Évangile (Mt 10, 26-33)
En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Ne craignez pas les hommes ; rien n’est voilé qui ne sera dévoilé, rien n’est caché qui ne sera connu. Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en pleine lumière ; ce que vous entendez au creux de l’oreille, proclamez-le sur les toits. Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps. Deux moineaux ne sont-ils pas vendus pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille. Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés. Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux. Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux. Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux. »
Commentaire du père Jean-Jacques:
« Ne craignez pas les hommes ».
La peur des autres est à l’origine de bien de nos décisions. La Parole de Dieu est directe et va droit au cœur. Nous sentons qu’elle nous oblige à regarder la vie en vérité et sans honte. « Rien n’est caché qui ne sera dévoilé » dit Jésus. Nous avons été créés dans la lumière divine pour briller devant tous les hommes.
Jésus nous demande de « proclamer la vérité sur les toits », au risque « d’endurer l’insulte et de devenir des étrangers pour nos frères » (psaume 68).
Être dénoncé et calomnié fera partie du risque à prendre si nous voulons suivre les traces du maître.
« Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés ».
Nous avons du mal à réaliser combien nous sommes aimés par le Seigneur. « Mais le Seigneur est avec moi tel un guerrier redoutable » disait le prophète Jérémie, menacé de mort pour avoir dénoncé le mensonge et l’hypocrisie. Nous avons tous une mission à accomplir sur cette terre, et il est rare qu’elle ressemble à un long fleuve tranquille.
Si le Christ tient autant à nous rassurer, c’est qu’il sait ce qui nous attend, et le prix à payer pour « rendre témoignage devant les hommes ».
Chaque Dimanche, nous venons puiser à la fontaine divine pour devenir comme le Christ. Pour que sa vie, sa mort et sa résurrection soit toujours notre repaire et notre espérance dans ce monde.
Père Jean-Jacques Duten