toi qui es sa belle-fille la plus âgée, disent trois femmes à l’une d’elles qui est en train de s’essuyer les mains sur un pan de son vêtement.
– Elle a une forte fièvre, une très forte fièvre. Nous l’avons montrée au médecin, mais il dit qu’elle est trop vieille pour guérir et que quand ce mal passe des os au cœur et donne de la fièvre, surtout à cet âge-là, on meurt. Elle ne mange plus… J’essaie de lui faire des repas appétissants, même maintenant, tu vois, Simon ? Je lui préparais cette soupe qui lui plaisait tant. J’ai choisi les meilleurs poissons parmi ceux de tes beaux-frères, mais je ne crois pas qu’elle pourra la manger. Et puis… elle est tellement agitée. Elle se lamente, elle crie, elle pleure, elle ronchonne…
– Prenez patience, comme si elle était votre mère, et vous en aurez le mérite auprès de Dieu. 60.3 Conduisez-moi auprès d’elle.
– Rabbi… Rabbi… je ne sais si elle voudra te voir. Elle ne veut voir personne. Je n’ose pas lui dire : “ Je vais t’amener le Rabbi. ” »
Jésus sourit sans perdre son calme. Il se tourne vers Pierre : « C’est à toi d’agir, Simon. Tu es un homme et le plus âgé des gendres, m’as-tu dit. Va. »
Pierre fait une grimace significative et obéit. Il traverse la cuisine, entre dans une pièce et, à travers la porte fermée derrière lui, je l’entends parler avec une femme. Il sort la tête et une main et dit :
« Viens, Maître, fais vite » et il ajoute plus bas, à peine intelligiblement : « Avant qu’elle ne change d’idée. »
Jésus traverse rapidement la cuisine et ouvre toute grande la porte. Debout sur le seuil, il dit sa douce et solennelle salutation :
« Que la paix soit avec toi. »
Il entre, bien qu’on n’ait pas répondu, et se dirige vers une couche basse sur laquelle est étendue une petite femme, toute grise, amaigrie, essoufflée par la forte fièvre qui rougit son visage enflammé.
Jésus se penche sur le lit, sourit à la petite vieille :
« Tu as mal ?
– Je meurs !
– Non, tu ne vas pas mourir. Peux-tu croire que je peux te guérir ?
– Et pourquoi le ferais-tu ? Tu ne me connais pas.
– Grâce à Simon, qui m’en a prié… et aussi pour toi, pour donner à ton âme le temps de voir et d’aimer la Lumière.
– Simon ? Il ferait mieux de… Comment donc Simon a-t-il pensé à moi ?
– C’est qu’il est meilleur que tu ne le crois. Je le connais, et je sais. Je le connais et je suis heureux de l’exaucer.
– Tu me guéris, alors ? Je ne mourrai plus ?
– Non, femme, pour l’instant tu ne mourras pas. Peux-tu croire en moi ?
– Je crois, je crois. Il me suffit de ne pas mourir ! »
60.4 Jésus sourit encore. Il la prend par la main. La main rugueuse, aux veines gonflées disparaît dans la main juvénile de Jésus, qui se redresse et prend l’attitude qu’il a habituellement pour accomplir un miracle. Il crie :
« Sois guérie ! Je le veux ! Lève-toi ! »
Et il lâche la main de la femme. Elle retombe sans que la petite vieille se plaigne, alors qu’auparavant, quand Jésus la lui avait prise, bien que ce fût avec une grande délicatesse, le mouvement avait arraché une plainte à la malade.
Un bref temps de silence. Puis la femme s’écrie à haute voix :
« Oh ! Dieu de nos pères ! Mais je n’ai plus rien ! Mais je suis guérie ! Venez, venez ! »
Les belles-filles accourent.
« Regardez donc, dit la femme, je bouge et ne sens plus de douleur ! Et je n’ai plus de fièvre ! Regardez comme je suis fraîche ! Mon cœur ne me donne plus l’impression d’être le marteau du forgeron. Ah ! Je ne meurs plus ! »
Pas un seul mot pour le Seigneur.
Mais Jésus ne s’en formalise pas. Il dit à la plus âgée des belles-filles :
« Habillez-la pour qu’elle se lève. Elle le peut. »
Et il s’écarte pour sortir.
Confus, Simon se tourne vers sa belle-mère :
« Le Maître t’a guérie. Tu ne lui dis rien ?
– Bien sûr que si ! Je n’y pensais pas. Merci, que puis-je faire pour te remercier ?
– Etre bonne, très bonne, car l’Eternel a été bon avec toi. Et, si cela ne t’ennuie pas, permets-moi de me reposer aujourd’hui chez toi. J’ai parcouru pendant la semaine tous les environs et je suis arrivé à l’aube, ce matin. Je suis fatigué.
– Certainement, certainement ! Reste donc si cela t’arrange. »