« Voici ma mère et mes frères. Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. » Saint Marc (3,31-35)
« Voici ma mère et mes frères… […] Mon Humanité n’est-elle pas le frère aîné qui possédait le Royaume de ma Divine Volonté… »
Le Livre du Ciel Tome 26, 7 août 1929
« Ma fille, les principaux moyens pour que mon divin Fiat règne sur la terre sont les connaissances. Les connaissances formeront les voies, disposeront la terre à recevoir le Royaume ; elles formeront les cités, serviront de télégraphe, de téléphone, de service postal, de trompette pour communiquer, de ville en ville, de créature à créature, de nation à nation, la nouvelle, les importantes connaissances sur ma Divine Volonté. Et les connaissances sur ma Volonté mettront dans les cœurs l’espérance, le désir de recevoir un bien si grand. Il n’y a pas à sortir de ceci : un bien ne peut pas être désiré ni reçu s’il n’est pas connu, et s’il était reçu sans être connu, ce serait comme s’il ne l’avait pas été. Par conséquent, les fondations, l’espérance, la certitude du Royaume de ma Divine Volonté seront formées par les connaissances sur ma Volonté. C’est pourquoi je t’en ai révélé un si grand nombre – car elles seront les richesses, la nourriture et les nouveaux soleils, les nouveaux cieux que les peuples du Royaume de mon Vouloir posséderont. Et lorsque les connaissances sur mon Fiat feront leur chemin, disposant celles qui auront le bienfait de les connaître, ma bonté plus que paternelle, afin de montrer l’excès de mon amour, placera mon Humanité même, tout le bien que j’ai fait, en chaque créature, à sa disposition, de telle sorte qu’elles sentiront la force et la grâce de se laisser dominer par ma Divine Volonté. Et mon Humanité sera au milieu des enfants de mon Royaume comme un Cœur au milieu d’eux, pour le décorum et l’honneur de mon Fiat, et comme antidote, grâce et défense contre tous les maux que la volonté humaine a produits. L’ardeur de mon amour qui veut qu’elle règne est telle et si grande que j’accomplirai des excès d’amour propres à gagner les volontés les plus rebelles.»
En entendant cela, je semblais surprise, comme si je voulais jeter un doute sur ce que Jésus me disait. Et lui, reprenant la parole, ajouta :
« Ma fille, pourquoi en douter ? Ne suis-je pas libre de faire ce que je veux et de me donner à qui je veux ? Mon Humanité n’est-elle pas le frère aîné qui possédait le Royaume de ma Divine Volonté et, à titre de frère premier-né, n’ai-je pas le droit de le communiquer aux autres frères, me plaçant moi même à leur disposition pour leur donner un bien si grand ? Ne suis-je pas la tête de toute la famille humaine, qui peut faire couler la vertu de la tête dans leurs membres et descendre l’acte vital de ma Divine Volonté dans les membres ? De plus, n’est-ce pas mon Humanité qui demeure en vous continuellement, qui vous donne la force et la grâce de vouloir vivre dans ma Volonté, vous fait ressentir cette paix et cette joie afin d’éclipser votre volonté humaine de telle sorte qu’elle se sent heureuse de vivre comme si elle n’avait pas de vie sous l’empire de ma Divine Volonté ? Par conséquent, ce qu’il me faut, c’est qu’ils aient les connaissances sur mon Fiat – le reste viendra de lui-même. »
Concordance avec Maria Valtorta
269.12 Un murmure qui ne vient ni d’une approbation ni d’une protestation court à travers la foule qui se presse maintenant ; elle est si nombreuse que, au-delà du jardin et de la terrasse, la rue en est pleine. Il y a des gens à cheval sur le muret, d’autres sont grimpés sur le figuier du jardin et sur les arbres des jardins voisins, car tout le monde veut entendre la discussion entre Jésus et ses ennemis. La rumeur, comme un flot qui arrive du large au rivage, se propage de bouche à oreille jusqu’aux apôtres les plus proches de Jésus, c’est-à-dire Pierre, Jean, Simon le Zélote et les fils d’Alphée. Les autres, en effet, sont les uns sur la terrasse, les autres dans la cuisine, excepté Judas qui est sur la route, dans la foule.
Pierre, Jean, Simon le Zélote et les fils d’Alphée saisissent ce brouhaha et disent à Jésus :
« Maître, ta Mère et tes frères sont là. Ils sont là, dehors, sur la route, et ils te cherchent parce qu’ils veulent te parler. Ordonne à la foule de s’écarter pour qu’ils puissent venir jusqu’à toi : il y a sûrement une raison importante qui les a amenés à venir te chercher jusqu’ici. »
Jésus lève la tête et voit, derrière les gens, le visage angoissé de sa Mère qui lutte pour ne pas pleurer pendant que Joseph, fils d’Alphée, lui parle, tout excité, et il voit les signes de dénégation de sa Mère, répétés, énergiques, malgré l’insistance de Joseph. Il voit aussi le visage embarrassé de Simon, fils d’Alphée, qui est visiblement affligé, dégoûté… Mais Jésus ne sourit pas et ne donne pas d’ordre. Il laisse l’Affligée à sa douleur et ses cousins là où ils sont.
Il baisse les yeux sur la foule et, en répondant aux apôtres qui sont près de lui, il répond aussi à ceux qui sont loin et qui essaient de faire valoir le sang plus que le devoir. « Qui est ma Mère ? Qui sont mes frères ? » Il détourne les yeux. Il a l’air sévère : son visage pâlit à cause de la violence qu’il doit se faire à lui-même pour placer le devoir au-dessus de l’affection et des liens du sang et pour désavouer le lien qui l’attache à sa Mère, pour servir le Père. Il désigne d’un geste large la foule qui se presse autour de lui, à la lumière rouge des torches et à celle argentée de la lune presque pleine, et dit :
« Voici ma mère et voici mes frères. Ceux qui font la volonté de Dieu sont mes frères et mes sœurs, ils sont ma mère. Je n’en ai pas d’autres. Et les membres de ma famille le seront si, les premiers et avec une plus grande perfection que tous les autres, ils font la volonté de Dieu jusqu’au sacrifice total de toute autre volonté ou voix du sang et des affections. »
La foule fait entendre un murmure plus fort, comme celle d’une mer soudain soulevée par le vent.
Les scribes se mettent à fuir en disant :
« C’est un possédé. Il renie jusqu’à son sang ! »
Ses cousins avancent en disant :
« C’est un fou ! Il torture jusqu’à sa Mère ! »
Les apôtres disent :
« En vérité, cette parole est tout héroïsme ! »
La foule dit :
« Comme il nous aime ! »
269.13 Marie, Joseph et Simon fendent à grand-peine la foule. Marie n’est que douceur, Joseph absolument furieux, Simon désarçonné. Ils arrivent près de Jésus. Joseph s’en prend à lui aussitôt :
« Tu es fou ! Tu offenses tout le monde. Tu ne respectes pas même ta Mère. Mais, maintenant, je suis ici, moi, et je t’en empêcherai. Est-il vrai que tu vas faire office d’ouvrier çà et là ? Si c’est vrai, pourquoi ne travailles-tu pas dans ton atelier pour nourrir ta Mère ? Pourquoi mens-tu en disant que, ton travail, c’est la prédication, paresseux et ingrat que tu es, si ensuite tu vas travailler pour de l’argent dans une maison étrangère ? Vraiment, tu me sembles possédé par un démon qui te fait divaguer. Réponds ! »
Jésus se retourne et prend par la main le petit Joseph, l’approche près de lui, le soulève en le prenant par dessous les bras et dit :
« Mon travail a été de donner à manger à cet innocent et à ses parents et de les persuader que Dieu est bon. Il a été de prêcher à Chorazeïn l’humilité et la charité. Et pas seulement à Chorazeïn, mais aussi à toi, Joseph, mon frère injuste. Mais moi, je te pardonne parce que je sais que tu as été mordu par des dents de serpent. Et je te pardonne aussi à toi, Simon l’inconstant. Je n’ai rien à pardonner à ma Mère ni à me faire pardonner par elle, parce qu’elle juge avec justice. Que le monde fasse ce qu’il veut. Moi, je fais ce que Dieu veut et, avec la bénédiction du Père et de ma Mère, je suis plus heureux que si le monde entier m’acclamait roi selon le monde. Viens, Mère, ne pleure pas. Ils ne savent pas ce qu’ils font. Pardonne-leur.
– Oh, mon Fils ! Je sais. Tu sais. Il n’y a rien d’autre à dire…
– Il n’y a rien d’autre à dire aux gens que ceci : “ Allez en paix. ” »
Jésus bénit la foule puis, tenant Marie de la main droite et l’enfant de la gauche, il se dirige vers l’escalier et le monte en premier.