5ème DIMANCHE DE CARÊME Année C. Jean 8, 1-11 - Missionnaires de la Divine Volonté

Évangile (Jn 8, 1-11)

En ce temps-là, Jésus s’en alla au mont des Oliviers. Dès l’aurore, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s’assit et se mit à enseigner. Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en situation d’adultère. Ils la mettent au milieu, et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? » Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre. Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. » Il se baissa de nouveau et il écrivait sur la terre. Eux, après avoir entendu cela, s’en allaient un par un, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme toujours là au milieu. Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? » Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »

Commentaire du père Jean-Jacques:

 

                                                       « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère ».
La loi ne faisait pas de pitié pour les adultères. Comme l’idolâtrie, elle était punie gravement. Le Christ doux et miséricordieux sera-t-il hors-la-loi ? En effet, il n’est pas venu pour condamner le pécheur mais pour le défendre : « le pécheur a un avocat auprès du père, Jésus Christ le juste » dit la Bible (2 St jean 2, 1).
« Jésus s’était baissé, et du doigt il écrivait sur la terre ».
« Incline les cieux et descends », dit le psaume 143. Le Christ baisse la tête un instant, comme le Ciel est descendu sur la terre pour faire « jaillir des fleuves dans les lieux arides » (1°lecture). Ce n’est pas le « doigt de Dieu » qui accuse, mais la main tendue qui te relève.
« Jésus resta seul avec la femme »
St Augustin disait : « ils restèrent deux, la misère et la miséricorde ». Toute notre vie dépend de cette rencontre. C’est là que jaillit la confiance et l’amour pour Celui qui me donne, chaque jour, son pardon et me relève de mes chutes.
« Moi non plus je ne te condamne pas. Va et désormais ne pêche plus ».
 Celui qu’on accuse sait que nous sommes : « une histoire sacrée ». « Ton nom sera inscrit désormais dans les Cieux » (Jean 10, 17), lui répond Jésus.
« Va » c’est-à-dire : « deviens le témoin infatigable de l’amour inconditionnel et fou de ton Sauveur et de ton Dieu.

 

                                                           Père Jean-Jacques Duten